Requiem for a prophecy
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Requiem for a prophecy

Forum RPG basé sur le dix-neuf ans plus tard de la saga Harry Potter
 
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 [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.

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Amber Fiamata Dia Capulet
Gryffondor-KilljoyAmber Fiamata Dia CapuletGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyMar 26 Mar - 17:21



L'existence, la destinée, la vie. Des mots qui ont tout leur sens et qui pourtant savent si bien nous dérouter quelques fois. Où allons-nous, quel est le vrai but auquel on aspire tous, où est le point final à atteindre? Réellement.

*Oui, quel est mon but? Où quel était mon but?*

Comment le savoir quand on y avait mis fin si brutalement. Dire qu'elle avait achevé en l'espace d'une soirée tout ce pour quoi elle s'était battue pendant presque sept belles années. Abandonné ceux qu'elle chérissait d'une si grande ardeur, abandonné ses rêves, abandonné ce qu'elle avait cru si longtemps être sa vie. Et les raisons qui l'y avaient poussé. Les raisons.
L'insécurité de sa bien-aimée petite soeur, et sans oublier l'ultime raison, exercer la pratique de la magie lui était à présent interdit. Parce qu'elle avait fini par croire que tout pouvoir ne pouvait appartenir qu'à celui à qui elle devait tout ce qu'elle voyait. L'univers et ses myriades de beautés innombrable, l'équilibre incroyable et sans défaut de la nature, le changement des saisons, le monde, le cours du temps, la naissance de toute vie.

Et pourtant, elle était là! Bien présente dans l'enceinte même de cet établissement qu'elle était pourtant supposée avoir quitté définitivement. Enfin en réalité, elle n'était simplement qu'à l'extérieur, se laissant aller à se promener librement et mélancoliquement dans le parc. Un endroit paisible qu'elle avait toujours apprécié à sa juste valeur. Comme auparavant.

C'était à la rentrée dans sa nouvelle fac à Londres qu'elle avait décidé de continuer à fréquenter son ancienne école. Ça n'était pas par pur faiblesse qu'Amber avait choisi de s'y rendre une fois par semaine. Non. C'était par amour. Parce qu'elle avait réalisé qu'elle ne pouvait se résigner à quitter pour toujours Poudlard, sans aucun regret, et surtout ce qui y vivaient. C'était donc la seule et unique raison de son "retour", cependant en tant que simple et humble élève maintenant. Et pour un matin d'une journée.
Entre temps, la demoiselle vivait chez elle, dans sa demeure à Londres, avec ses parents et sa sœur. Jonglant entre ses débuts de cours à la fac, ses cours de danses classique, passion première depuis sa tendre enfance qu'elle avait pu reprendre pour son plus grand bonheur, et sa vie de jeune fille de bonne famille.

L'ex-Gryffondor n'avait cependant soufflé mot à personne de son léger come-back. Sans doute craignait-elle la réaction de plusieurs personnes à qui elle tenait... A vrai dire son départ avait été tellement précipité qu'elle avait à peine eu le temps de s'expliquer convenablement et encore moins de prévenir à l'avance. Ce qui était normal s'il s'agissait d'un départ à la sauvette... Et pour couronner le tout elle n'avait plus donné signe de vie, ce qui évidemment ne pouvait qu'empirer les choses et sa situation.

Et pourtant combien de fois elle avait tenté de recontacter sans en puiser le courage nécessaire, tous ceux qui lui manquait tant et ne cessait d'être dans ses pensées. Étrange et très contradictoire cela dit venant d'une ancienne Gryffondor. Pourtant le courage est toujours en chacun de nous si on le cherche vraiment.
Amber n'avait donc ni prévenu sa chère Athalie, elle qui souhaitait tellement l'invité de nouveau chez elle pour les grandes vacances, et avait hésité si longtemps par peur que la rentrée avait fini par se montrer.
Ni Alice. Alice, sa sœur de sang. Est-ce qu'elle allait bien au moins maintenant? Amber s'inquiétait tellement pour elle.
Ni Jake... Comment se portait-il lui... ? Eux dont les caractères incompatibles avaient pourtant réussi à leur créer un lien si fraternel.
Ni Aaron, son DBF adoré. Ni Ruth et Léna, ses deux anciennes camarades à qui elle était si fortement attachée. Ni son Chouchou. Ni Lorcan. Ni son petit Samael-chou. Ni personne de ceux qu'elle aimait.
Et encore moins Mathéo. Alors là il valait mieux éviter cela. Elle n'osait même pas s'imaginer ce qu'il devait penser d'elle depuis tous ces mois de disparition soudaine. Et vu la manière dont elle lui avait dit ses adieux alors qu'il tenait à peine debout ce soir là. Parfois elle se demandait s’il avait même réalisé cette nuit qu'elle lui disait qu'elle allait partir.


Et elle était là, trainant dans le parc dans l'espoir de trouver quelqu'un qu'elle connaitrait et songeant d'un air nostalgique à tous ce qu'elle avait vécu ici. Un radieux sourire sur le bout des lèvres, ses longs cheveux dissimulés sous sa capuche de son trench pour ne pas être reconnue. Elle préférait d'abord reconnaitre une personne plutôt que l'inverse.
Dommage que le temps était légèrement capricieux. Les nuages imposants, bien qu'ils fussent d'une splendeur saisissante, dissimulaient jalousement l'astre brillant derrière ce ciel grincheux et blanchi de temps à autre par quelques rayons clandestins. Ce qui offrait tout de même un tableau des plus spectaculaires avec ce paysage idyllique.

Une. Deux. Trois gouttes. Et voilà que les larmes du ciel se mettaient de nouveau à tomber comme à son cours qu'elle venait de quitter.


- Ah bien entendu, il fallait que sa retombe encore un peu murmura la jeune fille sans pour autant se départir de son sourire.

Au moins, il n'y aurait pas grand monde et elle pourrait presque à loisir rester solitaire au final. Ce qui n'était peut-être pas plus mal. Quelques élèves se réfugiaient sous les arbres au feuillage et branches accueillantes, d'autres rentraient. Et Amber continuait à avancer le long du lac. C'était une pluie assez fine et ça ne la dérangeait pas du tout, au contraire. Elle aimait voir ses petits clapotis gracieux et au tintement doux à l'oreille. Sa tenue était d'ailleurs plutôt adéquate avec le temps, Amber portait un pantalon et des bottines qui lui remontaient jusqu'aux bas des genoux. Elle avait d'ailleurs été bien obligée. C'était plus prudent et plus sur pour son cours d'option, même si elle trouvait cela peu féminin. D'où son ajout d'une chemise à volants d'organdi pour parfaire sa tenue modeste.

Elle ne savait pas combien de temps elle allait rester ici avant de rentrer chez elle. La quiétude de ce lieu magnifique lui donnait envie de passer encore un long moment à marcher.

*Je rentrerai dans une heure... Ou une demi-heure... Sauf si la pluie s'intensifie. On verra bien*

Quoique sa question fut bien vite régler quand elle aperçut une silhouette qui lui était très très très... familière.

Mathéo.

Mathéo Moreno.


Mathéo. Celui qui lui faisait battre son cœur au point d'exploser, celui qui l'énervait au point de vouloir le gifler parfois, celui qui lui faisait rire aux éclats avec ses bévues, celui qui occupait si souvent la majeur partie de ses pensées, bref celui qui était doué pour lui faire ressentir des milliers de choses à la fois au point d'en avoir été ensorcelé corps et âme.

Et elle se stoppa net. Maintenant il fallait savoir ce qu'elle allait faire. Qu'allait-elle faire, oui. C'était bien le genre de situation où tout ce qui vous passe par la tête était: courir dans tous les sens possible et inimaginable en levant les bras en l'air et en criant "Mon Dieu, que dois-je faire ? Que dois-je faire ?! Que dois-je faire à un moment pareil !?".


*Je fais quoi ? Je fais quoi? Je dis quoi? Je fais demi-tour et je m'enfuis ou...*

Comme si elle allait réellement prendre la fuite... C'était bien la dernière chose qu'elle avait envie de faire plutôt. Mais parfois Amber aimait se contredire elle-même. Un véritable esprit de contradiction en effet...

La miss resta bloquée pendant environ plus de dix minutes. Contemplant le jeune homme de dos - super perspective de vue en effet-, se remémorant toutes leur confrontations - oui car en général c'était plus ça que des rendez-vous galant-, et se demandant comment elle allait procéder pour l'aborder sans l'effrayer ou paraître idiote.

*Coucou Mathéo, ça fait si longtemps! N'importe quoi. Eh bien, je ne m'attendais pas à te voir ici! Quelle heureuse coïncidence. Sans rire, Amber s'est plutôt toi qui ne devrais pas être ici. Coucou, toi aussi tu apprécie la promenade dans le parc sous la pluie. Encore plus idiot. Ridicule. *

Soupir. Ça lui apprendra à ne pas donner de nouvelles après être parti si lâchement.

Respirer. Inspirer.

Amber était tant et tellement déboussolée qu'elle en oubliait complètement de respirer. Son cœur étroitement serré contre sa poitrine et ses papillons qui valsaient dans son ventre ne l'aidait pas du tout à garder son calme habituel.
Courage, elle n'allait pas mourir. Un pas. Deux pas. Elle avançait doucement, lentement, vraiment lentement. Même les limaces auraient battu le record du monde de la marche avec elle. Enfin elle avançait, c'était le principal.

C'est ainsi qu'au bout d'une heure plus tard, elle était enfin derrière lui. Non, c'était une blague. Cinq minutes plus tard plutôt. Elle se demandait même si les battements assourdissants de son codeur ne l'avaient pas déjà trahi avant même son arrivée tellement il battait fort. On aurait cru une fanfare lors d'une fête nationale... Très calmement, reprenant tranquillement sa respiration, Amber entrouvit enfin ses lèvres, l'interpellant d'une voix douce :


- Bonjour Mathéo, parvint-elle à déclamer sur un ton extrêmement et si serein qu'elle en fut surprise elle-même. Ça me fait plaisir de te revoir, tu sais.

Le ridiculisme était à son comble pour le coup. Elle ne l'avait ni vu ni parler depuis elle ne savait plus exactement combien de mois, et voilà ce qu'elle lui disait. On ne pouvait pas faire mieux. De toute façon le retour en arrière était impossible, il n'y avait plus qu'à attendre qu'il se retourne. En priant intérieurement qu'il ne la fuit pas ou ne la renvoie. D'ailleurs, elle était si heureuse de le voir, qu'elle en avait presque oublié qu'elle était censée et supposée le détester. Leur dernière altercation avant la fête avait été un vrai désastre et la soirée n'avait rien arrangé... Ce malappris avait fini bourré, quasiment dévêtu dans les bras, enfin plus que ça en réalité de cette peste de Rebecca.
Tant pis, elle verrai cela pour plus tard. Ils devaient avoir l'habitude maintenant de s'embrouiller de toute manière. Et ça n'était pas demain la veille que ça allait changer visiblement. Surtout après le coup d'Amber en quittant Poudlard sans lui avoir clairement expliquer les raisons. Advienne que pourra.


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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyMar 26 Mar - 19:53




    Un dimanche qui commençait comme tout les autres. Lever plus tard qu’à l’origine. Depuis ses fabuleuses vacances, le jeune homme avait compris l’importance du sommeil. Parce que quand on faisait la fête en permanence, on se sent puissant sans dormir, jusqu’à que le corps rappelle à l’ordre. Puis quand il dormait, au moins, cela lui évitait de penser à des choses trop futiles. Il rêvait et préférait rester dans son songe. Il était seul dans une pièce noire avec des voix qui lui parlaient. Au début ces voix se montraient douces et rassurante puis de moins en moins. Elles prirent l’apparence de son père, puis d’Amber et enfin d’un homme inconnu, vêtu d’une cape. Il inspirait une terreur extrême. C’est d’ailleurs ce qui réveilla en sursaut le jeune homme. Il fit soulagé de se retrouver dans sa chambre dans le dortoir des Serpentard.

    Il balaya la pièce des yeux. Certains avaient déjà déserté leurs lits tandis que d’autres ronflaient avec discrétion. Il décida de se lever. De toute façon, il savait qu’il n’arriverait pas à se rendormir. Il alla donc prendre sa douche, s’habilla et sortit de la salle commune. Le dimanche, il n’y avait pas grand-chose à faire à Poudlard. La bibliothèque était ouverte mais ce n’était pas comme si Mathéo n’y mettait jamais les pieds encore. Il n’avait pas envie de travailler cette année. Chez lui, ne rien faire devenait une habitude. Et puis même si Mogg était de retour, ce n’était quand même pas ça qui allait le faire bouger.

    Mogg le retour. Quand le jeune homme l’avait vu, il avait pensé que c’était presque un retour impossible. Alors il s’était mis à penser, à divaguer. A se dire que si cet homme pouvait revenir d’entre les morts, il était possible qu’Amber soit présente au Grand Festin. Mais il n’en était rien. Parfois les rêves faisaient plus de mal que la réalité. C’était étrange. Il était ridicule. Il ne savait même pas pourquoi elle était partie. Elle ne lui avait plus donné de nouvelles alors pourquoi continuer à penser à elle. Et il avait essayé. Maintenant, le jeune homme tentait de penser moins à l’ancienne Gryffondor qu’avant. Et il faisait toutes les débilités et conneries du monde pour ne plus que ses pensées s’égarent. Et ça marchait assez bien pour lui en ce moment. En effet, l’esprit occupé, il était mieux. Et finalement il se sentait mieux à Poudlard maintenant qu’aux Caraïbes cet été. Cela n’avait vraiment rien à voir.

    Le jeune homme avait donc quitté le dortoir. Il se dirigeait vers la Grande Salle. Oui les bonnes journées commencent toujours par un petit-déjeuner.

    *Enfin petit, vu comment tu vas te gaver, je ne pense pas qu’on puisse le qualifier de petit*

    Bref, il allait mangeait quoi, on n’allait quand même pas chipoter sur les mots. Mathéo monta donc les marches jusqu’au rez-de-chaussée. Il pénétra dans la pièce. Il y avait peu de monde. Les gens étaient soit matinal, soit très fatigués. Il devait être environ dix heures. Il s’assit à une des tables, seul face à son petit déjeuner. Il y avait des cookies, pleins de cookies. Et à chaque fois qu’il en prenait un, d’autres apparaissaient. Mathéo aimait vraiment le monde magique pour ça. La bouffe était toujours illimitée. Il avala donc une bonne quinzaine de cookies, accompagné d’un bon bol de céréales puis un bol de lait et un verre de jus d’orange. Le jeune homme était paré pour affronter la journée là.

    Ce qui était cool aussi c’est qu’il n’avait même pas besoin de débarrasser la table.

    *Nous fait pas croire que tu le fais chez toi. Ce serait la meilleure blague de l’année.*

    Qu’allait-il faire aujourd’hui ? Il ne s’était même pas levé que les bestioles volantes volèrent à travers la salle. Un espèce de truc tout moche lui apporta une lettre. Il la décrocha et la mit dans sa poche. Il avait reconnut l’écriture de sa mère. C’était assez étrange de recevoir un courrier. Elle ne lui en avait pas envoyé depuis qu’il l’avait quitté cet été. Il n’avait pas envie de la lire maintenant. Il le ferait plus tard. Il n’était pas vraiment en colère ou dégouté d’avoir reçu cette lettre. C’était juste étrange. Mais bon, Mathéo était un mec spécial quand on y pensait.

    Il quitta donc enfin la Grande Salle. Il n’avait pas vraiment envie d’aller dans le parc pour l’instant. Il avait eu vent qu’il y aurait un cours pour les étudiants. Il y aurait surement les filles là-bas pour mater les mecs. Et puis regarder des cours alors qu’il n’avait même pas besoin d’y assister, très peu pour lui à vrai dire. Il se décida donc à aller à la bibliothèque. Oui ça contraste complètement avec ses habitudes mais tant pis, il ne pouvait pas rester à rien faire quand même. Il monta donc les escaliers mais à peine arrivé, il se fit virer par cette vieille peau de bibliothécaire qui pensait qu’il venait simplement mettre le bordel. La garce.

    Bref, il se décida alors à aller au parc, au petit coin près du Lac. C’était son endroit à lui pour réfléchir, pour se retrouver seul avec lui-même. Arrivé à destination, il sortit de sa poche, la lettre de sa mère. Il n’y avait qu’une seule phrase : « Prend soin de toi. » accompagné d’une photo. Une photo de sa petite sœur âgée de quelques mois. Le jeune homme décrocha un sourire. Elle était vraiment magnifique. Au début, il lui en voulait à elle. A ce petit bout de chou mais il avait compris qu’elle n’y était pour rien. Il enleva la photo de l’enveloppe et la mit dans sa poche de chemise pour qu’elle soit avec lui.

    *Tu me soules à être presque normal aujourd’hui*

    Quand il remonterait dans sa chambre, il la déposerait dans la petite boite avec la photo de lui petit. Oui même Mathéo gardait des petits souvenirs. Bref, le jeune homme ramassa un petit galet et commença à faire des ricochets sur le lac noir. Il souriait. Pour une fois, il se sentait léger. Presque normal. Un garçon qui se préoccupait de sa famille, qui ne se prenait pas la tête pour rien. Normal. Voilà ce qui le qualifiait à ce moment précis. Il était bien et comptait bien le rester pour un moment. Il avait l’intention d’aller embêter Athalie cette après-midi. Pourquoi ? Parce qu’elle était marrante et qu’il l’avait choisi pour victime ce jour-là.

    Et il pleuvait. Des petites gouttes mais il pleuvait juste pour embêter. Mais Mathéo ne rentrerait pas quand même, il lui en fallait bien plus. Mais ce qui était étrange, c’est qu’il sentait une présence derrière lui. Les gens devaient surement se hâter de rentrer, cela expliquait son impression. Le Serpentard ne fit pas attention à ces gens.

    – Bonjour Mathéo, Ca me fait plaisir de te revoir, tu sais.

    Cette voix. Reconnaissable entre mille. Le jeune homme resta tétanisé. Cette voix qu’il avait entendu des milliers de fois dans ces rêves. Cette voix qui le hantait depuis des mois. Cela n’était pas possible. Comment il pouvait l’entendre à nouveau. Etait-ce un rêve, un mirage auditif ? Il n’osait pas se tourner, de peur que cette voix fût dans sa tête. Mais la curiosité l’emportait sur tout en ce moment. Il fit volte-face doucement. Elle était là, devant elle. Bien vivante, bien présente. Comment cela se pouvait-il. Le jeune homme avait perdu tout espoir de la revoir un jour. Mais il avait tort, elle était revenue et lui parlait comme si elle n’était jamais partie.

    Il y avait de nombreux sentiments qui parcouraient son esprit et son corps à cet instant précis. Le soulagement. Le soulagement de la voir, ici. De la voir aller bien. Tellement de choses lui était passé par la tête depuis son départ. Mais était-elle revenue pour de bon ? Rien était moins sur. Il ne savait pas vraiment comment réagir à la situation. Tout était si confus dans sa tête. Il leva les yeux vers elle. Cela faisait une longue minute qu’elle lui avait passé la question et peut-être que pour elle chaque seconde était un supplice. Mais lui le silence le rassurait parce que s’il ouvrait la bouche, qui pourrait savoir ou empêcher ce qu’il risque de sortir. Parce malgré le soulagement, ce n’était sans doute pas ce sentiment qui prendrait le dessus au moment de parler.

    *Parle, bon dieu, parle. La laisse pas faire la potiche pendant que tu la regardes quand même.*

    Mais le silence était tellement une meilleure réponse. Après tout, c’est ce qu’il avait eu pendant des mois de sa part. Le silence total. Il ne savait pas où elle était pendant tout ce temps. Il se souvenait à peine du moment où elle lui avait dit qu’elle partait. Mais elle, elle savait où il était, il aurait pu lui envoyer ne serait ce qu’un hibou pour lui dire que tout était fini. Mais rien, il n’avait eu le droit qu’à un silence douloureux. Un silence poignardant. Rien que du silence. Il ne l’avait pas supporté et on savait tous ce qu’il s’était passé par la suite.

    *Œil pour œil, dent pour dent … C’est vraiment ce que tu comptes faire là maintenant. Parle tout simplement. Fais quelque chose en tout cas. Arrête tes bêtises.*

    – Qu’est ce que tu fais la ?

    Demanda t-il d’un ton assez froid. Oui d’abord que faisait-elle là après tout ce temps. Elle n’était plus en Septième année et ne devrait même pas mettre les pieds à Poudlard. Elle était devant lui pourtant. Mais elle devait se douter qu’en venant voir Mathéo aujourd’hui, elle aurait des comptes à régler. On ne part pas comme ça puis on revient sans donner d’explications. Elle avait eu le temps en tout ce temps de préparer un discours pour s’expliquer. Du moins le jeune homme espérait qu’elle serait un minimum convaincante.

    *Parce que tu crois qu’en la blâmant tout ira mieux … T’as fait du chemin depuis l’année dernière, retourne pas en arrière pour si peu.*

    Non, tout n’ira pas mieux mais s’il pouvait lui faire ressentir qu’un tout petit peu de ce que lui il avait ressenti pendant tout l’été, ce ne serait que peu cher payé. Il s’en fichait de retourner en arrière, plus rien n’avait d’apparence maintenant à part Amber.

    – J’ai eu aucunes nouvelles pendant des mois et maintenant tu es là.

    Lança t-il d’une voix neutre. Attendant qu’elle réagisse. Il se contrôlait tellement pour ne pas montrer toute ses émotions qui le submergeaient.


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Amber Fiamata Dia Capulet
Gryffondor-KilljoyAmber Fiamata Dia CapuletGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyMer 27 Mar - 12:12

Amber avait l'atroce sensation d'avoir le poids de tout l'univers plaqué directement contre son coeur. C'était comme s'il s'agissait du moment le plus important de toute sa vie. Comme si son existence allait dépendre de cet instant là. Cet instant qu'elle n'osait même plus espérer, tellement les probabilités de le revoir un jour lui avait paru infiniment microscopiques. Mais elle ne rêvait pas. Dommage qu'elle ne puisse pas se gifler pour voir si ça n'était pas le résultat de tous ses songes, souhaits, rêves et désirs chimériques. Non, c'était bien réel. Mathéo était là devant elle. Toujours le dos tourné certes, mais c'était bien lui. Et ce silence cathédral était d'autant plus insupportable que tous ces mois sans avoir pu lui parler. Peut-être ne l'avait-il pas entendu, Amber ne s'attendait pas à le voir, c'était un espoir auquel elle n'osait même plus s'accrocher. Même si d'un autre côté elle l'avait espérer ardemment. Sans doute avait-elle cru prononcer une phrase. Mais il y a une différence entre croire et avoir dit. Sa pensée n'aurait-elle pas dépassé le stade " pensée " justement ?

La crainte alors d'être volontairement ignorer la submergea quand enfin, Mathéo daigna se retourner. Au ralenti. Encore un peu et la jeune fille se serai imaginée être en train d'assister à une scène d'un film où le beau héros se retourne doucement à un moment crucial et... Stop. C'était vraiment pas le moment d'imaginer de tels scénarios.

Et leurs regards se croisèrent. L'émeraude s'arretant sur l'ambre. Et pendant l'espace de quelques petites secondes, Amber oublia tout, jusqu'à sa propre existence. Il n'y avait juste que, lui.

Beau. Unique adjectif qui lui traversa alors l'esprit lorsqu'elle put le contempler pleinement. Peu importe si il ne disait mot, le simple fait de pouvoir juste le regarder, semblait l'avoir emporter à des années lumière de la terre. Amber avait le sentiment de pouvoir affronter ses pires frayeurs rien qu'en l'ayant revu. Quoique si elle revenait un peu de sa contemplation passagère, elle devrait songer à en affronter une, justement, de frayeur. Qu'allait-elle dire à Mathéo pour expliquer sa fuite passée? Si du moins désirait-il le savoir. Mais le désirait-il? Amber ignorait complètement les sentiments et pensées de Mathéo maintenant. Déjà qu'avant c'était légèrement, voir très flou. A part une fois où il lui avait dit qu'il l'appréciait beaucoup... Et aujourd'hui c'était quoi? Est-ce qu'il avait esperer la revoir lui aussi? Enfin, est-ce qu'au moins il ne l'avait pas oublié déjà, pour commencer. La plupart du temps, selon la jeune fille, un homme était plus doué pour oublier une femme plutôt que l'inverse. C'était évident pour elle... Maintenant pour le savoir, il ne lui restait plus qu'à attendre sagement une réponse. Une phrase, un mot, un geste. N'importe quoi du moment qu'il réagissait et cesserait de la toiser comme ça. C'était la meilleure manière de mettre encore plus mal à l'aise la jeune fille. Même si, en y réfléchissant bien, elle préférait qu'il la regarde en fait, au moins il n'avait pas ses yeux fixer sur ses chaussures comme il avait si bien l'habitude de faire avant.

Maudite situation. C'était le genre de circonstance où l'on ne sait plus quoi faire de ses mains, de ses pieds aussi, regarder dans les yeux ou ailleurs. Tiens, elle avait toujoure sa capuche sur la tête. Peut-être devrait-elle la retirer? Et puis non, elle allait finir par jouer nerveusement avec sa chevelure sinon. Heureusement que cette pluie capricieuse était là finalement.

Trêve de songerie inutile. Il faillait plutôt se concentrer sur le sujet principal. Mathéo, qui semblait enfin vouloir prendre la parole.


-Qu'est-ce que tu fais là finit-il par répliquer durement.

Poignard. Réplique aussi mortellement blessante, meurtrière et surprenante qu'un coup de poignard. Si Amber connaissait Mathéo pour être franc et direct, là c'était sans aucun doute possible, la réponse la plus clash qu'elle n'ait eu l'honneur d'ouir de sa part. Mais elle ne pouvait pas espérer mieux après tout. Cela signifiait déjà qu'il ne l'avait pas oublié. Elle devait s'estimer heureuse, il ne l'avait pas renvoyer et une conversation allait maintenant débuter.


*Ça ne va pas être très joyeux. Mais ça devait arriver...*

- J'ai eu aucune nouvelles pendant des mois et maintenant tu es là.

Aucune. Nouvelle. Des mois. Tu es là. Ces mots avaient beau être déclamer sur un ton neutre, ils avaient eu l'effet d'un bouquet final de feu d'artifice chez Amber.
Donc il avait espérer qu'elle lui donne de ses nouvelles! Est-ce qu'il se moquait d'elle ou... ?


*Comment savoir s'il est sérieux. *

Deux minutes. Si il avait dit ca... C'est qu'il tenait un peu à elle quand même, non? Que dire, que répondre à présent?


Comment ne pas être pertubée. Amber était complètement perdue. C'est étrange, parfois les mots possédait un tel pouvoir. Ils pouvaient être aussi tranchant qu'une multitude de lames acérées et à l'inverse elles pouvaient être aussi douce et agréable que le miel aux lèvres. Mathéo avait réussi à allier les deux aspects en un temps record. De quoi avoir fait ressentir à la jeune fille un intense ascenseur émotionnel.

Leur altercation venait à peine de débuter et la jeune fille était déjà désarçonnée. Bravo. Seulement il lui fallait répondre, elle n'allait pas rester pantoise devant lui et passer le reste de son temps à le regarder.

*Allez, tu peux y arriver*


- Oh et bien... balbutita-t-elle.Je suppose que je méritais vraiment un accueil aussi froid.

En effet, elle le méritait. Quitter Poudlard aussi rapidement sans une seule explication et sans daigner lui envoyer ne serait-ce qu'un "Je vais bien, il y avait de quoi lui en vouloir. Bizarrement, cela lui faisait quand même extrêmement plaisir. Intérieurement, elle avait l'intime espérance qu'il s'était inquiété pour elle tout ce temps.
Réfléchir. Est-ce qu'elle devait ajouter quelque chose d'autre... Tant qu'à faire, autant se lancer.


- Enfin... c'est drôle. Je n'aurai jamais imaginé que tu chercherais à avoir de mes nouvelles... claironna-t-elle presque avec gêne.[ C'est parce que je t'ai manqué?

C'était assez exagéré de sa part d'avoir dit cela. Mais bon. Au point où elle en était. Amber ne savait pas si elle était censée lui expliquer maintenant pourquoi elle était partie. Il valait mieux lui demander d'abord si il voulait.

- Donc... Tu aimerais savoir pourquoi je suis partie... ?

Maintenant elle n'avait plus le choix. Elle était contrainte à se jusitifier. Sauf qu'elle ne savait pas elle-même pourquoi elle ne lui avait pas donné signe de vie après son départ. La crainte d'avoir été oublié peut-être...
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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptySam 30 Mar - 12:18




    Il n’avait pas eu de nouvelles pendant des mois et désormais elle était devant lui immobile. Comme si absolument rien ne s’était passé. Mais elle était là maintenant et il ne savait pas à quoi s’en tenir. Et s’il se rattachait à elle pour qu’elle parte quelques jours plus tard. Il ne savait pas, il ne savait plus. Mathéo lui avait parlé durement et il en était conscient mais il ne voulait finalement pas lui faire du mal. Personne ne méritait de souffrir comme lui, cet été. Même à son pire ennemi, il ne conseillerait pas un mal aussi intense. Il la regardait dans les yeux mais n’ouvrait pas la bouche. Il restait silencieux. De toute façon, il ne savait même plus quoi dire. Il était trop pris de court pour réagir maintenant.

    Il la regardait bien dans ses yeux. Souvent dans leur altercation auparavant, il regardait souvent ses pieds. Mais pas là, plus maintenant. Ce n’était plus la peine. Et puis il n’avait rien à se reprocher maintenant, ou presque. L’histoire avec Rebecca était close. Du moins de son côté. Il ne lui parlait plus et puis il ne s’était même pas rendu compte ce soir-là, ça devrait surement lui suffire. Et puis pour cet été, ils n’étaient plus ensemble tout simplement. Au bout d’un certains laps de temps sans nouvelles, il s’était considéré comme libre.

    Elle retrouvait la parole en acceptant d’être fautive et de mériter simplement un accueil froid. A cette entente, le jeune homme se sentit un peu coupable. Coupable d’être aussi froid devant elle, devant cette fille qu’il aurait tout fait pour revoir une dernière fois, quand il croyait encore que son désir de la revoir était perdu.

    Le temps file, le temps n'attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise... Du temps. Mais ils en avaient suffisamment perdu du temps. Pendant tout ce temps où ils auraient pu être ensemble, il y avait vraiment du gâchis. Et maintenant pouvait-il vraiment être de nouveau ensemble ?

    - Enfin... c'est drôle. Je n'aurai jamais imaginé que tu chercherais à avoir de mes nouvelles... C'est parce que je t'ai manqué?

    Avait-elle vraiment dit ces mots ? Elle pensait peut-être que Mathéo n’en avait rien à faire d’elle, qu’il ne l’avait choisi que comme passe-temps. Après tout ce temps, elle n’avait peut-être pas fait attention à son comportement où alors au contraire elle avait besoin des preuves. Elle en avait peut-être marre de l’explicite et voulait du concret. Mais Mathéo ignorait s’il en était capable, surtout maintenant.

    – La vérité, c’est que tu m’as tellement manqué que j’avais l’impression de crever à chaque fois que je pensais à toi. La vérité, c’est que c’était toi et personne d’autre, mais t’es partie. La vérité, c’est que je me suis tapé la moitié des filles des Caraïbes, simplement pour arrêter de penser à toi trente seconde. Voilà, c’est ça la vérité.

    *Mathéo ou l’art de dire les choses d’une façon très classe.*

    C’était sorti. Il avait parlé, et lui avait enfin dit ce qu’il avait sur le cœur, ce qu’il gardé depuis tellement et qui avait causé tout ces maux durant ce long été. Même l’épisode des Caraïbes n’était pas passé sus silence. Pourquoi ? Parce que mentir ne servait à rien. De toute façon, le jeune homme n’avait jamais su maîtriser cet art. Et puis parce que c’était Amber, et que même si la vérité faisait mal, rien n’était pire que les mensonges. Peut-être qu’à ce moment là, elle le détestait. Peut-être qu’elle aurait préféré qui passe sous silence ses dérives des vacances. Et bien non.

    Il avait débité ses paroles et maintenant il regardait dans le vide, il ne la regardait pas elle. C’était comme s’il ne s’en sentait pas capable. Comme s’il venait d’avoué un secret inavouable. Il n’osait pas plonger ses yeux dans les siens, de peur de se noyer. Il ressentait des émotions qui lui faisaient peur. Et quand elle était partie, il avait pu les étouffer. Mais en brisant le silence aujourd’hui … Les choses semblaient irréelles tant qu’elles n’étaient pas dites à voix haute.

    *T’as tellement peur qu’on tienne à toi que tu pourras tout gâcher en une fraction de seconde. Mais elle est forte. Plus forte que tu le penses. Tu la briseras pas.*

    Et oui, il aimerait savoir pourquoi elle était partie, pourquoi elle avait quitté le monde magique, son monde. Et surtout pourquoi elle était revenue.

    – Je me suis réveillé ce jour-là avec un mal de tête affreux mais tous les maux du monde étaient dérisoires par rapport à ce que j’ai ressenti quand on m’a dit que t’étais juste partie et que tu ne reviendrais surement pas. Alors oui je veux savoir pourquoi t’es partie mais encore plus pourquoi t’es revenue …

    Demanda t-il plus calmement que les premières phrases qu’il avait débité. Voilà les choses étaient posées et la jeune fille n’avait plus qu’à y répondre. Plus qu’à lui dire maintenant ce qui avait poussé son départ, son retour. Mais surtout aussi qu’est ce qu’elle cherchait en revenant le voir maintenant après tout ce temps.

    « Il aurait donné n'importe quoi pour ne plus l'aimer. Les vieilles ruses ne marchaient plus. D'ailleurs, elles n'avaient jamais marché. Comment cessait-on d'aimer quelqu'un ? C'était l'un des casse-têtes les plus insolubles qui soient. Plus on s'entêtait, moins ça fonctionnait. »

    Et finalement il n’avait jamais réussi, c’est pourquoi il était encore là devant elle, à attendre ses explications. Si les ruses avaient marchés, il ne serait plus là depuis longtemps. Mais non, il préférait souffrir en la voyant plutôt que de partir. Et si c’était ça finalement la vie, un mélange de souffrance et de bonheur intense.


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Amber Fiamata Dia Capulet
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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyMar 2 Avr - 16:15

Quelle étrange énigme que la vie tout de même. On se perd puis l'on se retrouve. On espère, on abandonne, puis soudain tout recommence. Et l'amour... Un mot empli de mille et une définitions. Si mystérieux, si douloureux, si beau, si incroyable. Tant de choses à la fois. Il arrive sans crier gare et quand ça nous tombe dessus c'est déjà trop tard, les filets vous emprisonnent et on ne peut plus y échapper. Pourtant entre eux, ça n'était ni une de ces histoires romantiques qui finisse si vite dans l'eau ni un comte de fée d'amoureux transi où tout est magnifique et merveilleux. Non, c'était tellement plus profond, plus compliqué. Indéfinissable. Pour Amber c'était un sentiment qui lui prenait son corps et son âme tout entiers, qui la faisait souffrit bien des fois et qui pourtant l'émerveillait à chaque seconde où l'image de Mathéo lui apparaissait. Maintenant c'était encore plus fort, il était juste devant elle. A quelques centimètres. Et même si un mur invisible semblait les séparer pour le moment, elle se sentait proche de lui. Si proche.

Ses yeux émeraude qui la regardaient, l’hypnotisaient complètement.
Un silence d'abord avant qu'il lui réponde.


-La vérité c'est que tu m'as tellement manqué que j'avais l'impression de crever à chaque fois que je pensais à toi.

Attendez. Stop. C'était beaucoup trop pour une première phrase. Est-ce que c'était réellement Mathéo qui lui parlait là, à l'instant même ou bien était-ce le résultat de son imagination habituel? À moins que cette révélation irréelle voir totalement surnaturelle cachait quelque chose... Parce que là c'était à la limite de l'invraisemblable. Mathéo Moreno qui déclamait avec une telle assurance et un naturel quasi imperturbable de telles... paroles. C'était juste merveilleusement impossible.

-La vérité, c'est que c'était toi et personne d'autre, mais t'es partie.

Et la vérité c'était qu'Amber pensait vraiment qu'elle nageait en plein rêve. Pourtant elle cligna plusieurs fois des yeux pour être sûre qu'elle était bien éveillée, jusqu'à même se torturer ses petites mains à force de les serrer.

*Ou il se moque de moi, ou je rêve ou alors c'est vrai et c'est... Mon Dieu c'est impossible. C'est pas Mathéo.*

Pourtant c'était bien lui. La même voix, la même manière de débiter ses discours, la même intonation, le même regard envoûtant, la même beauté ensorcelante, c'était tout lui.


-La vérité c'est que je me suis tapé la moitié des filles des Caraïbes...


*Oh mon Dieu. La moitié... La moitié de quoi? Des filles... Des Caraïbes! C'est une blague ou...? Mais il avait pas dit juste avant que...*

Brimstone and gall. Voilà qu'elle ne comprenait plus rien maintenant. Il était complètement et parfaitement dérangé parfois... Avec son implacable franc-parler bien à lui.


... simplement pour arrêter de penser à toi trente seconde. Voilà, c'est ça la vérité.

Ah oui, tout s'explique. En fait, se distribuer aux filles des Caraïbes c'était bien entendu pour ne plus penser à elle. Logique. C'est une si agréable alternative en effet. A se demander comment elle devait la prendre cette vérité du coup... D'un côté ça pouvait, en quelque sorte faire plaisir, que l'on tienne à ce point à quelqu'un et qu'on aille l'oublier ailleurs. Très flatteur oui. Mais à quoi bon maintenant lui en vouloir? Après tout ce temps, s’il fallait qu'elle lui administre une nouvelle gifle comme à leur dernière altercation, autant ne jamais être revenue.

*Je l'ai bien mérité après tout... Vu comment je suis partie.*

C'était tellement bizarre. Cette "vérité" lui faisait extrêmement mal comme elle lui faisait énormément de bien en même temps. Mathéo avait pensé à elle. Amber s'efforça de ne retenir que ce détail si précieux. Tant pis pour le reste. Elle l'avait amplement cherché, et se fâcher ne servirait à rien. D'ailleurs pourquoi elle se serrait fâché, il n'était pas à elle... Mathéo n'avait rien fait de mal. Il avait simplement cherché à l'oublier. Parce que c'était elle et personne d'autre, avant. Avant qu'elle ne parte.

*Moi et personne d'autre...*

De quoi vouloir se tirer une balle... Amber avait élégamment et superbement tout gâché en quittant si brusquement Poudlard au final.

Mathéo ne la regardait plus. Il ne semblait pas être dérangé ni gêné par sa "vérité", non. Amber non plus n'osait plus le regarder en fait. Elle ne ressentait aucune rancune cependant, juste une sorte de joie ou paix très calme, à l’intérieur d'elle. Parce qu'il n'avait pas cherché à dissimuler la vérité et qu'il lui avait tout dit avec tant de sincérité, Amber le remerciait intérieurement.

Bonté divine. Est-ce qu'il allait encore continuer ou devait-elle parler à son tour maintenant? Grande était la probabilité qu'elle réponde par des balbutiements avant de pouvoir dire un mot. Si elle y arrivait.
Sincèrement, elle ne s'était jamais imaginée une seule seconde qu'un jour Mathéo lui avouerait une chose aussi déconcertante. Il n'était pas du genre à épancher ce qu'il ressentait, selon elle. Donc, il y avait de quoi être ahurie pour le coup. De quoi vouloir se taper la tête contre un arbre en se demandant qu'est-ce qu'elle avait fait pour être dans une situation pareille. Quoique la réponse était pourtant simple de toute évidence. Elle était partie et elle était censée ne plus revenir. Sauf qu'elle était là, là.


- Je me suis reveillé ce jour là avec un mal de tête affreux mais tous les maux du monde étaient dérisoires par rapport à ce que j'ai ressenti quand on m'a dit que tu étais juste partie et que ru ne reviendrais sûrement pas.

*Tous les maux du monde... dérisoires... par rapport à ce qu'il a ressenti qu" je suis...*

Minute papillon. Il avait bien, réellement, vraiment dit ça? Le coeur d'Amber fit sûrement un tour sur lui-même à ce moment là. Tous ces mots valsaient dans sa tête accompagnés de tous ce qu'il avait dit juste avant. Un mélange intense de toutes les sensations et sentiments s'animaient en elle. Des milliers de myriades de feux d'artifices tambourinaient dans tout son être.

Elle voulait s'enterrer vivante tant elle sentaut ridiculeusement crétine. Et en même temps c'était trop déboussolant, c'était beaucoup trop pour elle. Comment aurait-elle pu imaginer un seul instant qu'elle lui manquerait? Elle savait oui, qu'il y avait quelque chose mais jamais, ô non jamais, elle ne se serait doutée qu'il était aussi attachée à elle. Cette pensée même l'effrayait autant qu'elle la réjouissait tant c'était inattendu. Certes elle savait qu'il avait un coeur, mais de là à débiter se telles paroles avec une telle sincérité et aussi sereinement à présent... Vraiment il y avait de quoi être paumée. Mathéo gagnait le palmarès du discours le plus perturbant et elle, elle était sans doute à la seconde près la personne la plus perdue dans le monde. Dans son esprit, c'était l'extrême fanfare dans tous ces états.


- Alors oui je veux savoir pourquoi t'es partie mais encore plus pourquoi t'es revenue...

Fin.

Donc c'était à son tour maintenant. Quelle merveilleuse nouvelle. Sauf que le beau jene homme avait réussi d'une façon exceptionnelle à retirer tous les mots des lèvres de la jeune fille. Qui pendant tout son discours, était restée pantoise, ses yeux rivés sur... la belle herbe trempée par les fines goutelettes scintillantes de pluie. Tiens les rôles étaient inversés étrangement.
Il fallait qu'elle s'assoit. Amber ne tenait plus sur ses jambes. Les paroles de Mathéo avaient eu l'effet d'un match de boxe, elle était k-o. Délicatement elle se posa sur le sol, ses mains de par et d'autre de son corps, tant pis si il était mouillé, l'état de ses vêtements n'avaient aucune importance, surtout pas maintenant. Sa capuche était tombée en même temos qu'elle s'était assise, dévoilant sa longue chevelure qui absorbait déjà les caprices de cette pluie.
Une première fois elle entrouvrit ses lèvres. Rien ne sortait.

Deuxième tentative.

Echec et mat.

Ultime essai.


-Tu... Tu m'as littéralement coupé le souffle, commença Amber comme si elle avait fait un marathon. Je ne sais par où je dois commencer du coup...

Un petit sourire discret ourla ses lèvres, mais c'était un sourire gêné.

-J'ai encore du mal à réaliser tout ce que tu viens de me dire. En fait je... Non. Enfin...

Bravo Amber c'était déjà bien mal partie pour un début. C'était pire qu'être sur scène lors d'un live pour une pièce de théâtre et d'oublier une partie de sa réplique. C'était encore des millions de fois plus pire.

Reste à savoir qu'est-ce que Mathéo désirait le plus savoir en premier... Avec tout ce qu'il avait dit, Amber avait trois solutions. Ou elle expliquait les raisons de son départ, ou celles de son retour ou elle lui exprimait ce qu'elle pensait de ses vacances d'été et ce qu'il avait vécu et ressenti.

*Split my infinitives*

Aux derniers mots du jeune homme, elle avait ouvert grands ses yeux, comme si ses phrases étaient devenus "charabia" tant elle ignorait quelle réponse lui donner. A croire qu’elle ne s’en sortirait jamais. Était-elle supposée lui dire que son départ était du au résultat d'ensemble d'événements qu'elle n'avait pu supporter? Sa bien-aimée petite sœur, la mort de Dimitri, la fuite bien trop précipité d'Alice, la menace constante de danger imminent. Il y a des secrets qui ne doivent jamais être révélé. Et quand bien même Amber tenait à Mathéo, jamais elle ne serait capable de trahir sa sœur de sang. Maintenant il ne lui restait qu'à lui dire ce que son cœur lui dicterait de dire.

Cette dernière resta un instant muette, la peur de paraître ridicule.
Comme ils n'étaient que deux, un nuage de silence recouvrit la quiétude du parc et enveloppait la providence d'une retrouvaille que l'on qualifierait presque de cinématique... Et elle reprit la parole


- Il y a tellement de raisons qui explique mon départ, débuta Amber avec douceur. Ma petite sœur tout d'abord. Je l'aime plus que ma propre vie et il était hors de question que je la laisse plus longtemps ici.

Bref silence. Amber ignorait si Mathéo la comprendrait, mais après ce qu'il lui avait avoué, elle se promit intérieurement de lui donner à son tour ce qu'il attendait avec le plus de sincérité possible.

- Je n'avais pas le choix. Si je renvoyais Hermia chez nos parents pour la garder en sécurité, je devais partir aussi. Elle et moi... On n'a jamais pu se séparer. Je... J'étais obligée de la suivre, de quitter ce monde et d'abandonner tout ce qui m'était si cher. De laisser ma baguette, mon rang, tout. Je n'avais pas le choix.

Amber détournait toujours son regard. Elle avait honte. Mais se sentait soudainement un peu plus libérée. Un poids en elle venait de s'envoler au loin. Parfois, l'amour et le courage, c'est aussi penser aux autres avant de penser à soi-même. Par amour pour 'Mia elle avait tout laissé tomber. Et pourtant elle n'avait pu se décider à se détacher définitivement de son ancien monde.

-Mais... Si je suis revenue ici, ça n'est que pour un cours d'option. Seulement, ce cours est en réalité un prétexte pour vous revoir... et te revoir Mathéo. conclut-elle d'une voix calme et avec le maximum d'assurance.

Ça y est! Elle avait presque tout dit. Presque. Des envies de se jeter dans le lac lui prenait tant elle se sentait prise par de multiples sensations incontrôlables.


[color=red] - Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réussi à te donner de nouvelles... Peut-être que j'avais peur. J'ignorais totalement que tu tentais même de m'oublier. D'une manière très... spéciale d'ailleurs,[color] ajouta-elle avec un petit sourire en coin. Enfin, tu sais, je ne t'avais pas oublié. Loin de là.

*En fait, j'ai tellement pensé à toi que je me détruisais toute seule à espérer que tu ne m'avais pas oublié...*

Miracle, voilà que la jeune fille était enfin parvenue à placer des mots avec plus ou moins d'accordement et d'harmonie. C'était ce qu'elle espérait du moins. Son cœur battait à une allure et une vitesse phénoménale. Cette entrevue promettait beaucoup de choses. Qu'allait-il vraiment se passer. Comment ca allait finir. Amber tout comme Mathéo l'ignoraient mais ils étaient la, face à face, et c'était peut-être tout ce qui comptait.

Mal à l'aise, il y eut un soupir hors de sa bouche, ses lèvres qu'elle mordit en attendant une nouvelle réponse. Ses yeux figés sur l'ombre du jeune homme sur le sol.

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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptySam 6 Avr - 16:41




    Le jeune homme la regardait toujours les yeux dans les yeux. Pour rien au monde, il ne pourrait se résoudre à perdre ce contact visuel. C’était comme si c’était la seule chose qui la maintenait à ses côtés. S’il la lâchait des yeux, peut être allait elle disparaître une nouvelle fois. Mais cette fois-ci pour ne jamais plus revenir. C’était tellement dur quand l’objet de toutes vos pensées était celle aussi qui vous faisait souffrir le plus. Il n’en avait rien à faire avant elle, il ne s’attachait pas et il était bien comme ça. Au moins, il était sur de ne pas souffrir d’un cœur brisé. Et elle était arrivée et tout avait changé. Il avait essayé de faire comme avec toutes les autres. Mais elle avait quelque chose. Quelque chose d’envoûtant qui avait poussé le jeune homme à vouloir la revoir encore et encore. C’était tellement horrible comme sentiment. Quand on était seul, on pouvait se contrôler. Mais quand il l’avait rencontré, c’est comme s’il était devenu dépendant d’elle. Que sa vie ne valait pas la peine d’être vécue sans elle.

    *Quand bien même elle t’a fait souffrir, ce n’est pas ça l’important. Car demeurera toujours le plus important, ce que l’on ressent réellement.*

    Mais doit-on vraiment exprimer ce que l’on ressent. C’était ce que Mathéo s’était souvent demandé à vrai dire. Fallait-il dire aux gens qu’on les aimait ? Non surement pas, l’amour était souvent source de malheur. Mais comment pouvait-on en être sur quand on voyait tout le bonheur que cela pouvait apporter à certaines personnes. Des personnes normales. Mais voilà tout le problème, le jeune homme était tout sauf normal. Toutes ses actions pouvaient le montrer. Il ne faisait jamais rien comme les autres. Il n’avait pas vraiment de limites.

    Amber ouvrait la bouche puis la fermait à nouveau. Comme si elle essayait de parler sans vraiment y arriver. Mathéo ne bougerait pas de toute façon. Elle avait le temps pour trouver si c’était vraiment ça. Visiblement, le jeune homme lui avait coupé le souffle. C’est d’ailleurs ce qu’elle lui dit quelques secondes après. Elle bégayait, s’embrouillait. Elle n’avait vraiment pas l’air sure d’elle à ce moment précis. Et c’était Mathéo qui lui avait fait perdre tous ses moyens avec ses quelques mots. Mais qu’est ce qu’il pouvait dire. Rien évidemment. Elle devrait trouver les mots, de toute façon, c’était soit ça soit le silence. A elle de choisir ce qu’elle préférait désormais.
    Il n’eut même pas besoin d’ouvrir la bouche. Seul le regard suffit et finalement a jeune fille recommença à parler.

    - Il y a tellement de raisons qui explique mon départ

    C’était étrange. Elle était en train de lui dire qu’il y avait de nombreuses raisons au fait qu’elle soit partie et pourtant si on en avait demandé une ou deux à Mathéo, il aurait été incapable de répondre. Ils étaient plus ou moins ensemble avant qu’elle parte, malgré toutes les disputes. Mais elle ne l’avait pas jugé assez important dans son cœur pour ne serait-ce que lui parler de ce qui n’allait pas. Car ce n’était surement pas sur un coup de tête qu’elle avait tout plaqué. Elle avait surement réfléchis de nombreuses fois à son problème. Mais pas une fois, elle n’avait jugé Mathéo assez important, assez digne de confiance pour lui raconter ce qu’elle avait, pour lui dire qu’elle n’allait pas très bien. Non elle avait préféré ne rien dire et partir sans même laisser une chance aux personnes qu’elle aime de l’aider, ne serait-ce qu’un tout petit peu.

    Peut-être que Mathéo s’était trompé finalement. Peut-être que lui était attaché à elle mais que elle l’étai beaucoup moins. Le jeune homme ne savait vraiment plus quoi penser. Elle l’embrouillait sans cesse. Et puis ne pas donner de nouvelles pendant des mots voulaient en dire beaucoup également. Peut-être n’en avait-elle-même pas ressenti le besoin. Le Serpentard construirait une muraille. Une muraille solide autour de son cœur. Vraiment, pour qu’on ne lui fasse pas plus mal que ce qu’elle était en train de lui faire en ce moment. Elle avait la voix douce comme si elle voulait amortir les paroles suivantes.

    – Ma petite sœur tout d'abord. Je l'aime plus que ma propre vie et il était hors de question que je la laisse plus longtemps ici.

    Sa petite sœur. Pourquoi ? Mathéo n’était pas quelqu’un de forcément idiot mais il ne comprenait pas vraiment les paroles de la jeune fille. On peut aimer sa famille. Jusque là, ils étaient d’accord. Mais de quoi voulait-elle la protéger maintenant. C’était l’attaque des Mangemorts qui l’avait dérangé ? Si ca avait été le cas, elle serait partie immédiatement après. Mais elle ne l’avait pas fait. Non s’il y avait bien quelque chose qu’il ne comprenait pas c’était ça. Fuir devant une possibilité. Oui car le pire était qu’ils n’étaient sur de rien sur l’avenir du monde magique. Elle avait donc abandonné tout, la magie, ses amis, seulement pour une hypothèse.

    *Et toi tu fuis la réalité Mathéo. Ouvre les yeux sur le monde, car une chose est sûr, on n’est plus chez les Bisounours maintenant.*

    Amber prenait le temps de se taire quelques secondes entre chacune de ses phrases pour que le jeune homme assimile bien tout ce qu’elle lui disait. Mais elle n’avait pas besoin de se taire, parce que le jeune homme ne voulait pas attendre. Il avait attendu suffisamment longtemps mais désormais il voulait avoir des réponses et non pas avoir encore plus d’interrogations. Mathéo la fixait. Elle le regardait également mais c’était comme si elle ne le voyait pas finalement. Elle était concentrée sur ses paroles à venir tout simplement.

    - Je n'avais pas le choix. Si je renvoyais Hermia chez nos parents pour la garder en sécurité, je devais partir aussi. Elle et moi... On n'a jamais pu se séparer. Je... J'étais obligée de la suivre, de quitter ce monde et d'abandonner tout ce qui m'était si cher. De laisser ma baguette, mon rang, tout. Je n'avais pas le choix.

    – On a toujours le choix.

    Réponse cinglante donné du tac au tac. Le jeune homme ne jouait pas aux faux-semblants. Ce n’était pas quelqu’un qui parlait pour dire ce que son interlocuteur voulait entendre mais au contraire, il disait ce qu’il pensait. Elle répétait sans cesse qu’elle n’avait pas eu le choix. Mais c’était faux, c’était impossible. Dans la vie, on avait toujours le choix. Quoi qu’on fasse. Quoi qu’on dise. On pouvait toujours choisir blanc ou noir, recto ou verso, bien ou mal. La vie était faite de choix tout simplement. Et quand on ne voulait pas avoir de remords après avoir choisi, on invoquait comme excuse qu’on n’avait pas le choix.

    *C’est toi qui pense comme ça Mathéo, mais tu n’es pas symbole ultime de vérité, sache le.*

    Peu importe. Non il n’avait pas la science infuse mais il savait ce qu’il disait. A point c’est tout. Elle avait donc ramené sa sœur chez ses parents pour la sécurité. Mais quelle sécurité. Elle peut très bien se faire descendre demain dans le monde moldu. La vie n’est pas simple, c’est tout. Et pourtant il faut vivre. Mathéo baissait la tête finalement. Il avait l’impression de recevoir des phrases avides de sens pour excuser un comportement soudain. Et il ne pouvait pas faire comme s’il approuvait son choix parce que c’était faux. Il ne pouvait concevoir qu’on parte par crainte tout simplement. N’était-elle pas censé être chez les hardis Gryffondor ou même cela ne voulait plus rien dire pour elle.

    -Mais... Si je suis revenue ici, ça n'est que pour un cours d'option. Seulement, ce cours est en réalité un prétexte pour vous revoir... et te revoir Mathéo.

    Alors c’étai pour ça qu’elle était revenue. Pour un cours, pour une option à l’université fraichement ouverte. Il la regardait de nouveau mais c’était étrange. Il avait un coup dans l’estomac comme si toutes ses paroles le rendaient encore plus mal que son silence. Evidemment cela lui avait fait plaisir qu’elle revienne pour lui. Mais elle n’aurait jamais du partir ou ne pas lui envoyer de nouvelles si elle tenait autant que ça à tous les gens qu’elle avait laissé derrière elle. Mais peut-être qu’ils n’avaient pas les mêmes définitions d’amitié ou même d’amour. Peu importe. Plus la conversation se prolongeait, plus le jeune homme devenait distant.

    – Et si t’étais revenue simplement pour te sentir moins coupable de nous avoir laissé en plan.

    Il n’était vraiment pas doux avec la jeune fille. Au contraire. Mais il avait gardé tellement de choses, notamment sa colère, depuis des mois et là il ne pouvait pas la conserver d’avantage. Il avait besoin, lui aussi, de se vider tout simplement.

    *C’est pas une raison pour être méchant.*

    La peur n’était pas une raison pour partir.

    – Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réussi à te donner de nouvelles... Peut-être que j'avais peur. J'ignorais totalement que tu tentais même de m'oublier. D'une manière très... spéciale

    Elle ignorait qu’il essayait de l’oublier. Elle ignorait peut-être aussi qu’il tenait à elle tant qu’elle y était. Elle lui balançait ça à la figure, c’était comme s’ils n’avaient rien partagé, pas de baiser, pas de discussions, pas de rires, pas de disputes.

    – Peu importe la façon dont j’ai essayé. Moi j’assume mes actes, quand bien même ils sont répugnants.

    *Arrête de la repousser comme ça. Tu lui avoues ce que tu as sur le cœur pour l’envoyer bouler cinq minutes après. A quoi est-ce que tu joues ?*

    – Enfin, tu sais, je ne t'avais pas oublié. Loin de là.

    Oui ca il le savait, c’était même peut être la seule chose dont il était sur. Mais le reste, il doutait, il ne savait plus rien.

    – Je n’ai qu’une question. Est-ce que tu es toujours la même fille que j’ai rencontrée l’année dernière. Qui riait pour un rien, qui était calme, qui pensait aux autres avant elle-même …


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Amber Fiamata Dia Capulet
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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyDim 7 Avr - 13:19

Le gigantesque fossé. Oui, c'était à peu près la manière dont on pouvait qualifier ce qui commençait à les séparer au fil de leur discussion. Amber percevait bien dans l'intonation et les paroles cinglantes de Mathéo que ce dernier lui en voulait. La rancœur se faisait sentir. Depuis combien de temps exactement la ressentait-il? La jeune fille avait énormément de mal à admettre qu'elle avait du réellement lui manquer. C'était tellement trop beau pour être vrai. Combien de fois elle avait été blessé auparavant lorsqu'elle s'était laissée aller à ouvrir son cœur entièrement. Et à toujours le résultat était le même. Décevant. Décourageant.
Et l'on essaye de se fermer, mais en vain. Pourquoi il lui semblait que Mathéo, malgré son fort caractère têtu et imprévisible, tout devenait si différent? Comme si l'espace d'un moment, elle aurait été capable de lui donner la clé précieuse et l'écrin de son cœur. Ceci dit, vu l'état actuel des évènements, c'était trop tard. Elle avait effectivement tout gâché. Et maintenant, leur altercation semblait devenir un règlement de compte, cartes sur table, chacun allait s'expliquer, extérioriser tout ce que l'on avait sur le cœur sans ménagement. Mathéo y arrivait très bien. Des réponses données du tac-au-tac, sans un brin de regret, sans crainte de faire du mal à son interlocutrice. Mais celle-ci n'avait pas mal... Ou c'était ce qu'elle se forçait à croire. Dissimuler le plus possible cette sensation à l'intérieur d'elle qui lui transperçait si fortement son cœur au point de l'étouffer. Amber avait des envies de se gifler, de pleurer, de rire, d'hurler, à ne plus savoir quoi faire.

Peut-être qu'il avait raison après tout. Et si c'était pour se sentir moins coupable? N'importe quoi. Amber était incapable d'une telle chose. Sur ce sujet, elle ne pouvait pas mentir, elle était bel et bien revenue pour eux et eux seulement. Et rien d'autre. Mais quand on disparait ainsi sans ensuite daigner donner signe de vie, oui, il était normal de lui en vouloir. L'ex-Gryffondor comprenait parfaitement l'attitude froide et éloignée de Mathéo.

Début calme, une suite à la limite du catastrophique cela préméditait-il une fin catastrophique? Pas après tout ce temps, non... Quand bien même elle était cent pour cent dans le tord, jamais elle ne souhaiterait que leur entrevue finisse pire que leur dernière dispute. Elle était prête à faire n'importe quoi pour se faire pardonner de son comportement. Mais était-il prêt à le vouloir?

*Et maintenant, que vas-tu faire Amber?*

Le jeune homme assumait tous ses actes. Mais Amber aussi les assumait, et elle était sincère dans tous ses propos. Seulement comment pouvait-elle le lui prouver ? Lui dire, lui faire comprendre qu'elle ne pouvait renoncer à le voir de nouveau, à se séparer de sa présence. Qu'il était devenu comme une drogue auquel elle ne pouvait désormais plus se soustraire. Il y avait bien des milliers de façon de le lui dire mais entre les pensées et ce qui sortirait de ses lèvres... C'était le vide. Il fallait qu'elle garde son calme. Son esprit était tellement brumeux à force de trop réfléchir qu'elle finirait par en perdre la tête. Il la rendrait complètement folle avec toutes ses vérités qu'il lui balançait à la figure.

C'est la vérité qui blesse. Cette phrase ne lui avait jamais semblé aussi vraie qu'aujourd'hui. Sa gorge, son cœur, son corps la brûlaient, l'embrasaient toute entière. C'était une sensation douloureuse et insupportable pour la jeune fille. Et c'est toujours là qu'on ne songe qu'à une chose, comment ça s'achèverait? Mieux valait ne pas y penser.
Difficile de ne pas voir des regrets vous submerger. Il aurait suffit d'une soirée pour qu'Amber brise à la vitesse d'un éclat de tonnerre tout ce qui s'était si difficilement construit entre eux. Pourtant ne disait-on pas que les vraies relations se forgeaient dans les difficultés ? Qu'il y aurait toujours des obstacles à surmonter. Malheureusement là, Amber avait posé elle-même cet obstacle aussi imposant qu'une muraille. Et plus ils parlaient, plus détruire ce mur invisible semblait impossible. Alors c'était comme ça? N'avait-elle pas le droit de vouloir réparer ses erreurs? Est-on supposé vivre dans la sentence dès que l'on tombait? Aucun retour en arrière n'était possible, Amber le savait bien, mais l'avenir, elle pouvait toujours le changer. Il suffirait qu'on lui accorde une seconde chance.

D'accord elle n'aurait jamais du partir comme elle l'avait fait, peut-être qu'elle n'avait pas suffisamment pensé à ce que ressentiraient ces proches, oui elle n'aurait pas du se taire, oui elle aurait du continuer à garder contact avec eux, mais elle avait fini par revenir... Amber n'avait jamais cessé un seul instant de penser à eux. Comment aurait-elle pu les oublier? Ils comptaient tellement pour elle. Bon sang, pourquoi fallait-il qu'elle soit aussi idiote? Jamais elle ne s'était sentie aussi crétine.

Pour le coup, on pouvait parler d'un véritable flop dans toute sa splendeur. Amber se demandait si elle pouvait encore laisser briller cette faible lueur d'espoir en elle. Plus le temps avançait plus le vent glacial que Mathéo lui offrait dans ses propos éteignait cette lumière. A quoi bon essayer de réparer ses erreurs si ce dernier ne voulait ni la comprendre ni lui pardonner. Après, peut-être qu'il était trop rongé par l'amertume sur le moment qu'il ne voulait rien saisir et qu'Amber devait se montrer patiente.

Une dernière chance. C'est tout ce qu'elle désirait. Son agonie serait d'autant plus destructrice s’il ne voulait plus la voir par la suite. Amber s'était rendue compte bien trop tard qu'elle ne pouvait se passer de lui. Qu'elle était tombée sous son charme, sous ses airs de personne fière et maladroite mais qui cachait un si grand cœur, qu'elle aimait ce qu'il était, qu'elle l'aimait lui,, tout ce qui faisait lui. Il hantait ses moindres pensées comme un doux cauchemar. Et maintenant elle était prisonnière de ses sentiments qui la mettaient presque en pièce. Et si Mathéo la rejetait, elle finirait par ne plus être maîtresse de ses folies. Chaque personne qu'elle avait rencontrée à Poudlard avait toujours aidé la jeune fille à tenir le coup, à rester à la surface de cet océan ténébreux. Sauf qu'elle avait fini par se noyer, sans jamais dire à qui que soit ce qui la faisait sombrer dans ce gouffre interminable. Comme si fuir l'avait aidé à émerger...


- Je n'ai qu'une question, ajouta le jeune homme ensuite.

Quelle question? Son cœur se mit à battre la chamade, elle redoutait chaque nouvelle phrase qu'il déclamerait à présent. Ses yeux se posèrent sur Mathéo. Amber n'allait plus détourner son regard. Il n'y avait aucune de toute évidence maintenant.


- Est-ce que tu es toujours la même fille que j'ai rencontrée l'année dernière. Qui riait pour un rien, qui était calme, qui pensait aux autres avant elle-même...

Amber écarquilla grands ses yeux face à cette révélation. Son âme profondément ému par ce qu'il venait de dire, d'avouer. C'était comme ca qu'il la voyait, une fille qui riait pour un rien, calme et qui pensait aux autres avant de penser à son bien-être personnel. La jeune demoiselle en fut toute remuée. Il lui demandait si elle n'avait pas changé, si elle était toujours la même. Oui elle l'était, en quelque sorte. Bien sur qu'elle était constamment jovial, prête à s'amuser et à exprimer sa joie quand l'occasion se présentait. Bien sur qu'elle était toujours là à préférer se sacrifier pour les autres plutôt que de songer à elle-même. C'était ce qu'elle avait fait par amitié pour Alice, c'était ce qu'elle avait fait pour Jake en gardant son terrible secret, c'était ce qu'elle avait fait pour Hermia et ses parents en revenant chez elle. Mais comment le lui faire comprendre?
L'année dernière... Cela semblait si loin à présent. Une année qui avait quasiment changé tout le cours de son existence. Cependant malgré tout les évènements, elle ne changerait jamais. Amber restait Amber. Et elle le resterait toujours.

Un petit sourire timide ourla ses lèvres. Se relevant doucement pour se retrouver à la hauteur du jeune homme, Amber, bien décidé cette fois-ci à ne pas s'embrouiller, plongea son regard dans le sien. Avec la ferme conviction qu'elle ne ferait plus jamais deux fois la même erreur. Et même si ça prendrait du temps à le lui prouver, elle n'abandonnerait pas.


-Non. Non je n'ai pas changé Mathéo, affirma la jeune fille aussi calmement que le rythme à présent réguliers des battements de son cœur. Je conçois parfaitement que tu ne me comprennes pas et que tu ne me comprendras peut-être même jamais. Mais même si ce que je dis ne sers peut-être à rien, j'ai agi pour le bien d'Hermia.

Pause. Que devait-elle dire de plus pour qu'elle évapore toutes traces de doutes dans l'esprit de Mathéo... Le visage d'Amber se fit soudainement sérieux.

- Que tu le veuilles ou non, ça m'est égal, mais je suis là. Je suis revenue et je compte bien te prouver à quel point tu es important pour moi. Maintenant je sais que tu m'en veux, et je te comprends. Mais s’il le faut j'attendrais le temps qu'il faudra pour que tu me donnes une seconde chance. Rien qu'une seule.

Est-ce qu'il tenait l'écrin de son cœur à ce moment là? Oui. Un mot de lui ferait taire à jamais Amber s’il ne voulait pas lui pardonner. Mais tant pis, elle se jurait de ne pas le perdre à nouveau, même si ça prendrait un siècle. Elle le voulait.
Était-ce un tournant décisif de sa vie? Qui sait. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle attendait sa réponse. Positive ou non. Elle était prête à tout encaisser.
Comment avait-elle pu être aussi aveugle tout ce temps? Amber manquait réellement de discernement.

Tout ces moments qu'ils avaient passé ensemble, n'étaient pas suffisant avoir ainsi fermer les yeux à Amber sur ce que pouvait ressentir Mathéo? Certes il avait toujours été maladroit pour exprimer ce qu'il avait sur le coeur niveau sentiment, mais la jeune fille était bien placée pour le savoir. Et ces deux-là n'avaient de toute manière jamais été doué pour s'avouer quoi qe ce soit. Ils s'étaient toujours plu à se chercher, mais au fond entre les brêves instants de tendresse et, leurs embrouilles, leurs mésententes, tous les deux savaient bien intérieurement qu'il y avait quelque chose qui s'était petit à petit construit.Si seulement Amber l'avait vraiment realisé et avait ouvert les yeux plus tôt. Rien de tout cela ne serai peut-être produit.

*Sombre idiote que tu es Amber.*

On récolte toujours ce que l'on sème. Amber avait planté les doutes, la rancoeur, la déception, maintenant elle devait l'assumer entièrement, faire preuve de courage et de sincérité et tenter de rattraper toutes ses bévues.

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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyDim 7 Avr - 15:58





    Amber. C’était elle. Ca l’avait toujours été. Et le jeune homme ne s’en était jamais autant rendu compte que quand elle n’avait pas été là. Mais comment réagir maintenant qu’elle était revenue. Comment ? Lui avait pensé que jamais plus il ne la reverrait. Devait-il lui pardonner d’être partie, d’être revenue. Pour être honnête, le jeune homme l’ignorait. Il était totalement perdu. S’il était capable de pardonner à une personne comme Rebecca, il était sûr de pouvoir pardonner à Amber, cela allait de soit. Il lui disait ce qu’il avait sur le cœur, ce qu’il avait ressenti. Il était honnête avec elle. Au moins, on ne pourrait jamais lui reprocher ça. En entendant ce qu’il disait, il avait l’impression amère qu’il voulait la blesser intentionnellement avec ses paroles. Et pourtant, tout au fond de lui, ce n’était pas vraiment ça qu’il voulait. Au contraire d’ailleurs. Il avait envie de faire tellement de choses, qu’au final il ne faisait pas grand-chose. Qu’est ce qu’il devait donc faire. Ils n’allaient quand même pas se regarder dans le blanc des yeux pendant encore des heures. Et pourtant c’était la seule chose qu’il se sentait capable de faire pour le moment, qu’il avait le courage de faire surtout.

    *Fais la gueule encore deux minutes, question de principe.*

    Il se fichait finalement qu’elle soit partie, qu’elle soit revenue. Mais était-elle encore celle qu’il avait connu au tout début, celle par qui il avait été attiré immédiatement. Celle qu’il voudrait amener encore une fois au lieu de leur premier baiser. Est-ce qu’elle était encore cette jeune fille douce et innocente. Il l’espérait. Secrètement, il l’espérait. Parce qu’il s’avait que si cette personne avait définitivement disparu, leur histoire n’était plus. Il la regardait toujours, ne pouvant se détacher les yeux d’elle. Elle était si belle. Encore plus belle que dans ses souvenirs. Ses cheveux longs d’un noir éclatant, ses yeux ambre. Tout était là. Sur ce point, rien n’était changé en tout cas. Et tant mieux. Avec Amber à ses côtés, il avait presque l’impression de revivre une nouvelle fois.

    Elle savait ce qu’il avait fait cet été et ça n’avait pas l’air de la faire fuir pour autant. L’histoire avec Rebecca était bien derrière eux et il savait qu’ils pourraient passer outre s’ils s’en donnaient les moyens. Mais était-ce trop beau ? Pouvoir se remettre avec elle, n’était ce qu’un vague projet, un rêve lointain … Et pourtant c’était si proche, il n’avait qu’à tendre la main tout simplement. Et s’il se décidait. S’il se décidait à tout lui pardonner. A se faire pardonner également. Car ce n’était pas simplement la faute d’Amber. On ne pouvait pas blâmer une seule personne quand quelque chose arrivait. Parce qu’une seule personne ne pouvait pas être responsable de tous les malheurs du monde tout simplement.

    Et puis qu’un visage aussi parfait ne pouvait pas être seule responsable. C’était étrange mais Mathéo ne pouvait plus vraiment en vouloir à la jeune fille. En plus il repensait aux dernières semaines, précédent son départ. Ils n’avaient fait que de se disputer pour finir par l’apothéose : coucher avec Rebecca à la grande fête de Poudlard.

    La jeune fille venait de se relever. Elle avait un petit sourire timide sur le visage. Elle le regardait, bien décidé à parler, et à dire elle aussi ce qu’elle avait sur le cœur.

    -Non. Non je n'ai pas changé Mathéo. Je conçois parfaitement que tu ne me comprennes pas et que tu ne me comprendras peut-être même jamais. Mais même si ce que je dis ne sers peut-être à rien, j'ai agi pour le bien d'Hermia

    Peut-être qu’il n’était pas fait pour comprendre les actes pour la famille. Etant donné qu’il n’avait jamais vraiment été proche d’elle. Si on lui disait que pour sa mère, il devait abandonner la magie, c’est clair qu’il ne se sacrifierait pas. Donc non, il ne pouvait sans doute pas la comprendre, pas pour l’instant sans doute. Agir pour le bien de quelqu’un. Il ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire et se demander s’il en saurait un jour la définition. Peut-être qu’un jour, il agirait pour le bien d’Amber, qui sait ?

    Le jeune homme ignorait ce que lui réservait l’avenir. Mais il préférait être aux côtés d’Amber plutôt que d’être seul. Il avança d’un pas. Mais elle avait pris un air sérieux désormais, ce qui l’arrêta quelque peu. Peut-être avait-elle encore quelque chose à lui dire. Il la regarda dans les yeux et attendit qu’elle ouvre la bouche.

    - Que tu le veuilles ou non, ça m'est égal, mais je suis là. Je suis revenue et je compte bien te prouver à quel point tu es important pour moi. Maintenant je sais que tu m'en veux, et je te comprends. Mais s’il le faut j'attendrais le temps qu'il faudra pour que tu me donnes une seconde chance. Rien qu'une seule.

    Le jeune homme fit quelques pas à nouveau vers elle. Il lui prit la main. C’était comme si ce n’était pas réel. Il s’était passé tellement de choses, il y avait eut tellement de temps. Qu’il se demandait s’il avait encore le droit de gestes d’affections comme celui-ci avec elle. Ne tenant plus, il embrassa la jeune femme. C’était tellement différent. Différent de toutes ces blondasses qu’il s’était tapé aux Caraïbes. Ca n’avait strictement rien à voir. Et c’était étrange de voir à quel point c’était bon.

    C’était comme si plus rien n’existait à part eux. Eux deux. Il n’y avait plus rien sauf Mathéo et Amber. Plus rien n’importait. Mais elle repartirait peut-être. Mais peu importe pas pour l’instant. C’était le moment présent qui était important ici. Le jeune homme recula d’un pas et marcha vers le lac, tournant le dos à la jeune fille.

    – Maintenant que tu es revenue, ne repars plus.

    Disait-il d’une voix douce en regardant l’eau lisse du lac. Il ne voulait pas. Il ne voulait plus qu’elle parte en le laissant derrière elle. Parce que vivre sans elle n’avait vraiment aucun sens. Alors ou si elle voulait vraiment partir, qu’elle parte mais cette fois-ci elle le prendrait avec lui, à point c’est tout. Il n’ y avait pas lieu à discuter.

    *Qu’il est mignon ce petit Mathéo.*

    « Quand on a trouvé le grand amour, on ne le lâche plus. Même lorsque l'objet de tous vos désirs, vous supplie d'abandonner. »

    Il avait tellement peur. Peur que tout ca ne soit que mirage et ne dure qu’un instant. Peur que demain, elle ne soit plus. Peu qu’elle disparaisse un jour sans laisser de traces. Mais avoir peur, ça signifie qu’on a encore quelque chose à perdre, non ? C’est peut être quelque chose de bien finalement la peur.

    – J’ai peur.

    Annonça t-il.

    – Alors dis-moi. Dis-moi que t’es pas seulement revenue parce que je te manquais. Dis-moi qu’il y avait beaucoup plus derrière ça. Trois mots, sept lettres, trois syllabes en tout. Dis les et je suis à toi.


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Amber Fiamata Dia Capulet
Gryffondor-KilljoyAmber Fiamata Dia CapuletGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyLun 8 Avr - 18:14

Pourquoi est-ce qu'il lui semblait que le Mathéo était plus proche d'elle qu'il y a quelques secondes? Son cœur se mettait à valser à une vitesse fulgurante face à cette proximité soudaine. Et plus il avançait à petit pas, plus elle se sentait chavirer, perdue dans son regard magnétique et si attractif. Amber n'arrivait même plus à s'en décrocher. Un contact inespéré la fit alors brusquement tressaillir de surprise. Mais aussi de bonheurs mêlés à une crainte, et l'anxiété. Mathéo venait de lui prendre sa main, instinctivement elle posa son regard vers ce contact. Ses pensées étaient en train de s'entremêler, s'entrechoquant et se bousculant les unes sur les autres. Le mur était-il sur le point de tomber? C'est pas vrai, comment pouvait-elle rester calme dans une situation pareille? Pourtant il le fallait, elle attendait qu'il dise quelque chose, n'importe quoi du moment que ça pouvait la rassurer. Il était si proche tout à coup, tellement proche qu'elle en perdait presque son souffle. Mathéo était aussi beau que l'adonis rêvé. Oh oui qu'il était beau, sous ses airs sérieux.

Amber n'osait à peine y croire. Mathéo atteignit alors le seuil qui les séparait juste de quelques centimètres juste avant. La jeune fille resta muette, une étrange peur la figeant douloureusement, comme si elle craignait que tout ceci ne soit qu'un rêve. Puis ce fut le déclic. Mathéo réduisit complètement le peu de distance qui les séparait encore, embrassant Amber à son plus grand étonnement. C'était plus que ce qu'elle avait espéré, c'était tellement plus que ça. Le temps c'était suspendu, jamais elle ne s'était sentie aussi bien. La demoiselle s'enivra avidement de son parfum. Profitant de chacune de ces rapides secondes. Se délectant de ce doux instant tant rêvé. Combien de fois durant ces longs mois interminables avait-elle espéré les revivre, ces moments là. Elle ne savait plus, mais s’il y a bien une chose qu'elle savait, c'est qu'elle ne le laisserait plus jamais. Son cœur n'avait qu'un unique désir, lui appartenir, maintenant, tant que la vie le lui permettrait. Amber était prête à le lui offrir, à se donner à lui sans condition. Tout recommencer ou reprendre leur histoire là où l'avaient laissé.

Il s'était passé tellement de choses entre eux depuis cette année qui s'était envolée. Tellement d'événements depuis le premier jour où elle avait posé son regard sur lui, comme si elle l'avait reconnu ce matin là. "Essaye de ne pas le détruire en tombant, ce joli paysage." L'une des premières réflexions du jeune homme lorsqu'ils s'étaient croisés à la tour. Ce soir là elle s'était juré de le mépriser jusqu'à la fin de ses jours tant il l'avait agacé. C'était tellement contradictoire venant d'Amber,
surtout quand elle chercha par la suite à savoir absolument son prénom par l'intermédiaire d'une amie, trop fière pour aller lui demander directement. Et lui qui plus tard l'avait appelé autrement que par Amber justement pour obtenir également son prénom... Ils étaient tellement similaires et têtus sur certains points. Et leur premier baiser, cette fameuse sortie inoubliable où un lien commençait à se tisser doucement entre eux. Tant de souvenirs qui lui revenaient. Amber ne voulait pas que ça s'arrête là. Non, elle voulait que leur relation continue, perdure et ne se finisse plus.

Se détachant au plus grand regret de la jeune fille, Mathéo s'avança vers le lac, tournant ainsi le dos à Amber. Cette dernière essayant de se remettre doucement de ce qui venait d'arriver. Et si ça n'était qu'une rêve illusoire, bercé de faux espoirs?

Tout paraissait si beau tout à coup. La brume semblait s'être dissiper, l'orage était-il vraiment en train de s'achever ? Chaque parcelle des pensées d'Amber étaient tournées vers une seule personne maintenant. Elle n'avait que faire du monde qui les entourait pour le moment, c'était lui et lui seul qui comptait. Elle se fichait éperdument de ce qui se passerait par la suite, elle n'avait cure de ce qu'il avait bien pu faire en été, elle voulait tout oublier. L'instant présent devait être apprécié à sa juste valeur.
La jeune fille devenait comme fleur qui s'était endormie lors d'un froid d'hiver. Et qui, aux premiers rayons du soleil printanier renaissait pour irradier de sa splendeur et s'épanouir.

Elle observait le jeune homme qui était face au lac, n'osant d'abord faire ni dire quoi que ce soit.


-Maintenant que tu es revenue, ne repars plus.

Comme son cœur se mit à battre à l'entente de sa voix devenue plus douce. Cette phrase resta longtemps en suspens dans l'esprit d'Amber. Cette déclaration elle la garderait précieusement dans sa mémoire. Et sans l'ombre d'un doute, Amber ne partirait plus. Plutôt mourir que de le quitter une seconde fois! Autant se jeter direct du haut de la tour si ça devait arriver. Il venait de réveiller davantage en elle toutes les richesses de cet amour et passion effrénée qu'elle lui vouait. Conclusion, il était hors de question qu'elle s'échappe de nouveau, même dans ses pires cauchemars elle ne se le permettrait pas.

C'était Mathéo et Mathéo seulement.



- J'ai peur.

Peur. Elle aussi, elle avait peur. Mais s'agissait-il de la même peur pour les deux jeunes gens. Amber avait peur de le perdre, peur que tout ceci ne soit qu'un doux rêve, qu'elle finirait par se réveiller et que tout serait à recommencer. Elle était effrayée rien qu'à l'idée de ne pas pouvoir un jour lui dire ce qui la consumait tant.

Aimer c'était s'ouvrir à la lumière. Haïr c'était accepter la cécité. Amber voulait aimer. Elle voulait l'aimer. Continuer à l'aimer tant qu'elle le pourrait.


- Alors dis-moi. Dis-moi que t'es pas seulement revenue parce que je te manquais. Dis-moi qu'il y avait beaucoup plus derrière ça. Trois mots, sept lettres, trois syllabes en tout. Dis-les et je suis à toi.

Son sang s'agita vivement en elle. Trois mots. Trois simples mots à prononcer. Pourquoi ça semblait si dur? Mathéo venait juste de lui demander de dévoiler ce qu'elle espérait ardemment de lui dire et brusquement c'est comme si elle était sournoisement bloquée.
L'amour est une blessure intérieure qui ne transparait pas au dehors. Mais si l'on ne montre pas ce qui nous tourmente sans cesse, si l'on se tait, il serait impossible de guérir ce mal. Amber craignait tellement d'être mise à l'écart un jour ou l'autre si elle les déclamait ses trois mots là. Mais à quoi bon reculer? Autant vivre et se jeter à l'eau plutôt que de supporter son agonie un jour de plus.

Un cœur peut-il contrôler,
Les battements enchainés,
D'un profond amour florissant,
Qui nous tombe dessus sans qu'on s'y attend?

Est-il capable de longtemps dissimuler,
Sans jamais oser avouer,
Ce qui pourrait causer le dénouement,
D'une passion secrète sans précédent?

Nullement. Quand on a enfin trouvé ce que l'on cherchait, pourquoi attendre encore et encore? L'amour donne de la hardiesse à ceux qui le cherchent sincèrement.

Un pas. Amber se retrouva bien derrière le jeune homme prête à lui dire ce qu'il attendait et ce qu'elle-même attendait de lui dire depuis si longtemps. Cette proximité, enfin elle la revivait. Ses deux mains posés sur son dos, elle se laissa choir quelques secondes sur lui, son visage enfouie sur son vêtement, respirant son parfum et ne voulant plus s'en détacher. Se redressant un peu, limite à la pointe des pieds pour atteindre l'oreille du jeune homme elle lui murmura dans une infinie tendresse.


- Alors, je vais te les dire... Mais avant, tu dois savoir, que tu m'as ensorcelé corps et âme et que je ne veux plus être séparé de toi.

Ce qu'elle ressentait pour lui, c'était plus qu'aimer. Ce mot lui paraissait tellement petit devant tout le flot de sentiments qu'elle avait pour lui. Aucun mot ne pouvait parfaitement décrire ce qu'Amber avait dans le cœur quand elle était avec Mathéo. C'était plus important que de l'amour, tellement plus complexe, c'était indescriptible.

-Ce que j'éprouve pour toi, je ne l'avais jamais ressenti auparavant. Je...

S'adonner à l'amour était le plus souvent source de douleurs et d'embuches mais que serait une vie si aimer n'existait pas. Les ravages d'un amour passionné partagé pouvait s'avérer destructeur, éprouvant mais qu'importe, Amber voulait le saisir.
Mais qu'attendait-elle pour le lui dire? Se mordillant la lèvre, Amber prit une petite inspiration et finit enfin par lui chuchoter tout bas avec délicatesse:


Je t'aime.

Trois mots, sept lettres, trois syllabes. Voilà. Elle le lui avait dit, elle les avait enfin dit ces trois précieux mots si courts mais qui portaient tout leur sens. Et Amber avait la sensation d'être aussi légère qu'une plume, sa peur, toutes ses craintes s'évaporaient lentement.

"Et je suis à toi." Amber le désirait plus que tout, mais elle désirait aussi qu'elle le soit pour lui. La jeune fille voulait lui appartenir, savoir qu'elle ne dépendrait que de lui et lui seul.
L'amour s'était avant tout initiation à la vie et même si il y aurai par la suite des obstacles, à deux tout pouvait être surmonter. C'était ça vivre.
Et maintenant il le savait. Mathéo venait d'apprendre que la jeune fille n'était pas revenue seulement parce qu'elle lui manquait tout court. Amber était là parce qu'il y avait bien plus que cela, quelque chose d'inné et de plus profond qu'un simple et banal amour.

Toujours blottie derrière lui, elle ne bougeait pas. Son cœur battant à un rythme plus calme. Elle pouvait sentir sa chaleur à travers son manteau, c'était si réconfortant de se retrouver ainsi près de lui. Si seulement le temps pouvait se suspendre.
Et toujours dans un murmure, effleurant de ses lèvres la nuque du jeune homme, elle ajouta:


- Je ne veux pas seulement que tu sois à moi. Je veux aussi être à toi. Je ferai tout ce que tu voudras. Folie ou sagesse.

Mathéo était ce qu'elle désirait le plus au monde. Et peu importe l'avenir, le plus important c'est ce qu'ils vivaient là maintenant. C'était à son tour maintenant. Il tenait les cartes finales en mains.
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Mathéo Moreno
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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyMar 9 Avr - 18:43




    Et voilà, il lui avait dit. Maintenant il n’avait plus peur. Il n’avait plus peur de ça, de ce qui pourrait se passer. Il n’avait pas peur que ça avance, qu’on ne s’en tienne plus à une amourette de lycée. Non il était décidé et il avait choisi. Amber n’était pas n’importe qui. Elle était au dessus, elle était plus importante pour lui que n’importe qui d’autre. D’ailleurs elle n’avait jamais été n’importe qui. Il avait tout de suite charmé par sa beauté. Il se souvenait leurs premiers échange, leurs premiers gestes d’affection. Au début, il se moquait d’elle. Et il aimait ça. Il aimait tester cette fille et voir jusqu’où sa patience pouvait bien aller. C’était un jeu, simplement un jeu pour énerver une fille parmi tant d’autre. Et pourtant c’était tellement plus. C’était d’ailleurs lui qui l’avait embrassé pour la première fois, dans la cabane hurlante. Quel souvenir quand il y repensait, quel idiot d’ailleurs. C’était incroyable comment on pouvait changer en un an. Ils étaient tous les deux rentrés là-bas et prétextant un glissement, il y avait eu ce premier contact. Déjà il était attiré par la belle demoiselle même s’il avait quand même du mal à l’admettre.

    Il savait qu’il plaisait à la préfète des Gryffondor et en avait joué pendant un moment. Quel idiot quand il y repense. Mais il avait été pris lui-même à son propre jeu à vrai dire. Il s’était trop attaché à elle et pendant longtemps, ça lui avait fait peur. C’est pour ça qu’il avait eu parfois des paroles blessantes. Parce que non, dans sa tête, ce n’était pas pour lui. Etre aimé par quelqu’un ou aimer quelqu’un, ce n’était pas son domaine. Peut-être que ça devait-être ainsi et qu’il n’aurait que des aventures comme ça. Mais avoir des sentiments, des papillons dans le ventre et être débile quand il la voyait. Ca non, jamais il n’aurait pensé que ça lui arriverait, que ce soit pour elle ou pour n’importe qui. Alors voilà, il n’avait pas toujours essayé de réparer ses erreurs ou de dire les mots pour rassurer. Ni même s’excuser lors de disputes.

    Finalement cette pause, même si elle lui avait fait du mal avait été bénéfique. Car c’était vraiment pendant ce temps là qu’il s’était rendu compte de ce qu’il ressentait réellement pour la jeune fille. Parce qu’elle était partie, et ça lui avait vraiment arraché le cœur. Pire que ça, c’était comme si on essayait de lui arracher pour mieux le faire souffrir. Et oui, Mathéo n’avait jamais été habitué à ce genre de situation, donc comment il aurait pu réagir, lui-même ne le savait pas. Alors, il était parti s’exilé au Caraïbes, dans un premier temps, pour partir loin de tout et reprendre ses esprits. Pour s’éloigner du lieu où il avait tant eu mal, pour s’éloigner des gens qui tenaient à lui, pour s’éloigner de sa famille, de sa mère trop gentil avec lui. Non parce qu’il ne voulait pas de gentillesse à ce moment là. Il voulait seulement côtoyer des gens qui n’en avaient rien à foutre de sa gueule. Comme cette fille, le troisième soir. Elle n’en avait strictement rien à faire de lui, elle voulait juste coucher avec quelqu’un pour s’amuser. Simplement ne pas se prendre la tête, pendant deux mois. Seulement penser à soi, à la prochaine cuite, à la prochaine fête. Simplement avoir l’esprit ailleurs. Et il avait réussi quelques temps mais il s’était vite rendu compte que toutes ces filles n’étaient là que le soir mais pas tout le temps, que dés qu’il se retrouvait seul avec lui-même, il voyait son visage.

    Son visage, il avait tellement été présent dans son esprit. Pendant trop longtemps d’ailleurs, il n’avait été que là. Mais maintenant elle était devant lui, et il ne voulait plus qu’elle le quitte. Pas pour jamais revenir en tout cas. Mais il le savait, c’était terminé. Elle ne partirait plus. Pas sans lui en tout cas. Il ne la laisserait pas faire. Il était hors de question de la laisser s’en aller loin et que lui reste ici. Hors de question qu’elle fasse sa vie là-bas et que lui la fasse ici. C’était elle et personne d’autre. Il en avait croisé des jeunes filles dans sa vie mais personne n’avait égalé Amber. Elle était tellement unique, tellement mieux que les poufiasses des Caraïbes, tellement belle, tellement elle. Et il n’était rien sans elle. Il n’était qu’un mec, un sorcier à Serpentard, quelqu’un d’indifférent. Mais quand elle était là, il avait l’impression d’être quelqu’un d’autre. Pour une fois, il avait l’impression d’être quelqu’un de meilleur, par rapport à ce qu’il n’avait jamais été. Jamais il n’avait été comme ça avec quelqu’un, jamais il n’avait eu peur de perdre une personne à ce point. Même sa famille. Même sa famille, il n’avait jamais eu peur de la perdre. Sa mère ne représentait pas grand-chose par rapport à ce qu’était Amber pour lui.

    *En même temps, tu traites ta mère comme la dernière des merdes, tu m’étonne que le choix soit pas dur pour toi.*

    Non il n’avait jamais été sympathique avec sa mère. Si, peut-être quand il était petit, il ne s’en souvenait pas vraiment. Il se souvenait que des moments où il avait été odieux avec elle. La dernière en date, quand elle lui avait payé ses vacances. Jamais il ne l’avait remercié. Et pourtant, il savait que ça coûtait cher. Mais dire merci aurait été trop demandé. Il avait toujours eu ce qu’il voulait donc avoir c’était également normal.

    Il se dispersa de ses pensées pour regarder à nouveau le lac noir. Il avait l’impression qu’il ne pouvait pas s’échapper d’elle. Et il aurait aimé rester là, à jamais, tous les deus, sans les influences extérieures, sans personne pour les embêter. Rester comme ça. Vivre leur passion, vivre tout simplement. Ce moment, il aurait aimé le revivre un million de fois, c’était tellement meilleur que tout.

    « Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fitj, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... »

    Il était toujours face à cette étendue d’eau. Ce magnifique lac. D’ailleurs, il ne l’avait jamais trouvé aussi beau qu’aujourd’hui. Et elle s’approchait, il la sentait. Il sentait une présence se rapprocher à chaque seconde un peu plus de lui. Et ses deux mains se posèrent sur son dos. A ce contact, le jeune homme eut un doux frisson. Le genre de frisson agréable. Celui qu’on voudrait ressentir toute sa vie tout simplement.

    – Alors, je vais te les dire... Mais avant, tu dois savoir, que tu m'as ensorcelé corps et âme et que je ne veux plus être séparé de toi.

    Sa voix était tellement douce. Une voix comme ça, c’était tout simplement fantastique. Cette phrase resta un petit moment dans son esprit à se répéter inlassablement. Il ne voulait pas non plus être séparé d’elle, plus jamais. Il avait déjà vécu ça pendant quelques mois et il ne pouvait simplement pas. C’était pire que tout d’être séparé de la personne auquel on tient le plus. Pire que n’importe quelle torture.

    C’est idiot, mais la vie ne nous prépare pas à ca. Elle ne dit pas qu’une chose aussi incroyable peut se produire, que l’amour peut être plus fort que tout. Elle ne prépare pas que parfois l’amour peut-être aussi ce qui nous plonge dans le plus profond désespoir. Ni qu’on vivra surement les plus belles années de notre vie avec ça. Non, la vie ne nous prépare pas. Elle nous jette un jour comme ça dans la cage aux fauves comme si c’était un combat parmi tant d’autres. Elle ne nous dit pas que ce sera tout bonnement le plus beau combat de notre vie. Et que plus il dure, plus il sera beau. L’amour c’est tout simplement étrange. Et dire qu’au début, c’est qu’une question d’hormones.

    *T’as de ces idées mon pote quand tu t’y mets, c’est du puissant.*

    Et il l’avait ensorcelé. Mais le plus incroyable, c’était qu’elle avait fait de même avec Mathéo. Elle l’avait littéralement ensorcelé de ses yeux ambre, de sa personnalité, de sa beauté. Jamais il n’aurait pensé ressentir ça pour quelqu’un. Mais cette personne existait finalement et elle était juste derrière lui, elle le tenait. Elle avait l’air tellement sûr que plus rien ne les séparerait désormais, qu’elle lui donnait tellement envie d’y croire à lui aussi.

    – Ce que j'éprouve pour toi, je ne l'avais jamais ressenti auparavant. Je...

    Lui non plus n’avait jamais ressenti ça avant elle. C’était comme si elle était faite pour lui mais qu’il avait seulement eu de la chance de la rencontrer. Il l’avait vu et s’était parlés et tout avait commencé. C’était marrant de penser que la vie ne tenait qu’à un fil. Et si, il ne s’était jamais moqué d’elle. Et si, il n’était jamais entré dans la cabane hurlante en sa compagnie. Et si, ils ne s’étaient jamais rencontrés. Ils ne savaient pas combien de temps, ils resteraient aussi bien qu’aujourd’hui. Car il ne savait aucunement ce que l’avenir allait leur réserver. Mais une chose était sûre, il profiterait de tous les moments en sa compagnie, parce qu’il n’y a rien de plus beau que ça. Que des petits moments ensemble, qu’un simple regard. Tout était si bon.

    – Je t'aime.

    « Parfois dans la vie, il se forme un lien indestructible entre deux personnes et parfois vous finissez par rencontrer cette personne sur qui vous pouvez compter quoi qu'il arrive. Il peut s'agir d'un être avec qui vous vous unirez lors d'un mariage de rêve, mais il se peut aussi que la personne sur qui vous pourrez compter pendant toute votre vie, la seule qui vous connaisse vraiment, peut-être encore plus que vous même, soit la même personne qui est à vos côtés depuis le tout début. »

    Hudson avait dit ça un jour. Et il n’avait jamais cru ces quelques mots pourtant simple. Il ne pensait pas qu’un lien comme ça pouvait se créer avec quelqu’un d’autres que nous même. Et pourtant il avait raison. Il fallait surement vivre pour comprendre les paroles de quelqu’un d’autre. Et quand l avait entendu ces trois petits mots, ces sept lettres, il avait su. Il avait su qu’Hudson n’écrivait finalement pas que des conneries. Et ce mec lui resterait dans la tête tant il avait vu juste quand il avait parlé de ça. Tant il avait été intelligent de déclamer ces paroles.

    *Depuis quand tu t’intéresses à quelqu’un d’autre que toi, je t’aime mieux quand t’es débile.*

    – Je ne veux pas seulement que tu sois à moi. Je veux aussi être à toi. Je ferai tout ce que tu voudras. Folie ou sagesse.

    *BAISER. BAISER. BAISER. Ok je me tais ce n’était pas marrant.*

    Evidemment qu’elle serait à lui également si elle le désirait. Car c’était elle et personne d’autre tout simplement. Et qu’il n’y a qu’elle dans son cœur. Personne ne pourrait la concurrencer parce qu’elle était unique et tout simplement parce que celle qu’il voulait c’était Amber et pas une autre. Alors oui, tout était décidé depuis longtemps. Ses lèvres avaient effleurés sa nuque et rien n’était plus beau. Elle lui faisait tellement d’effet. Son cœur battait si fort et si rapidement qu’il se demandait si la jeune fille n’allait pas l’entendre à force. C’était tellement énorme cette sensation. Il avait l’impression que le monde était à ses pieds. Il avait l’impression d’être tellement plus fort avec Amber à ses côtés. Il avait l’impression de vivre tout simplement.

    – Si tu m’aimes, je ferais de toi une étoile dans mon univers. Parce que je …

    Parce qu’elle était tout simplement celle qui faisait briller ses nuits, celle qui illuminait ses journées. Elle était ce qu’il attendait depuis longtemps. Et pendant une seconde Mathéo se dit qu’il avait eu une chance inouïe de la rencontrer et d’avoir pu vivre tout ça avec elle. Mais rien n’était fini. Au contraire tout commencé et maintenant qu’il savait qu’elle l’aimait aussi, rien ne pourrait être aussi beau dans son monde que son sourire. On rencontre des milliers de gens, et aucun d’eux ne vous touche. Et un jour, on rencontre cette personne, celle qui chamboule tout dans son existence. Et Amber était cette personne.

    – C’est idiot, mais je n’ai jamais été habitué à dire ces mots. Je t’aime. Et ces mots semblent tellement peu maintenant que je les dis à voix haute. Ils semblent tellement insuffisants par rapport à ce que je ressens. Il n’y a que trois mots pour exprimer l’amour et pourtant il y a des milliers de façon d’aimer …

    Et voilà il les avait prononcé ces trois petits mots. Même s’il savait qu’ils ne pouvaient exprimer vraiment ce qu’il ressentait pour elle. Car les mots étaient toujours insuffisants pour déclamer des sentiments aussi forts. Il faudrait inventer des mots tellement plus grands, tellement plus forts. Franchement qui invente les mots ? Qui décide que tel mot a telle définition. Il faudrait aller le voir ce type et lui dire d’inventer des formules pour ne plus être à cours de moi. Mais finalement ce sont peut-être les sentiments qu’on n’arrive pas à traduire par la parole qui sont peut-être les plus beaux.

    Faire tout ce qu’il voudrait. Que ce soit de la Folie ou de la Sagesse.

    – Je suis à toi. Tu peux choisir la pire des folies, je te suivrais dans tous les cas.


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Amber Fiamata Dia Capulet
Gryffondor-KilljoyAmber Fiamata Dia CapuletGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptySam 13 Avr - 7:08

Plaire sous le vent et l'averse. Pourquoi cette phrase lui revenait à l'esprit? Elle venait de Chouchou. Oui c'était exactement ça. Une réflexion absurde d'un beau jour où elle n'arrivait pas à avouer son attirance naissante pour Mathéo. William, malgré qu'il fut ce matin là complètement à côté de la plaque avait quand même aidé la jeune fille, sans le savoir, à lui faire dire ce qu'elle n'avait jamais osé confier avant. Et elle souriait à la pensée de son ancien camarade Gryffondor. Maintenant sa réplique décalée avait presque eu tout son sens à ce moment même. A part que la pluie capricieuse avait cessé de verser ses larmes depuis quelques minutes déjà. Seul le vent emportait encore les dernières gouttelettes d'eau cristallines pour se perdre sur le sol. Elle ignorait totalement pourquoi elle pensait au Gryffondor juste là, mais c'était comme un petit clin d'œil dans ses pensées.
Le temps se radoucissait peu à peu, comme si il voulait s'harmonier à lueur des aveux des deux jeunes protagonistes, comme si il accueillait avec joie leurs révélations.

N'y avait-il rien de plus appréciable que d'être dans un beau lieu en compagnie d'une belle personne? D'autant plus qu'il ne s'agissait pas que d'un bel homme, même si il l'était vraiment, il s'agissait de Mathéo. Celui qu'elle aimait.

Heureuse. Amber était heureuse. Elle goûtait à cette joie indescriptible d'être enfin auprès de l'être aimé. Elle le savait, elle en était persuadée, que rien ne pouvait à présent entraver son bonheur.
Toujours accolée derrière le jeune homme, elle percevait distinctement les battements de son coeur battre dans une cavalcade qui paraissait presque interminable. Et secrètement, ça lui procurait un plaisir inavouable. Son cœur à elle se mettant de nouveau à s'emporter de plus belle, au même rythme que le sien.


-Si tu m'aimes...

Oui elle l'aimait. Chaque pulsation de son cœur révélait sa passion enflammée pour lui, son amour intarissable. Elle aimait Mathéo. Elle aimait sa personne, elle aimait son audace, ses drôleries, son sourire, sa beauté, son parfum, ses taquineries, ses moqueries, sa maladresse, son sérieux, son charme, son humour particulier, sa vivacité, sa soif de vivre, ses qualités et ses défauts. Chaque partie de son être reflétait le désir pur et vrai de lui appartenir, de n'être qu'à lui. Elle l'aimait.

-... je ferai de toi une étoile dans mon univers. Parce que je...

Les yeux s'écarquillant de surprise, Amber eut l'âme fouettée d'une joie vertigineuse. Mathéo avait toujours eu l'art et la manière quelque soit les circonstances de faire monter de jolies petites flammes roses sur les joues de la demoiselle. Ses mots prononcés avec une telle délicatesse qu'ils lui faisaient redoubler la course dans son petit cœur.
Une étoile. C'était si joliment déclamé qu'elle en était encore toute chose. L'émotion était si grande que seul son enveloppe charnel la maintenait et l'empêchait de fondre dans la plénitude.

- C'est idiot, je n'ai jamais été habitué à dire ces mots.

* Mais dis-les-moi. Dis les moi aussi.*


C'est vrai que la difficulté pouvait s'avérer grande et ridicule quand on y était pas accoutumé. Amber le comprenait. Ces mots étaient porteurs et significateurs de tant de choses à la fois. Les dire à la légère leur feraient perdre toute l'évidence de leur force intentionnelle et leur importance. C'était là toute la complexité. Quand on y réfléchissait bien, trois mots ça paraissait petit aux premiers abords. Un pronom personnel puis un deuxième suivi d'un verbe, ça n'avait rien de bien méchant. Mais ce qui se cachait derrière ces mots donnait tout un sens à la vie quand on les prononçait sincèrement. Voilà pourquoi on pouvait dire que c'était plus facile à penser qu'à déclamer si on changeait l'expression initiale.

-Je t'aime.

Maintenant quand ces mots sortaient des lèvres de Mathéo, ils devenaient encore plus beaux, plus profond. La sensualité de sa voix apaisa tous ses doutes, laissant place à un arc-en-ciel de papillons qui ondoyait en elle. Il l'aimait. Elle l'aimait. Qui aurait pu imaginer un seul instant qu'une telle chose que l'amour pouvait les lier? Surtout quand on se remémorait leurs points de départ houleux.

"Les vrais relations débutent le plus souvent par des disputes. Accroche-toi Amber alors! "

Elle la revoyait. C'était ce que sa petite Hermia lui avait hurlé comme une guerrière, debout droite sur son lit et brandissant ses poings en l'air, un soir dans leur dortoir. Quand elles se confiaient comme à chaque nuit le déroulement de leurs journées à toutes deux... Du temps où Hermia avait fini par apprécier le Serpentard au final et accepter le fait qu'Amber ne voulait que lui et personne d'autre.
Et maintenant elle avait l'impression qu'on venait de lui offrir l'univers tout entier. Non c'était même beaucoup plus que ça.

Sa voix melliflue, sensuel, suave et incertaine dans le vent qui emportait ses précieuses paroles, émettait un son doux qui brisait toute crainte. La vie pour elle n'était pas si elle n'était pas avec Lui. Car la vie pour elle n'était plus depuis le jour où elle se sépara de Lui.


- Et ces mots semblent tellement peu maintenant que je les dis à haute voix.

Amber sentit son sang lui empourpré davantage tout son visage. Comme si cette séparation était devenue nécessaire pour leur ouvrir les yeux à tous les deux sur leur propre insignifiance face à la réalité de leurs sentiments. Ils exprimaient et ressentaient la même force d'adoration, de passion, d'affection, d'ardeur, d'enchantement, de dilection parfaite. Cet amour pur, brûlant et spirituel qui les unissait dans ce parc au charme voluptueux, d'une liberté sans fin et gorgée d'une nature éternelle.
Sous les rayons lumineux et timides du soleil qui revenait après cette pluie valsante, devant le lac endormi, se tenait les deux jeunes gens. Où plus rien ne semblait avoir d'importance si ce n'est eux.

-Il n'y a que trois mots pour exprimer l'amour et pourtant il y a des milliers de façon d'aimer...

Oui et c'était sans aucun doute ça qui était magique. Qu'il suffisait de dire cette infime petite phrase pour révéler ce que l'éternité nécessitera pour dévoiler les secrets d'un cœur amoureux. Ses poumons et son cœur palpitèrent à travers l'ivresse de ce ravissement et exultation sans fin. Un embarras délicieux dans lequel elle se plaisait. Touché jusqu'à l'âme par chacune des phrases de Mathéo dont elle s'abreuvait éperdument.

- Je suis à toi. Tu peux choisir la pire des folies, je te suivrais dans tous les cas.

Parfois quand on aspire à un idéal, il n'est pas nécessaire de chercher en dehors de soi. C'est la façon dont on le nourrit en soi qui importe. Les rêves et désirs les plus cher à son cœur étaient toujours et à jamais ici. A l'endroit où elle avait laissé le premier regard, le premier battement et l'unique dévouement. Et son plus cher désir, c'était Mathéo. L'évidence était plus que manifeste maintenant.

Le jeune homme venait de lui laisser le choix. Et elle s'absenta un instant, prise par son parfum dangereux qui devenait un véritable piège, l'emportant dans une brève rêverie valsante baignée de fantasmes inavoué.

Antagonistes liés d'amour, que vos coeurs s'enchaînent tour à tour. Comme une prière exaltée, un voeu exaucé, un rêve réalisé, les pulsions incessantes de son coeur se firent plus fortes.

Se détachant de son contact, elle fit deux trois pas, doucement pour se mettre en face de lui.
Amber dans sa démarche de femme, fit glisser ses doigts fragiles et fins de tendresse sur son manteau qu'elle ouvrait doucement [Oui bon on va dire qu'il avait un manteau avec une fermeture (a)], un délicat sourire aux lèvres, le regard émerveillé à la contemplation des yeux jades de Mathéo, brillant de reflets vert d'eau et nacrés. La chaleur de la paume de ses mains tout contre le torse du jeune homme qu'elle venait de dénuder gentiment en ayant déboutonner sa chemise. Sa tête posée ensuite contre le torce du jeune homme, elle ne disait mot. Dessinant avec son doigt les contours d'un coeur à l'endroit même où se trouvait celui battant et vibrant du jeune homme avant d'effleurer sa peau de ses lèvres, lui déposant avec douceur un baiser sur son coeur.
Les milles souffles fins qui s'évadaient de sa bouche s'entrefilaient dans un bouquet de désir, de nuées passionnelles par une intuition floue et indécise.


- Ton sourire est devenu mon éveil. Emmène moi dans le monde où je pourrai à jamais être à toi. Entièrement.


Relevant la tête, les yeux passionné de convoitise, elle lui esquissa un sourire cristallin. Et comme elle tardait encore à se perdre dans le silence, la brune prit la main de Mathéo, d'un geste avenant de simplicité, en proie à une douce et voluptueuse sensation. Entrelaçant amoureusement ses doits tièdes aux siens, sans le lâcher du regard. C'était une sorte de pacte, un aveu, ou une envie de promesse - peu importe - il devait l'entendre comme il voulait, se fier à l'exactitude de ces douces paroles qui lui disaient dans un sourire complice :

-Folie. Soit. Que nos soucis s'envolent et que nos coeurs fusionnent.

Sous l'immensité majesté du silence qui recouvrait le parc, Amber rapprocha son visage, déposant un doux baiser sur les lèvres convoités de Mathéo. Avant de le prolonger plus encore, plus passionnément. Et elle voulait plus. Elle voulait le possèder, elle voulait qu'il la possède. Elle ne voulait pas que ce soit une moitié et une autre moitié qui ne formeraient plus qu'un. Non. Elle voulait plus. Encore plus. Son désir, c'était que un et un ne fasse qu'un. C'était ça qui serait encore plus beau. Qui serait encore plus fort.

Quand le coeur mène la danse, rien ne pouvait le stopper.
La pire des folies. Elle ignorait qu'elle serait vraiment la "pire" des folies pour elle ou pour lui. Ça pouvait être n'importe quoi. Mais tout ce qu'elle pouvait déjà savoir c'est qu'il l'embrasait complètement. Cette proximité qu'elle voulait garder sans se détacher de lui tout en l'embrassant, enflammait la jeune fille jusqu'à lui donner des idées absurdes. Plus ou moins improbables. Amber aimait à se serrer ainsi contre lui, à sentir leur coeur battre à l'unisson dans cette étreinte luxurieuse.
Il allait finir par lui faire perdre la tête. Quoique il lui faisait déjà perdre la tête. Et son parfum enivrant qui émanait de son torse attirant n'arrangeait en rien les pensées sulfureuses de la jeune brune.

-Tu vas me rendre folle, lui murmura-t-elle du bout des lèvres, celles-ci toujours suspendue aux siennes.

Bizarrement elle avait le sentiment que le parc était vide. Seul le chant mélodieux des oiseaux et le bruit du vent qui agitait les feuilles de temps à autre cassait le silence.
Une lueur empli de candeur s'alluma dans ses mirettes, Amber, se penchant sur lui, lui proposa de sa voix fluette:


-Et si on passait cette fin d'après-midi ensemble ici... ou là-bas sous ce grand arbre là? demanda-t-elle en pointant gracieusement du doigt l'endroit qu'elle voyait comme un joli petit coin tranquille.


A l'abris des regards.

*T'as de ces idées parfois Amber...*

En principe le dimanche elle était censée retourner chez elle après son cours. Mais là ça n'était même pas envisageable. La seule chose qu'elle voulait, c'était de passer le plus de temps avec le jeune homme. Et de s'occuper de tout ce que font les amants retrouvés. Rire, sourire, s'aimer, profiter de chaque seconde à deux, s'embrouiller de temps en temps pour mieux se retrouver, se taquiner, jouir, s'enlacer, s'embrasser. Vivre.

*Now, I belong to you and always will.*

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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptySam 13 Avr - 10:49




    Et les jeunes gens étaient toujours sous la pluie. Mathéo sentait des gouttelettes lui tomber sur le visage. Ses cheveux étaient bien trempés. Il était sur de pouvoir les essorer s’il s’amusait à essayer. Mais de toute façon, il s’en fichait légèrement tant qu’il était avec Amber. Il avait l’impression qu’ils n’avaient plus le même genre de relation. Etrange. Pas tellement mais c’était plus fort, plus intense. Ils avaient joués cartes sur table et le jeune homme se demandait vraiment où tout ça allait les mener finalement. Mathéo ne s’était jamais autant ouvert à une personne qu’à Amber. Ce n’était pas son genre et ça ne l’avait été. Et pourtant, il lui avait avoué ses sentiments il y a quelques minutes à peine. Il ne se sentait pas différent mais plutôt soulagé d’avoir réussi à le faire, soulagé également qu’elle ait les mêmes sentiments que lui. S’il avait pensé qu’il aurait ce genre de conversation avec la jeune fille, ce matin, il n’y aurait tout bonnement pas cru. Il aurait cru à des stupides pensées tellement il aurait trouvé cette conversation impossible autant parce qu’Amber n’était pas là, mais surtout en connaissant Mathéo.

    Il était en sa compagnie et il aurait aimé rester à le regarder des heures et des heures encore. Juste la regarder, pas forcément l’embrasser ou autre, non simplement plonger ses yeux dans les siens, dans ses magnifiques yeux ambres. Elle était juste magnifique et maintenant il savait tout simplement qu’il avait besoin d’elle. Bien sûr, il se connaissait, il savait toutes les bêtises et toutes les gaffes qu’il était capable de faire. Et il les referait sans doute encore. Mais juste peu importe. En ce moment là, il n’avait rien à faire d’être un crétin parfois.

    Elle était toujours derrière lui, tranquillement. Comme s’ils allaient rester là pendants très longtemps. Il était bien tout simplement. Il n’avait pas réellement envie de partir parce que être bien ici, ne signifiait pas forcément être bien quand ils seraient de nouveaux plongés avec les autres. Parce que l’influence des autres était des fois très mauvaise sur les couples. C’était d’ailleurs à cause des autres qu’ils s’étaient disputés par le passé. Mais il essayait de se dire que tout irait bien avec les autres. Il essayait de dire qu’ils surmonteraient toutes les épreuves. L’amour est plus fort que tout, disait-on.

    *Ce n’est que des paroles Mathéo, fais attention à elle quand même. Car c’est les personnes que nous aimons le plus, qui peuvent parfois nous détruire.*

    « Avant elle, j'ignorais qu'un sentiment pouvait s'insinuer. Je croyais que c'était là, un jour, posé
    devant soi, comme une évidence indiscutable. Avec elle, c'est venu lentement, sans que je m'en
    rende compte. Je la croisais chaque jour, je la regardais à peine, rien ne me portait vers elle.
    Et, un matin, j'ai compris. Compris que sa présence était devenue un baume, que son absence
    était une brûlure. Un matin, à force de l'avoir à mes côtés, j'ai pris conscience que je ne serais
    plus capable de me passer d’elle. »
    Alors non, petite conscience, il ne pensait pas que justement Amber, qui n’était pas n’importe qui, pouvait le détruire. Au contraire, c’était elle qui le faisait vivre d’avantage chaque jour. Comme aurait-elle pu le détruire désormais d’ailleurs, après avoir promis de ne plus jamais repartir. C’était quelqu’un de bien, quelqu’un qui n’aurait jamais pu faire de mal à n’importe qui. Alors elle ne pouvait pas lui faire de mal. Impossible. Elle n’avait pas de faces cachés, elle se montrait tel qu’elle était alors rien ne pourrait entraver leur relation. Mathéo, lui, se montrait tel qu’il était. Il n’avait pas honte. Elle connaissait ses défauts et elle était tout de même à ses côtés. Toujours.

    - Ton sourire est devenu mon éveil. Emmène-moi dans le monde où je pourrai à jamais être à toi. Entièrement.

    Son sourire était lui aussi comble de merveilles. C’était celui qu’il avait vu en rêve pendant des mois, pendant qu’elle n’était pas là. Ce sourire qu’il avait espéré revoir un jour. Ce sourire qui était désormais devant lui aujourd’hui. C’était tellement beau qu’elle soit là. Elle voulait être à lui. De quelques manières que ce soit. Entièrement qui plus est. Mathéo était assez perplexe par cette phrase. Pas parce qu’elle était dénuée de sens, mais plutôt parce qu’elle lui faisait assez peur. Etait-ce une invitation instantanée. Devait-il faire quelque chose maintenant avec elle.

    *Attends tu t’arrêtes sur ces paroles pour les analyser. Attend quand tes poufs des Caraïbes te demandaient de coucher, tu te posais pas trente mille questions.*

    D’accord, mais là ce n’était pas n’importe quel pouf des Caraïbes, c’était Amber. Alors c’était complètement différent. Elle avait tellement plus de classe. Elle était tellement mieux. Elle se respectait mieux que n’importe quelle fille qu’il avait vue cet été. Alors oui, il pouvait se poser des questions sur ce qu’elle disait. Il en avait entièrement le droit. Elle était de nouveau devant lui. Oui car elle avait déboutonné sa chemise et posé sa tête contre son torse.

    *Elle te déshabille, profites en, mec. Non mais qu’est ce qui t’arrives ?*

    Elle relevait les yeux pour voir ceux du jeune homme. La jeune fille prit également la main du Serpentard. Il la regardait avec un petit sourire. Elle, ne le quittait pas des yeux non plus. Ne sachant pas quoi dire à la jeune fille, après ces paroles, il demeurait silencieux, espérant qu’elle reprenne la parole par elle-même. Sinon, Mathéo serait à son tour obligé de parler. Et il n’en avait pas envie. Pas pour l’instant.

    -Folie. Soit. Que nos soucis s'envolent et que nos coeurs fusionnent.

    La folie, oui, il connaissait. Il s’en servait depuis longtemps. Il aimait la folie, surtout quand il l’exerçait avec des gens. Il se souvenait d’ailleurs de l’après-midi passé avec Summer Diland. C’était ça la folie, la vraie folie, la folie qu’il aimait particulièrement. Le genre de choses qui l’amusait au plus haut point. Il aurait fait des choses dans ce genre tous les jours s’il n’avait pas eu peur de doubler ses heures de retenues chaque jour. Alors, il ne laisser pas sortir sa douce folie tout le temps. C’était un grand travail de la conserver à l’intérieur d’ailleurs.

    *Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais.*

    Les soucis vont s’envoler pendant un moment. Peut-être serait-il content que ces soucis partent mais ils reviendront aussi vite qu’ils sont partis. Comme tous les problèmes d’ailleurs. S’ils nous laissent du répit, c’est simplement pour mieux revenir par la suite. Fusionnent était un grand mot, un mot qui faisait assez peur.

    *Arrête d’avoir peur pour la moindre chose qu’elle dit quand même.*

    Elle approchait son visage du jeune homme. Et lui déposa un doux baiser. Très agréable. Elle le prolongeait d’une façon plus passionné cette fois-ci. Mathéo se laissait guider par les baisers de la jeune fille. Sa douceur apparente était tellement agréable.

    Et il lui avait dit qu’elle pouvait lui demander la pire des folies, qu’il la suivrait dans tous les cas. Bon après avoir entendu sa phrase à haute voix, il espérait que ce ne soit pas n’importe quoi non plus. Il n’était pas prêt à tout, sous la pluie, dans le froid … Non ce jour-là, il voulait juste être tranquille avec la fille qu’il aimait plus que tout. Il voulait simplement passer un moment privilégié avec elle. Elle demeurait toujours contre son torse, ne désirant pas visiblement se détacher de cette étreinte. Mathéo non plus n’en avait pas envie, il était bien avec elle.

    *Tellement de rêves qui se trouvent gâchés
    A vivre tout, juste pour s'évader
    Est ce que nos peurs valent
    A ce point la peine
    Pour exiger aussi peu de nous même ?*

    -Tu vas me rendre folle.

    Et toi donc alors. S’il y avait bien quelqu’un qui avait contribué à sa folie, c’était Amber. Elle l’avait changé, l’avait rendu complètement fou. Fou d’elle surtout. Elle l’avait détourné du chemin qu’il s’était lui-même tracé pour l’emporter sur un autre chemin. Un chemin commun, cette fois-ci, aux deux jeunes. Le jeune homme se demandait néanmoins combien de temps, ça pouvait durer, elle et lui.

    Sa mère lui avait raconté de nombreuses histoires sur la rencontre d’elle-même et son père. Il s’était rencontré à peine majeur et ne s’était plus jamais quitté. Mais à leur époque à eux, un couple pouvait il tenir aussi longtemps. Mathéo en doutait. Pas à cause d’Amber, non. Mais tout simplement en regardant le monde autour de lui. Sur ça il n’était vraiment pas sur. Alors oui sa mère pouvait bien raconter cette histoire, mais il ne fallait tout de même pas oublier que son père était parti un beau matin pour ne plus jamais revenir. Peut-être était-il mort maintenant, comment aurait-il pu le savoir.

    Ils avaient l’air seul au monde dans le parc, cette après-midi là. Tous les élèves semblaient avoir compris qu’il ne fallait pas y aller. Ou alors le temps les avait arrêté eux au moins. Mais ce n’était pas grave. En rentrant, il serait trempé, surement malade. Mais tant pis, retrouver Amber était tellement mieux et elle en valait bien la peine de toute manière.

    -Et si on passait cette fin d'après-midi ensemble ici... ou là-bas sous ce grand arbre là?

    Demandait-elle tout en pointant l’endroit de son doigt. Mathéo déglutit difficilement. Allez, il recommençait à stresser et à s’arrêter vingt mille ans sur chacune de ses paroles. Il était quand même géniale ce gosse. La fin d’après midi ensemble, bien sûr. Après tout, il n’allait pas la laisser en plan et il resterait avec elle tant qu’elle voudrait bien de lui.

    Là-bas sous ce grand arbre ? Ouais pourquoi pas après tout, il pleuvait un peu. Aller à l’abri ne serait pas complètement stupide à dire vrai. Il prit donc la main de la jeune fille et se dirigèrent tous les deux vers ce grand arbre qu’elle avait montré quelques secondes plus tôt. Arrivé la bas, le jeune homme lâcha la main d’Ambe pour s’assoir contre l’arbre. Oui il avait légèrement mal aux jambes, il voulait se reposer trente secondes.

    *Euh … je sais pas, essaie d’aligner quelques mots maintenant. Ce serait pas mal, tu ne crois pas.*

    – Ca fait tellement de bien de te retrouver, tu sais.

    Lui annonça t-il en la regardant avec un sourire. Partir avait été un déchirement mais les retrouvailles avaient été plus que merveilleuses. Le jeune homme espérait de tout cœur qu’ils pourraient passer plus souvent des aussi bons moments que celui-là. Elle était là pour ses cours à l’université mais le jeune homme espérait quand même qu’elle aurait le temps pour lui malgré ses études.

    « On croit toujours que certaines relations sont si fortes qu'elles pourront résister à tout,
    mais ce n'est pas vrai. La confiance qui s'étiole, la lassitude, les mauvais choix, les soleils
    trompeurs de la séduction, la voix chaude des sales cons, les longues jambes des sales
    connes, les injustices du destin : tout concourt à tuer l'amour. Dans ce genre de combat inégal,
    les chances de victoire sont minces et tiennent plus de l'exception que de la règle. »

    Mais Mathéo le savait. Ils y arriveraient eux. Ils avaient déjà résisté à la tornade Rebecca, puis à la distance, et avec ça pleins de petites embuches, mais malgré ça ils étaient toujours là, plus fort que jamais. Le Serpentard avait l’impression que tant qu’ils étaient tous les deux, rien ne pourrait les atteindre, ils étaient trop forts. Plus fort que tout. Les chances de victoires pouvaient être mince, Mathéo en était sûr, ils avaient le pouvoir d’être cette exception que l’on trouvait rarement.

    – Je ne veux pas passer seulement ma fin d’après-midi avec toi mais tous mes moments libres.

    Lui annonça t-il. Oui une après-midi seulement ne rimait à rien, s’ils repartaient ensuite chacun dans leur direction. Non chaque moment, il voulait le passer avec elle. Bien sûr, elle n’était pas là tout le temps. Mais il se comprenait. Ce qu’il ne voulait pas, c’était simplement ne plus avoir de nouvelles d’elle aussi longtemps. Il ne voulait plus qu’elle disparaisse dans la nature sans savoir si elle était vivante ou non. Il ne voulait simplement plus la laisser s’échapper. Dans tous les cas, il la retiendrait pour que jamais plus, elle ne disparaisse.

    *T’es trop normal là, ça me perturbe, tu ne veux pas faire quelque chose de débile pour que je sache que c’est toujours toi dans ce corps, Mathéo.*

    – Je ne veux juste plus que tu m’abandonnes.


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Amber Fiamata Dia Capulet
Gryffondor-KilljoyAmber Fiamata Dia CapuletGryffondor-Killjoy

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyMar 16 Avr - 16:51

Décidément, son côté impulsif et vif ressortait un peu trop rapidement quelque fois. Réalisant sa maladresse, Amber espérait intimement qu'elle ne l'avait pas choqué. La jeune fille était quand bien placé pour savoir qu'il faut savoir faire preuve de justesse.

A son plus grand soulagement, il lui sembla que Mathéo n'en tenu pas vraiment compte ou du moins, ne laissa rien transparaître. Et ce fut sans un mot qu'il la retira de ses pensées qui l'assaillaient, lui prenant la main pour aller tous deux vers l'endroit indiqué tantôt. Ce contact lui fit alors ressurgir un vieux et doux souvenir. Celui d'un hiver glacial, bercé par la beauté éclatante d'une neige épaisse qui jonchait sur le sol et des jours encore calmes. Un jour de sortie où elle était tombée devant lui près de la cabane hurlante, soi disant par hasard... Il faisait froid, il s'était moqué d'elle comme il le faisait si bien, et Mathéo avait fini par lui proposé d'aller se réchauffer dans cette maison peu rassurante.
Un sourire discret illumina le visage de la demoiselle tandis qu'ils se dirigeaient vers l'arbre.
Elle se remémorait ce moment. Ce moment particulièrement drôle où il lui avait démontré pour la première fois ses talents de ... kung-fu ou autre. Prétextant avoir glissé par la suite après l'avoir embrassé. Glissé... Quand elle y repensait, des envies de rire nerveusement la prirent tout à coup. Mathéo lui en avait fait voir de toutes les couleurs quand même, lui ayant sorti des répliques et des réactions toujours aussi ridicules et inattendues. Tellement en contraste avec ses gestes et paroles d'aujourd'hui d'ailleurs. Non pas que ça la dérangeait, non, bien au contraire, jamais elle ne s'était sentie aussi heureuse de pouvoir ouvrir son cœur. La peur s'étant dissipé, elle n'avait plus aucune crainte ni aucun doute. Seulement Amber, espérait vivement qu'il n'ait pas changé depuis le temps lui aussi.
Une fois sous l'arbre, Mathéo s'installa contre l'arbre, ce qui fit sourire la demoiselle, il semblait, dirait-on, épuisé? La révélation de ses sentiments avaient peut-être été un exploit pareil à toute l'énergie que l'on donnait pour un match de Quidditch, pensa-t-elle gaiement. Tandis qu'Amber préféra rester debout encore un peu, le regard tourné vers le lac où se déversait gracieusement les gouttes de pluies dans une mélodie reposante. Ne voulant plus faire quoique ce soit qui pourrait gâcher leur si belle retrouvaille, elle s'amusait à regarder les perles d'eau s'enfuir et parcourir les feuilles de l'arbre sous lequel ils se trouvaient. Presque rêveuse. La sérénité l'envahissait, pendant quelques secondes, elle respira profondément les yeux clos cette agréable et tiède fragrance qu'émanait la végétation humidifiée par ce temps pluvieux. Pluvieux... Revenant à la réalité, elle réalisa qu'en effet il pleuvait toujours, et que tout deux n'était tout à fait sec. C'était même plutôt l'inverse. Ils étaient complètement trempés. Si avec ça ils n'attrapaient pas quelque chose, ce serait fort étonnant, vu dans l'état où ils se trouvaient. Pourtant ça ne semblait pas les déranger plus que ça, le fait d'être enfin l'emportant sur tout autre détail. Et tout le passé revivait, semblant se dérouler sous ses yeux dans la demi-clarté du jour. Comme la fois où ils avaient attrapé un rhume suite à une "bataille de neige" non- préméditée. Le cours de botanique n'avait pas été de tout repos avec ses éternuements d'ailleurs.
Sortant de sa brève léthargie, elle se tourna face à Mathéo.


- Ça fait tellement de bien de te retrouver, tu sais.

Troublée, le feu lui montant brutalement aux joues, elle inclina la tête sans oser prononcer un mot, de peur de l'interrompre dans sa lancée. Son merveilleux sourire, son regard si pénétrant, Amber se sentait chavirer rien qu'en le regardant. Comme le temps lui avait semblé terriblement long, monotone et triste sans lui. Elle s'en rendait bien compte maintenant. A se demander comment elle était parvenue à plonger dans ce silence aussi longtemps. Étrange. Mais tout était loin à présent, seul comptait l'avenir. L'avenir, un bien grand mot tout de même. Non pas qu'elle ne désirait pas ne plus être à ses côtés, point du tout. Seulement il était préférable de ne penser qu'à l'instant présent, ne pas songer à la minute suivante, ne pas penser au quart d'heure suivant, ni à ce qui pourrait se passer plus tard. Juste profiter là maintenant de ce qui les unissait. Simplement. Sans se compliquer la vie, ni s'inquiéter pour quoi que ce soit.
Quoique, elle prévoyait déjà de se libérer dès que les occasions lui permettraient pour se rendre à Poudlard, pour le voir. En principe, étant donné qu'elle n'était pas supposée revenir, Hermia ne fut pas mise au courant. Seul sa mère l'était, ce fut elle en outre qui avait fini par céder, comprenant les désirs intenses de sa fille de retrouver tout ceux qu'elle avait du quitter si précipitamment, et son majordome avait été mis au secret également.

" Ça fait tellement du bien de te retrouver "
C'était dingue de penser qu'un simple assemblage de mot aussi banales les uns que les autres pouvaient au final former une phrase à faire rougir Amber de manière prononcé. Surtout quand elle n'était pas encore accoutumée à ses paroles venant de la part de Mathéo. C'est qu'elle était plutôt habituée à d'autre discours venant de lui, plus, comment dire déroutant, voir amusant. Enfin elle n'allait pas se plaindre! Combien de fois elle avait espérer, rêver, souhaiter les entendre toutes ces choses. Et quand enfin elle pouvait goûter à ce plaisir, elle se sentait renaître de nouveau. Comme la chenille qui au sortir de sa chrysalide au printemps devenait une créature toute différente, un papillon majestueux. Ils étaient réunis, c'était le plus important.

Il était si beau, assis ainsi, le sourire aux lèvres, son visage bercé d'eau doucereuse, même trempé jusqu'au os, il restait terriblement beau. Remarque, elle préférait ne pas penser à comment elle était, elle de son côté. En fait les cheveux mouillés du jeune homme lui donnait même un côté plutôt sensuel. De toute manière, Amber arrivait à le trouver parfait quelque soit les moments. Même quand il courrait après un champignon en fuite en plein cours en appelant le fuyard " Allez mon mignon viens voir papa" ... Un instant mémorable d'ailleurs, qu'elle n'oublierait jamais. Décidément il n'en avait jamais raté une pour ne pas se faire remarquer. Dans cette furtive pensée qui venait de lui traverser l'esprit, elle se demandait s’il l'avait toujours cet aura de folie alliée à un fort côté maladroit. Sûrement que oui. Reste à savoir s’il en avait déjà commis des bévues depuis la reprise. Amber pouvait toujours le lui demander, mais peut-être que ça le vexerait.


-Je ne veux pas passer seulement ma fin d'après-midi avec toi mais tous mes moments libres.

Amber contint un rougissement, il est vrai qu'un petit après-midi était peu face à tout le temps qui se présentait devant eux. Évidemment qu'elle pensait la même chose que lui, c'était sans aucun doute possible son plus vif souhait. Restait à savoir comment ils se verraient à présent, car bien qu'elle aspirait à le revoir plus souvent, l'ex-Gryffondor n'était pas plus libre qu'autrefois. Certes elle n'était plus en septième année ni même Préfète, mais elle était étudiante sans oublier ballerine nouvellement recrutée dans une école de danse en dehors de ses cours d'université. La danse étant sa passion de prédilection et qui lui prenait malheureusement énormément de temps et d'énergie. Mais peu importe, pour lui elle était même prête à se brûler les ailes s'il l'eut fallu. Elle le disait elle-même si souvent, savoir se sacrifier pour ceux qui vous sont chers. Plus rien n'avait guère d'importance après.

Quelle chance ou heureux hasard tout de même que le parc semblait si vide. Ou alors les élèves s'abritaient aussi quelque part ou ce temps cafardeux providentiel y était sûrement pour beaucoup quand à cette tranquillité paisible. Néanmoins cette sensation de vide pouvait toujours s'expliquer par le fait qu'ils ne voyaient qu'eux deux seulement. Sans se soucier des autres parasites qui pouvaient roder et gambader sous la pluie. Enfin, les seuls intrus qui pouvaient encore les observer restaient ces adorables petits oiseaux perchés sur leur branche...


-Je ne veux juste plus que tu m'abandonnes.

Comment faisait-il pour la prendre au dépourvu de la sorte à chaque fois qu'il prononçait un mot? A croire qu'il voulait lui voler toutes possibilités de réponses.
Cependant, Amber souriait délicieusement, d'un petit sourire gênée et touchée, le visage illuminée d'une joie plus calme. Alors cédant à une douce pensée de son cœur, elle s'agenouilla devant lui, s'avançant gentiment pour s'asseoir à son tour. Mais non pas à côté de lui, Amber s'installa doucement entre ses jambes blotti tout contre son buste.


[color=red]-Ça n'arrivera plus, murmura-t-elle comme une promesse.

Il eut un bref silence.


- On peut rester comme ça? Juste comme ça un moment. Je me sens bien, poursuivit-elle avec douceur les yeux fermés.

Elle voulait juste quelques minutes de quiétude maintenant, sans plus aucune arrière pensée, là, avec lui, sous cet arbre qui donnait l'impression qu'il les protégeait non pas seulement de la pluie mais aussi de tout autre élément perturbateur également. Amber voulait simplement goûter à ce subtil moment plus sereinement, entendre le cœur battre du jeune homme, sentir son souffle chaud, la chaleur de son corps émaner de lui. Et le chant des oiseaux qui accompagnait cette quiétude dans leur mélodie enchanteresse. Le bonheur paraissait sans frontière, étendant son voile loin, loin devant eux. Ce n'était que le début peut-être, qui présagerait toujours des épines, mais à la manière des roses, le bonheur et l'amour finissent toujours par distiller leur parfum avec force.

Amber voulait s'en imprégner, l'encrer dans ses souvenirs à perpétuité pour ne jamais oublier. Ça n'avait plus rien d'un vulgaire mirage, ce qu'il y avait entre eux était la stricte et belle réalité. C'était si beau, si bien, si bon. Plus jamais elle ne l'abandonnerait. Plus jamais elle ne disparaîtrais. Elle serait toujours là quoi qu'il arrive et se jurait qu'elle ferait toujours tout ce qu'elle pourrait pour pouvoir voir Mathéo le plus souvent possible et ne plus jamais être séparer de lui plus longtemps que ces épouvantables et atroces derniers mois.

La jeune fille était persuadée que rien ne pouvait plus les faire tomber. Et si ça arrivait, elle le savait, c'était sa propre conviction, qu'ils s'en sortiraient plus forts, encore plus liés.

Une étoile. Elle était devenue une étoile dans son monde, et comptait bien le rester, et être la plus éclatante.
Elle aimait ce silence qui les enveloppait et berçait ainsi. Comme si un dôme invisible les avait recouverts pour ne pas être dérangé. C'était tellement apaisant et rassurant d'être ainsi près de lui. Il lui semblait que plus rien ne pouvait les atteindre. Et Amber aurait aimé rester comme ça des heures entières, mais il ne fallait pas non plus abuser trop longtemps.

Ce fut seulement au bout de quelques minutes - elle ignorait combien de temps exactement - qu'Amber se détacha doucement son visage vers le jeune homme, le regard un peu gênée de peur de lui demander quelque chose d'indiscret :


-Dis-moi, ton début d'année se passe bien? Enfin, je veux dire... T'as toujours cet esprit un peu... enfin qui fait que tu te casses jamais la tête, et qui a parfois ses conséquences claironna-t-elle de sa voix fluette, timidement un sourire taquin et angélique aux lèvres.

Oui parce que c'était quand même ce qu'elle aimait particulièrement chez Mathéo. Son côté libre et quelque peu fou qui ne se préoccupait quasiment jamais de la finalité de ses actes. Bon bien sur elle n'avait pas utilisé le terme fou volontairement, elle n'avait pas tellement envie de le refroidir sous ses propos. Toutefois, la demoiselle voulait quand même savoir un peu s'il n'avait pas... par exemple fait perdre des points à sa maison avec son caractère dérangé si charmant. Et dans cette question ambiguë [XD], discrètement convenable qui a un sens caché derrière les mots, elle espérait qu'il ne le prendrait pas mal et ne serait pas trop susceptible.
Amber était bien loin de se moquer ouvertement du jeune homme, au contraire elle avait toujours admiré sa quasi assurance imperturbable dès qu'il commettait la moindre extravagance. Sa soif de vivre sans penser aux conséquences.

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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyDim 21 Avr - 7:50




    Ils étaient là. Ils étaient deux. Ils étaient bien. Mais Mathéo ne voulait pas aller plus loin, pas ici, pas comme ça. Il préférait juste profiter de sa présence. L’avoir dans ses bras et ne plus bouger. Simplement être avec la personne la plus merveilleuse. Il ne s’était jamais aussi bien senti que maintenant. Il avait l’impression que rien ne pourrait venir ternir leur horizon tellement dégagé. Il se sentait fort. Personne ne l’était plus qu’eux pour détruire ce qu’ils avaient à ce moment-là. Le jeune homme restait collé contre elle, attendant qu’elle parle ou pas, attendant qu’elle fasse absolument ce qu’elle veut. Enfin dans la limite du raisonnable.

    Il avait passé son temps à coucher cet été avec n’importe qui. Mais quand il avait entendu les allusions d’Amber, il avait légèrement pris peur. Comme un ado, qui n’avait rien vu de sa vie. Comme un ado, qui avait peur de tout … C’est parce que c’était complètement différent. Ce n’était pas n’importe quelle pouf’, c’était Amber. Et il n’avait pas envie de coucher avec elle comme avec toutes les autres. Il n’avait pas envie qu’elle devienne une conquête de plus parmi tant d’autre. Elle était bien plus que ça. Elle méritait mieux également. C’était pour ça que ça lui faisait un peu peur. C’est qu’il est fragile le petit Mathéo.

    Ses paroles ne l’avaient pas choqués, mais l’avait retourné. Peut-être qu’elle avait envie de le faire avec elle maintenant et qu’il allait la décevoir en ne répondant pas à ses avances. Mais c’était vraiment au dessus de ses forces. S’il faisait ça là avec elle, il aurait vraiment l’impression de la traiter comme un objet, comme toutes les autres. Et n’étant pas n’importe qui, elle avait le droit à bien mieux qu’un simple truc vite fait sous la pluie. Elle avait le droit à quelque chose de préparé avec soin. Il ne voulait pas céder à son impulsivité avec elle. Peut-être ne la comprendrait-elle pas. Il espérait néanmoins qu’elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Mais bon, c’était Amber. Elle le connaissait depuis le temps et ne se vexerait surement pas pour une si petite chose.

    *Vraiment ? On te sert une fille quasiment sur un plateau, et toi tu la refuses ? T’as un grain.*

    Oui peut-être avait-il un grain comme il disait. Mais il préférait la respecter. Il ne faisait pas comme n’importe quel mec à sauter sur l’occasion. Et il pensait que de ce fait, c’était quelque chose de respectable. De toute façon, il faisait vraiment ce qu’il voulait. Il n’allait pas faire quelque chose alors qu’il n’en avait pas envie ou qu’il pensait qu’il valait mieux attendre.

    Il faisait froid mais le jeune homme ne voulait pas bouger pour autant. Il ne savait pas quand ils pourraient se revoir après ce moment-là, alors il voulait vraiment en profiter au maximum. Il était fatigué. Il ne pensait pas que des révélations étaient aussi fatigantes. Mais il était vrai qu’il avait du puisé en lui pour faire sortir ce qu’il avait sur le cœur, car ce n’était vraiment pas son genre de déclamer ses sentiments comme ça. Mais il l’avait quand même fait, pour lui, pour Amber. Oui parce qu’il savait qu’il ne l’aurait pas fait pour une autre. C’était Amber. Voilà tout, et personne ne pourrait la remplacer dans son cœur.

    *C’est ce que tout le monde dit quand on a 15 ans*

    Rectification 17 ans. Il était majeur de toute façon, et il était sûr de ses actes et de ses paroles. Elle était d’un an plus âgé que lui mais l’âge ne voulait rien dire de toute façon, et un an ce n’était vraiment pas beaucoup. Surtout à leur âge. Qui s’en souciait de toute façon. Le jeune homme restait calme. Il savait qu’ils n’avaient pas besoin de parler pour être bien ensemble. Il redoutait néanmoins le retour à la réalité. Il ne savait pas vraiment comment cela se passerait avec l’influence des autres autour de lui. Mais il espérait que tout irait pour le mieux. Après tout, il n’y avait pas de raison, n’est-ce pas ? Les deux se faisaient confiance. Mathéo ne lui cachait pas ses dérives ni les choses importantes de son existence. Et il pensait que cela était pareil du côté de la jeune fille. Il n’y avait pas de raison de douter maintenant.

    « La confiance est quelque chose de fragile. Quand on a accordé sa confiance à quelqu'un on éprouve un sentiment de grande liberté. Mais quand on trahit la confiance de quelqu'un, elle peut être définitivement perdue. Seulement voilà, on ne sait jamais à qui on peut faire confiance. »

    Mais il savait qu’à Amber, il pouvait lui faire confiance. Elle n’avait jamais fait un pas de travers, pour que l’on puisse douter d’elle. D’ailleurs, c’étai étrange mais aussi merveilleux d’être comme ça. De ne jamais montrer un mauvais côté de nous-mêmes. Peut-être tout simplement parce qu’elle n’en avait pas. En tout cas, du côté de Mathéo, ce n’était pas vraiment ça. Il ne cachait aucune facette de sa personnalité. D’accord, il avait des mauvais côtés, des côtés qu’on aurait préféré ne pas connaître mais au moins on ne pourrait jamais lui reprocher de ne pas se montrer entièrement aux autres.

    – Ça n'arrivera plus.

    Avec ces mots, elle lui promettait de ne plus l’abandonner, de ne plus le laisser seul et partir sans même se retourner. Non parce qu’il ne le supporterait pas une seconde fois. Maintenant qu’il avait vécu le bonheur de la retrouver, il ne pouvait pas, il ne voulait pas la perdre une deuxième fois. De toute façon, si elle essayait de partir, il ne la laisserait pas faire. Il partirait avec elle. De toute façon à quoi bon vivre seul et malheureux si on peut retrouver la personne que l’on aime le plus au monde. Mais comme elle lui avait dit, tout ça ne pouvait pas de nouveau arriver. Il le savait, elle ne mentait pas. Il ne la lâcherait plus maintenant. Et elle non plus.

    *Tout le monde ment Mathéo.*

    Tout le monde mentait mais pas elle. Il ne l’avait jamais vu mentir ou dissimuler quelque chose. Une fille aussi douce, avenante et gentille avec les gens ne pouvaient pas mentir. Elle ne savait surement même pas comment on faisait tellement elle ne connaissait que le mot : gentillesse. Ou si elle savait mentir, elle excellait dans la matière. Parce que Mathéo n’avait jamais vu une once de mensonge dans ses paroles. Et il doutait. Elle ne pouvait pas mentir, parce que mentir aux personnes qu’on aimait était vraiment le truc le plus difficile à faire au monde. C’était aussi pour ça, que le jeune homme n’avait jamais réussi à mentir à Amber sans se trahir lui-même. Mentir en regardant quelqu’un dans les yeux était bien plus dur qu’on aurait pu le penser.

    *On se ment parfois à nous-mêmes parce que la vérité fait encore plus mal.*

    – On peut rester comme ça? Juste comme ça un moment. Je me sens bien.

    Oui, ils pouvaient rester tous les deux comme ça. Mathéo n’avait lui non plus, pas envie de bouger. Il était bien dans ses bras et ne désirait qu’une chose, c’était d’y rester. Il sentait son cœur battre, la douce chaleur de son corps. Rien n’était plus agréable que ça. Les oiseaux accompagnaient la situation. C’était étrange. Il avait l’impression de se retrouver comme dans un de ces contes qu’on raconte aux enfants pour qu’ils arrivent à s’endormir du baume au cœur.

    – La vie c'est comme ça tout le temps ? Ou c'est seulement quand on est jeune?

    Demanda t-il un sourire malicieux collé aux lèvres. Oui car si l’un et l’autre l’espérait, aucun ne pouvait en être sur. Ils n’étaient pas allés dans le futur pou le voir. Peut-être avaient-ils eu l’occasion de voir des personnes rester fous et amoureux toute leur vie. Mais cela ne voulait rien dire. Car chacune des histoires d’amour était unique et le jeune homme voulait que celle-ci le soit non seulement mais aussi tout simplement extraordinaire. Parce que voilà, ils étaient bien. Ils étaient heureux, et seulement ça devrait compter dans la vie. Le bonheur devrait être toujours plus fort que le malheur, le sourire plus fort que les larmes, la vie plus forte que la mort … Mais même si ce n’était pas toujours le cas, pour l’instant, Mathéo préférait vivre dans ses illusions. Après tout, elles partiraient bien asse vite, alors autant en profiter.

    *T’es trop naïf mon petit.*

    Jamais cette conscience ne dirait un truc de positif sur lui, hein ? Mais peu importe. Il préférait être naïf maintenant qu’être trop méfiant. Et puis la naïveté avait du bon. Pendant quelques instants, elle évitait de trop se méfier des gens qui nous entourent, des gens qui nous aiment, des gens qui nous font du bien. Alors oui, il était prêt à courir le risque, le risque d’être trop naïf et de tomber très vite de haut. Mais tomber quand on a touché les étoiles, c’est tellement mieux que d’être toujours resté à terre.

    La jeune fille, après un petit moment, se détacha doucement de lui. Elle avait le regard gêné, surement prête à lui demander quelque chose.

    – Dis-moi, ton début d'année se passe bien? Enfin, je veux dire... T'as toujours cet esprit un peu... enfin qui fait que tu te casses jamais la tête, et qui a parfois ses conséquences.

    Alors que fallait-il répondre à cela ? Son début d’année se passait normalement. Mieux que la fin d’année en tout cas. Il avait repris du poil de la bête, et encore plus maintenant qu’il savait que la jeune fille allait bien et était de retour. Son esprit fou. Oui Mathéo pensait bien que c’était de ça qu’elle voulait parler. C’était dur finalement de lui parler quand on avait peur qu’il devienne susceptible. Non mais, le jeune homme n’allait surement pas se vexer pour si peu. Il avait conscience qu’il était complètement taré. Mais être comme ça lui permettait de se défouler, et ça faisait un bien fou parfois de faire des conneries.

    « Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais. »

    Cette phrase était tellement vraie. Les folies qu’on commettait étaient sans doute les plus beaux, les plus marrants souvenirs qu’on avait après. Bien sûr, il y avait les conséquences quand on se faisait prendre. Mais ça ne gâchait en rien ce qu’on avait vécu avant. Et Mathéo adorait cette sensation. C’est elle qui le faisait vivre aussi en quelque sorte. Faire quelque chose avec la peur d’être pris. Oui car le danger. C’état ça qui était amusant. Si on était sûr de réussir, il n’y avait rien d’intéressant. Absolument rien.

    – Et bien comment dire ? Je me suis introduit dans le bureau de Lauréana à moitié à poil, j’ai commencé à danser avec elle, pendant que Summer récupérait mes cartes. Le plan a été un véritable fiasco et on est tout les deux tombé dans le monstrueux filet de la Lauréana.

    C’était à peu prés ça, si on en faisait le résumé. Non mais franchement quel idiot quand on y repensait. Comment avait-il pu croire une seule seconde que son plan allait marcher. Mais ce qui était bien marrant était la tête de la sous directrice. On aurait dit qu’elle allait les tuer sur place. Heureusement qu’elle n’en avait pas le pouvoir sinon le jeune homme aurait été dans de beaux draps pour changer.

    – T’aurais du voir la tête de la Lauréana.

    Disait-il, pris dans un incroyable fou rire. Non, il ne pouvait s’empêcher de rire quand il repenser à cette scène. La Lauréana les regardant chacun leur tour pour voir quelle punition serait le mieux pour les deux idiots. Pour changer Mathéo avait fait perdre des points à sa maison. Mais bon, il avait eu la gloire de récurer les toilettes pendant un bon moment. Ca donnait nettement envie de rire cette punition. Mais peu importe, c’était fait, et puis si c’était le prix à payer pour s’amuser, il le ferait tout simplement.

    Amber n’était pas vraiment le genre de fille à faire des bêtises à répétitions comme Mathéo. Alors il ne savait pas comment elle réagirait quand elle entendrait tout ce qu’il faisait à longueur de journée. Espérons simplement qu’elle garderait ses remontrances pour elle. Elle n’était plus sa préfète désormais. Non, elle se mettrait surement à rire. C’était déjà plus plausible.

    – Et toi t’en es ou alors ?

    Lui demanda t-il tandis qu’il se levait pour ramasser un caillou et le balancer dans le lac.


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Amber Fiamata Dia Capulet
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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyLun 29 Avr - 16:22


Incroyable tout de même de voir que d'aussi petites créatures qu'étaient les oiseaux pouvaient émettre des mélodies aussi agréables et rares à entendre. Leurs chants rendaient l'ambiance tellement plus reposante. Et toute la fraîcheur parfumée des arbres humidifiés exhalait avec douceur ses senteurs, emportés par un vent bienfaisant dont on ignorait sa direction ni son départ. C'était comme si tous les sens de la jeune fille se développaient encore plus sous l'effet de ce bonheur inespéré. Jamais elle n'avait ressenti pareil félicité.

"La vie c'est comme ça tout le temps? Ou c'est seulement quand on est jeune? "

Lui avait-il demandé avant qu'elle lui pose sa question. Son sourire malicieux qu'il avait arboré était si beau d'ailleurs.
Amber n'avait pas de réponse exact, ni la bonne réponse. Mais elle possédait son opinion, oui. Bien sur qu'elle aspirait à ce que ça soit toujours comme à cet instant même. Mais que serait vivre si il n'y avait rien que ça? Tout deviendrait si facile si l'on était constamment heureux sans rien pour vous déranger. L'existence avait ses mauvais moments, cependant elle avait toujours cru que le bien l'emportait sur le mal. Comme les ténèbres s'estompaient à la première lueur de la lumière. Mais comme la lumière ne peut subsister sans les ténèbres, il y aurait toujours des jours sombres, mais peu importe. Jeune ou âgé, ça n'avait pas d'importance, le principal c'était de rester lier malgré tout ce qui pourrait entraver un bonheur partagé et désiré. Le plus important ça n'était pas de vivre heureux jusqu'à la fin des temps. Ce qui compte c'est de vivre, vivre pleinement chaque moment, chaque parcelle de secondes offertes. Ne pas craindre le lendemain et chérir cet amour dévoilé. Et qu'un jour l'on se dise "ils ont vraiment vécu, jusqu'au bout" tout simplement.

La jeune fille était tant et si bien concentrée sur sa réflexion personnelle qu'elle faillit en oublier sa question. Mathéo était sur le point de lui répondre.


-Et bien comment dire? Je me suis introduit dans le bureau de Lauréana à moitié à poil...

Ce n’est pas qu'il commençait un peu fort, mais si. Un peu quand même. Amber était loin de s'imaginer qu'il démarrerait de manière aussi subtile. Le pire c'est qu'il avait à peine commencé de lui conter ses aventures que ses lèvres pinçaient un sourire difficile à dissimuler et cachaient une envie sérieuse de rire tout de suite. En même temps parler d'être à moitié à poil devant son ancienne directrice de maison qui était sans aucun doute l'une des adultes du château les plus strictes... Mais qu'est-ce qu'il faisait dévêtu devant elle d'ailleurs?

-...J'ai commencé à danser avec elle, pendant que Summer récupérait mes cartes.

Une minute. Amber écarquilla grands ses mirettes, son sourire s'animant davantage, avec cette irrépressible envie d'exploser de rire. Danser avec Miss Lauréana... Non mais il avait du enjoliver un peu son histoire, c'était pas possible autrement. Elle n'aurait jamais danser avec un élève à moins d'y être forcé sous la torture. Non pas qu'Amber doutait des capacités de Mathéo à être un bon danseur ou à pouvoir inviter quelqu'un à faire quelques mouvements de danse mais s'il vous plait, il parlait de Miss Lauréana!

*Je vais craquer je le sens.*

Et... Pourquoi Summer était-elle dans le coup? Mathéo avait sûrement du embarquer son ex-homologue avec lui pour ses quoi déjà? Cartes. Fallait vraiment être dingue pour tenter de récupérer des cartes dans un bureau. Enfin Mathéo était Mathéo. Et c'était bien lui de se fourrer dans des situations hilarantes.

*Pour des cartes.*


- Le plan a été un véritable fiasco et on est tout les deux tombé dans les filets de La Lauréana.

Ah parce que c'était un plan en plus? Est-ce qu'il avait réellement cru une seconde à l'instant où il avait visualisé la scène et le déroulement de son plan que ça allait marcher? Amber ne lui dirait peut-être pas maintenant mais il avait un grain quand même parfois. C'était terriblement affreux de retenir ce désir de s'esclaffer. Ses yeux étaient déjà limite en train de retenir ses larmes de pleurs de joie. Enfin non pas de joie quoique si, enfin c'était plus des larmes d'hilarité en réalité. Les mêmes envies de fou-rire que lorsqu'il lui avait sorti le jour d'une sortie à préaul et qu'ils étaient témoins d'une scène entre Lasz' et Rebecca, quelque chose du genre : la langue de Rebecca était malencontreusement rentré dans la bouche de Lasz', par erreur... Ou encore que la demoiselle se faisait suivre par le Serpentard aux toilettes au cas où elle aurait besoin de lui. Non mais vraiment, bon nombres de fois Amber s'était demandée comment Mathéo arrivait à sortir des énormités pareilles. Et ses actes alors... Quand il s'y mettait c'était encore plus délirant visiblement. A croire qu'il avait un don inné pour la folie.
- T'aurais du voir la tête de la Lauréana.

Évidemment quand on se remettait à penser à des évènements passés amusants, il était impossible de contenir un rire. Mathéo était trop craquant quand il se mettait à rire si joyeusement. Du coup Amber se mettait à s'imaginer la scène. Bilan à ne surtout pas visualiser... Mathéo à moitié dévêtu devant leur ancienne directrice et se mettant à danser avec elle - si c'était vraiment vrai parce que ça paraissait tellement invraisemblable - et de l'autre côté Summer, Préfète, qui volait les cartes de Mathéo. Le bon scénario... Bon sang, c'était dur, très dur de barricader ses pensées pour ne pas rire. En effet, elle aurait bien aimé voir la réaction de son ancienne directrice. Dans toute sa carrière ça devait sûrement être la première fois qu'elle était confrontée à un tel énergumène. Enfin si ça se trouve, elle avait du les sermonner, mais peut-être qu'au fond ça avait du lui égayer sa journée. Amber en était persuadée. Surtout si Miss Lauréana avait entre-aperçu le beau torse du jeune homme... N'importe quoi, stupide, comment Amber pouvait imaginer des choses pareilles? Il n'empêche que malgré tout, si on y songeait, un adulte qui se retrouvait face à une personne au caractère aussi unique et impressionnant que celui de Mathéo, intérieurement même si on se montrait sévère, impartial et impénétrable, intérieurement le cœur devait sourire. Enfin c'était ce que pensait la jeune fille. Parce que Mathéo avait cette belle aura de folie qui sourit à la vie sans se soucier de rien.


- Et toi t'en es où alors?

*Hein?*

Prendre une grande inspiration. Ouf il venait de se lever pour lancer quelques cailloux dans le lac. Portant alors automatiquement une main devant ses lèvres, Amber finit par rire très doucement tout d'abord. C'est qu'elle n'arrivait plus vraiment à garder son euphorie. Puis au final, c'était trop dur.


- Excuse-moi... Laisse-moi juste le temps de m'en remettre, s'esclaffa gaiement la jeune fille. [color=red]C'est que... En m'imaginant la scène... C'est tellement drôle. Pardon, c'est impossible de ne pas rire, j'suis désolée, puis ta façon de le raconter [/colorr]poursuivit-elle en redoublant davantage son petit rire cristallin, arrivant à peine à aligner correctement ses mots pour faire une phrase complète.

Mathéo était vraiment quelqu'un d'exceptionnel. Il était incontestablement le plus spécial pour elle. La perle rare.
Amber était quand même littéralement morte de rire et tellement qu'elle en perdait presque son souffle au point de croire qu'elle ne s'en remettrait pas. Et se levant tranquillement à son tour, se remettant peu à peu de ses émotions, elle s'avança et prit également une petite pierre toute lisse et fine et la lança.


- Trois ricochets... Hum. J'ai jamais réussi à faire plus, claironna-t-elle en admirant ensuite l'immense lac.

C'était étrange de se dire qu'elle était juste à côté de Mathéo, là, à discuter normalement, comme avant. Sauf que deux choses presque avaient peut-être changé, ils n'étaient pas en train de se prendre la tête, et il y avait un tout nouveau lien qui les unissait. L'amour. Bizarre quand même. Amber avait encore du mal à le réaliser, comme s'il s'agissait d'un merveilleux rêve, et si ça l'était, elle souhaitait ne jamais se réveiller, mais comme le rêve n'avait pas lieu d'être, la jeune fille espérait que ces moments ne prennent jamais fin. Que cet après-midi dure longtemps, que les minutes se ralentissent et s'éternisent. Amber se sentait incroyablement assailli d'une douce joie et espérance.

Au fait, quelle sanction avaient-ils reçu pour finir? Il ne l'avait pas mentionné. Miss Lauréana n'avait pas du être très clémente et magnanime suite à leur intrusion. Qu'est-ce qu'ils avaient bien pu avoir? Amber voulait le lui demander, sauf qu'il lui avait retourné sa question. Et l'ignorer pouvait paraître étrange. Enfin ça n'était pas comme si elle lui cachait quelque chose ou autre. Sa vie depuis son retour à Poudlard n'était non plus captivante. Ceci dit elle n'était pas non plus ennuyante. La vérité était qu'elle était peut-être inintéressante pour Mathéo. Surtout si on la comparaît à la sienne qui était sans aucun doute plus palpitante.

Seulement il y avait quelque chose, oui. Un détail, un secret qu'elle se gardait bien de cacher, encore... Cette récente requête qui lui avait été donné par les Mangemorts, ennemis de son âme, frayeurs de ses pensées, à qui elle allait obéir aveuglement pourtant, avec deux autres jeunes filles. Jill et Lucy. Pourquoi elle allait elle faire? Sa conscience l'ignorait même.
Amber ne réalisa pas qu'elle venait de plonger dans une brève réflexion, laissant planer un silence, tandis que son regard s'était inconsciemment assombri sous une certaine peur.

*Mais réveille toi!*


- Oh! Et sinon je... ma vie n'est pas très intéressante en ce moment. Je suis juste nouvellement ballerine dans une école de danse, et puis il y a les cours, et... C'est tout, parvint-elle à aligner rapidement dans un sourire à présent gêné et presque forcé.

Elle avait du être très peu convaincante... Amber devait absolument trouver un moyen de mettre un terme à leur retrouvaille pour le moment. Même si elle désirait rester encore ici, il était préférable qu'elle s'éclipse. Avant que sa voix la trahisse. Si il y avait bien une personne qui pouvait lui faire perdre tous ses moyens, et lui empêcher d'arborer un parfait jeu de reine de la dissimulation, c'était Mathéo.
Jetant un coup d'oeil sur sa petite montre, la jeune fille réfléchissait à une fuite plausible.

Trouvé!

Hermia. D'ailleurs il était fort probable que cette dernière la cherche vraiment et soit inquiète. Heatcliff avait sûrement du tenter de la contacter sur son portable. Sauf qu'elle ne se souvenait plus si il captait dans le parc, et elle n'osait pas vraiment jeter un coup d'oeil, déjà que regarder l'heure c'était limite suspect.


- C'est incroyable comment l'heure avance vraiment vite parfois quand tout va bien. Serait-il possible que ce soit l'heure pour moi de rentrer? ajouta-t-elle dans un murmure en soupirant.
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Mathéo Moreno
SerpentardMathéo MorenoSerpentard

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MessageSujet: Re: [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you.   [PV Mathéo&Amber] After all this time... I finally find you. EmptyMar 30 Avr - 8:21




    Et Mathéo lui racontait donc ses prouesses. Cette histoire avec Summer avait été parfaite pour commencer l’année en beauté. Oui cela avait surement été quelque chose de stupide dés le début voué à l’échec, mais ce n’était pas le plus important. Il avait été transporté quelques secondes. Ils avaient rigolé. Ils avaient vécu tout simplement. Mathéo aimait profiter de ces instants. Parce que si on ne les faisait pas maintenant, quand est-ce que nous les ferions. Pas quand nous serons vieux évidemment. C’était maintenant qu’il fallait profiter de toute façon. Bon ça allait surement bien faire rire Amber d’entendre cette histoire mais il s’en fichait. Elle pouvait rire, cela ne le vexerait pas de toute manière. Parce que personne ne pourrait entacher ce bon moment qu’il avait vécu. Il s’était ridiculisé auprès de leur sous-directrice. Mais bon, au moins, elle arriverait peut-être à se détendre au lieu d’être à fond dans le travail en permanence. Bon c’était un peu raté pour ce qui s’agissait de la détente parce qu’elle n’y était pas allé de main morte sur leur punition.

    Alors il racontait cette anecdote à la jeune fille, sans s’empêcher pour autant de rire. Après tout, il n’allait pas pleuré. Elle en avait le sourire aux lèvres. Mathéo comprenait bien, ça ne devait pas être facile de garder son sérieux devant quelqu’un qui raconté qu’il avait dansé à moitié nu avec la sous-directrice simplement pour récupérer des cartes. Ca fait également enfantin mais bon, il n’avait pas peu du ridicule surtout devant Amber. Elle n’allait pas le juger sur ça après autant de temps. Depuis, elle savait comment il fonctionnait.

    Il s’était levé pour lancer des cailloux dans le lac. Il venait souvent là pour réfléchir, se vider l’esprit et se retrouver seul avec lui-même. C’était son petit coin à lui. Si vous le cherchez, la plupart du temps, il sera là. Il avait vécu tellement de moments ici, dans ce parc, près de lac. Des moments avec des gens qu’il aimait, ses amis … Il se souvenait du moment qu’il avait passé ici avec Amber. Il se souvenait qu’elle l’avait terriblement agacé ce jour-là quand elle lui avait dérobé la lettre de sa mère. Elle avait pris une partie de son intimité sans lui avoir demandé. Maintenant ça n’avait plus d’importance évidemment, il ne lui en voulait pas du tout. Mais c’est vrai que ce moment était resté ancré dans sa mémoire, surtout à cause de ça.

    Mathéo avait remarqué que la jeune fille restait tout de même assez discrète sur ce qu’elle faisait maintenant. Le Serpentard n’avait pas trouvé très explicite ses paroles d’explications de son départ. Oui elle état partie pour protéger sa sœur. Mais de quoi ? Et pourquoi ? Mathéo avait essayé de creuser mais elle ne semblait pas vouloir répondre. Le jeune homme avait donc cessé ses questions. Après tout, si elle voulait lui dire, elle lui dirait et puis c’est tout. Il n’allait quand même pas la supplier, c’était son choix à elle.

    – Excuse moi … Laisse moi juste le temps de m’en remettre… En m’imaginant la scène c’est tellement dôle. Pardon c’est impossible de ne pas rire, j’suis désolée, puis ta façon de raconter.

    Amber riait de plus belle. Son rire était tellement agréable à entendre. Cela faisait parti des choses qui lui avaient tellement manqué. Sa joie de vivre faisait tellement plaisir. Mathéo continuait donc à jouer avec ses cailloux en attendant que la jeune fille s’en remette. C’était marrant comme scène à vivre alors si c’était Mathéo qui l’avait raconté il devait forcément y avoir un côté comique.

    « Son rire en cascade est mon médicament, je devrais l’enregistrer en boucle et me le diffuser les soirs de déprime. S’il fallait définir la joie de vivre, le bonheur d’exister, ce serait cet éclat de rire, une apothéose ma récompense bénie, un baume descendu du ciel. »

    Et il l’entendait tout doucement se calmer. Les éclats de rires se faisaient moins prononcés. Il la sentait s’approcher d’elle tout doucement. Ils étaient bien tous les deux et plus le temps passé plus il savait qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps avec la demoiselle. Et s’il la laissait partir maintenant, reviendrait-elle. Oui elle lui avait promis de ne plus jamais repartir mais si c’était faux, si elle changeait d’avis après être partie. Si tout simplement, elle coupait les ponts à nouveau avec le monde magique. Parce que sa bonne excuse de partir existait encore et si elle décidait qu’elle avait encore plus d’importe que lui. Oui plus le temps passé, plus Mathéo avait peur qu’elle parte. Parce qu’elle était déjà partie une fois en lui brisant le cœur, et il ne le supporterait pas une deuxième fois.

    *C’est comme si c’était un serpent, elle t’a piqué et son venin s’écoule un peu plus chaque jour dans ton être. Tu n’arriveras jamais à t’en défaire. Même si elle te fait souffrir une nouvelle fois.*

    Non, tout était clair maintenant et même s’il avait cette peur au ventre, il savait qu’elle ne le ferait plus souffrir. Oui parce qu’elle reviendrait. Elle ne pouvait pas repartir et ne plus jamais revenir après tout ce qu’il lui avait dit, tout ce qu’il lui avait confié. Et puis, ensuite, c’était une fille bien, honnête. Elle ne lui ferait pas de mal.

    – Trois ricochets … Hum. J’ai jamais réussi à en faire plus.

    Cela fit sourire le jeune homme. Elle avait prit une pierre fine et plate et n’avait réussi à en faire que trois. Mathéo savait en faire plus, bien sûr il ne réussissait pas à chaque fois. Mais son record devait être huit ricochets. Bon d’accord soyons honnête, il n’avait réussi cet exploit qu’une seule fois quand il était bien énervé.

    C’était étrange de se retrouver à côté d’Amber après tout ce qu’il lui avait avoué et d’agir comme une personne normale. C’est vrai que ce n’était pas dans ses habitudes d’avouer ses sentiments, ou même juste d’en parler. Mais il se souvenait d’une anecdote quand il était petit. Il était allé voir une fille avec Noé. Oui parce que tout seul c’était quand même ma honte et puis là son pote pouvait le soutenir. Il lui avait dit qu’il l’aimait bien. Mais c’était comporté comme un petit peureux après, il n’osait plus lui parler, ni même jouer avec elle. Les garçons ne sont pas bien intelligents me direz-vous.

    – Oh et sinon je … ma vie n’est pas très intéressante en ce moment. Je suis juste nouvellement ballerine dans une école de danse, et puis il y a les cours, et … C’est tout.

    Elle avait un sourire gêné. Mathéo quand à lui était perplexe. Elle était beaucoup moins à l’aise qu’auparavant et bégayait quelque peu. Etait-ce si indiscret de parler de sa vie en dehors de Poudlard. Y avait-il quelque chose qu’elle n’avait pas envie de lui dire sur sa nouvelle vie en dehors du monde magique. Le jeune homme ne comprenait pas vraiment pourquoi elle s’était soudainement renfermée pour une question aussi anodine. Le jeune homme s’était retourné vers elle pour essayer de mieux comprendre mais elle semblait de nouveau normale. C’était juste la prononciation de ces phrases qui avait été assez étrange. De ce fait Mathéo ne savait pas quoi dire. Il était à cours de mots.

    – C’est incroyable comment l’heure avance vraiment vite parfois quand tout va bien. Serait-il possible que ce soit l’heure pour moi de rentrer ?

    Ajouta d’elle dans un murmure. Mathéo n’avait pas conscience de combien de temps il s’était écoulé depuis qu’ils s’étaient tout deux retrouvés. Le jeune homme se demandait si c’était vraiment l’heure ou si c’était en lien avec sa soudaine gêne lors de sa dernière phrase. Le jeune homme commençait vraiment à débloquer.

    *Tu vas tout gâcher en tiltant sur chacune de ses phrases. Détend toi un peu mon pote.*

    Il avança vers elle et l’embrassa sur le front avant de sortir.

    – Bon bah au revoir.

    Annonça t-il d’une petite voix. Et il commença à partir en direction du château.

    *T’es sérieux ?*

    Oui il fallait quand même avouer que ce n’était pas génial comme au revoir. Mais bon, le jeune homme n’avait pas non plus fait ça pour faire de la peine à la jeune fille ou quoi que ce soit. C’était juste sa maladresse habituelle.


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