Moment de détente [ ou pas ]

Gryffondor-Killjoy

Rappel du premier message :

Il faisait un temps magnifique, Amber parcourait le parc joyeusement en courant, elle voulait profiter de cet instant de bonheur au soleil. Elle s'arrêta près du lac noir et respirait l'air pur.

- Je me demande si Hermia est encore coincé dans la bibli... Elle devrait profiter du beau temps quand même.

Ses cheveux étaient attachés, elle enleva le ruban de sa chevelure et la laissa flotter dans le vent. La rouge et or enleva ensuite ses chaussures et se mit à danser pieds nus sur l'herbe avant de se laisser tomber sur le sol et de regarder les nuages passer.

- Tout semble si calme comme ça alors que... Amber se mit à penser à l'article de la gazette du sorcier.

Serpentard

Je t'en pris Mathéo. Ta compagnie est beaucoup plus intéressante que celle de ma chouette, c'est certain !

Mathéo ne put que sourire à cette phrase. Il le savait déjà bien évidemment mais cela faisait du bien que les gens flattent notre ego. La jeune fille s’était retournée avec son habituel sourire lorsqu’elle avait prononcé cette phrase. Le jeune homme vint s’assoir près d’Amber. Il ne voulait pas rester debout. La chouette était toujours là. Si Mathéo n’avait pas voulu passé pour un imbécile, il aurait bien narguer la chouette. Les cookies devaient lui montaient à la tête pour avoir des idées aussi stupide. Il se secoua la tête pour remettre ses idées en place et jeta un coup d’œil à la Gryffondor. Peu de temps après, elle enchaina avec une nouvelle phrase.

Content d'être de retour au château, je suppose?

Mathéo eut un petit rire impossible à contrôler. Vu les vacances qu’il avait passé chez sa moldu de mère, le retour ne pouvait que l’enjouer. Il avait du subir nombre de choses ennuyante et agaçante lorsqu’il était là-bas. A commencer par la chambre jaune poussin. Même un elfe de maison n’aurait pas voulu coucher dans cette chambre. Il n’y a que Batistelli pour aimer cette couleur.

Oui mes vacances n’étaient pas appréciable comparé à l’ambiance régnant au château.

Mathéo prit un caillou et le lança. Il recommença ce geste plusieurs fois. Peut-être cela le détendait-il. Pas un élève ne rodait dans le parc ce jour-là. C’était bizarre car dans un jour normal il aurait grouillé de monde.

J’ai du les passé avec ma sale moldu de mère !

Annonça t-il en appuyant sur le mot moldu comme ci celui était un terme péjoratif. Dans la tête du jeune homme, il était bien plus que négatif.

Et toi ?

Gryffondor-Killjoy

Mathéo était à présent à côté d'Amber. Heureusement qu'elle n'était pas un chocolat ou autre aliment qui fondait rapidement au soleil ou en présence de chaleur, pensait-elle, sinon ça faisait longtemps qu'elle se serait éparpillée sur le sol tellement sa présence la mettait dans un état indescriptible. Et ce rire, ce petit rire indomptable qu'il arborait à l'entente de la question d'Amber sur ses vacances. Il était si... charmant?

- Oui mes vacances n’étaient pas appréciable comparé à l’ambiance régnant au château.

[ Tiens? Ta réponse ne m'étonne pas... ]

Le Serpentard se mit alors à prendre des cailloux et à les lancer, tandis qu'Amber le regardait, en essayant de ne pas paraitre aussi hypnotisé par sa beauté et cette classe qu'il avait dans chacun de ces faits et gestes. Malheureusement quelque chose la fit tout de suite perdre son sourire, dès le moment où Mathéo continua à parler pousser dans sa lancée:

- J’ai du les passé avec ma sale moldu de mère !

Souffla-t-il en insistant bien sur le "moldu", ce qui fit frissonner Amber. Mais pourquoi... Pourquoi détestait-il à ce point sa mère?

- Et toi? finit-il par dire.

[ Sale... sale moldu... sale moldu de mère!!!! ] se répétait-elle intérieurement.

Elle avait détourné son visage, essayant de rester le plus calme possible. Respirant un bon coup l'air frais pour ne pas exploser. Mathéo l'exaspérait, elle ne pouvait pas supporter qu'il insulte sa mère de cette façon, surtout si la seule raison était juste parce qu'elle était moldu.
Qu'allait-elle dire maintenant? Ignorer cette espèce de provocation? Car pour elle c'en était bien une de provocation étant donné que le jeune devait très bien savoir qu'elle portait une affection particulière pour les moldus et surtout son père. Ou deuxième solution le pousser à dire pourquoi il la haïssait autant? Ces deux questions s'entrechoquaient dans sa tête, mais l'incompréhension et le besoin de savoir finirent par prendre le dessus.

- Mais c'est quoi ton problème avec ta mère Mathéo? Je peux savoir ce qu'elle t'a fait pour que tu la traite comme ça? S'exclama Amber complètement déroutée.

Serpentard

Mathéo était toujours assis dans le parc. Il était à côté d’Amber. Elle n’était pas d’une compagnie désagréable comparée à d’autre gens. Il ne se sentait donc pas mal à l’aise. Le temps passait et la discussion avait dérivé sur sa moldu de mère, pour le plus grand bonheur du jeune homme. Il détestait parler de cet être sans intérêt. A quoi servait-il de l’évoquait à part de changer l’humeur de Mathéo. Il ne voulait pas l’évoquer ni même en parler. Dire que ses vacances en sa compagnie étaient nulles devrait amplement suffir. Elle ne méritait même pas qu’on y pense. Elle appartenait au monde des Moldus. Rien que cela était une honte pour Mathéo. Quand on voyait comment était ces êtres, quand on avait vécu avec eux, on voyait à quel point ils étaient minables. Et dire que les sorciers devaient rester cacher à cause de gens pareils ! Mathéo laissa de coté ses pensées quand il entendit Amber parler.

Mais c'est quoi ton problème avec ta mère Mathéo? Je peux savoir ce qu'elle t'a fait pour que tu la traite comme ça?

Mathéo eut un petit rire à peine perceptible. Il avait le droit de traiter sa mère comme il le voulait. Personne n’avait rien à lui redire ! Il faisait ce qu’il voulait, s’il avait envie de la traiter, de l’insulter, il le ferait, personne n’avait jamais pu, su l’en empêcher. Mathéo ne voulait en aucun cas répondre à ces deux questions. A quoi cela aurait-il servit, elle n’aurait pas compris. Il s’avança donc vers la jeune fille et l’embrassa doucement avant de se reculer et de reprendre sa place initiale. Il espérait par ce baiser qu’elle en en oublie un peu ses questions sur sa mère.

Peeves n’allait que très rarement dans le parc. Trop peu de bonnes cibles, trop peu de bonnes armes. L’un dans l’autre, ce lieu n’était guère amusant, à son avis. Mais ce jour-là, une force inconnue semblait l’y attirer. Il ne savait pourquoi, mais quelque chose lui disait qu’il trouverait de bonnes victimes, en ce froid matin de janvier. D’humeur joyeuse, comme toujours, il chantonnait d’un air guilleret en s’approchant de deux élèves qui conversaient sur les rives du lac. Quelques cabrioles plus tard, il se trouvait juste au dessus d’eux, et se préparait à leur envoyer quelques bombes à eau, qu’il avait pris soin d’emporter avec lui. Soudain, le jeune homme, Mathéo Moreno, se pencha, et posa ses lèvres sur celle de le Gryffondor. Peeves éclata d’un rire moqueur :

-Hahaha ! Si on m’avait dit ! Moreno aime la Capulet ! Je les ai vus ! Morenoooo et la Capuleeeeet !

Il commença à leur jeter quelques bombes à eau, puis reprit la parole :

-Mais pourquoi vous vous cachez ? Vous ne voulez pas que ça sa sache ? Mais c’est trop tard ! Morenoooo aiiimeeee la Capulet !

Repartant en chantant ce refrain d’une voix puissante, Peeves songea qu’il avait bien eu raison de se rendre dans la parc, tout compte fait. Il y avait trouvé deux excellentes cibles.

Gryffondor-Killjoy

Les questions d'Amber avaient l'air d'amusé le jeune homme. Le petit rire à peine audible qu'il eut en l'entendant s'énerver à cause de son comportement vis-à-vis de sa mère le prouvait bien. Elle le regardait, totalement interloqué.

[ Qu'est-ce qu'il peut être agaçant... ], se disait-elle.

Et pourtant elle ne pouvait pas s'empêcher de le trouver encore plus craquant et irrésistiblement attirant, surtout lorsqu'il riait. Amber ne pouvait contrôler ses rapides battements de cœur. Et bien entendu, Mathéo ne lui répondit pas, et pour arranger tout ça, il se contenta de s'approcher d'elle. Ce qui la fit hausser un sourcil interrogateur.

[ Non. Ne fais pas ça, tu sais très bien que je n'vais pas y ré... ], elle eut à peine le temps de penser à ce qu'il allait faire que déjà ses lèvres étaient posées sur les siennes.

Il venait de l'embrasser! Puis tranquillement il se remit à sa place. La Gryffondor cligna des yeux plusieurs fois avant de réaliser qu'il venait de l'embrasser juste pour éviter de parler de sa mère. Elle inspira profondément, serrant l'herbe gelée entre ses doigts et s'apprêta enfin à parler:

- Et c'est comme ça que tu te justi...

- Hahaha ! Si on m’avait dit ! Moreno aime la Capulet ! Je les ai vus ! Morenoooo et la Capuleeeeet !

Cette voix... Amber releva péniblement la tête, fermant les yeux, priant intérieurement pour que ce ne soit pas:

- Peeves... murmura-t-elle.

-Mais pourquoi vous vous cachez ? Vous ne voulez pas que ça sa sache ? Mais c’est trop tard ! Morenoooo aiiimeeee la Capulet ! Jubila-t-il tout en lançant des bombes à eau sur les deux jeunes gens. Après quoi il partit tout joyeux en chantant ce nouveau refrain.

Amber se releva brusquement tout en essorant ses longs cheveux. Elle constata avec dépit les dégâts que cet imbécile d'esprit frappeur venait de faire sur son manteau de velours, et le froid qui n'arrangeait rien, et qui l'engourdissait déjà. Folle de rage, elle sortit sa baguette de son manteau.

- Je croyais que tu étais mort de solitude pendant les vacances, quel dommage, maugréa-t-elle d’un air excédé à haute voix. Rictusempra !lança-t-elle dans sa direction.

Puis elle tourna les talons, le sourire aux lèvres, et rejoignit le Serpentard.

- Il aime tellement rire, autant amplifier tout ça, lança-t-elle tout en se rasseyant aux côtés du jeune homme.

Elle plia ses jambes, les ramenant vers elle puis les entoura de ses bras, sa baguette toujours dans une main. La Gryffordor réfléchissait, qu'allait-elle bien dire maintenant? Un sourire fugitif vers Mathéo éclaira son visage, puis elle détourna son regard du jeune homme.

- Donc... Si j'ai bien compris, la raison qui te fait détester ta mère, c'est qu'elle soit une moldu? murmura-t-elle en reprenant son sérieux.

Serpentard

Mathéo restait immobile dans le froid du parc. Il n’avait pas envie de rentrer. Il ne voulait juste pas rentrer. L’atmosphère était un peu trop chaleureuse à l’intérieur. Cela lui rappelait des souvenirs quelques peu désagréable. Le jeune homme était perdu dans ses pensées. Il espérait de tout cœur ne pas à avoir à parler de sa mère. Chose plus que désagréable selon lui. Il n’aimait pas non plus qu’on lui reproche de ne pas l’aimer. Enfin bref, le jeune homme ne parlait plus. Mais malheureusement, un imbécile, un idiot, un abruti d’esprit frappeur a décidé de venir embêter le monde en ce jour. On se serait bien passé de lui mais il n’était pas du même avis.

Hahaha ! Si on m’avait dit ! Moreno aime la Capulet ! Je les ai vus ! Morenoooo et la Capuleeeeet !

Il commença à leur jeter quelques bombes à eau, puis reprit la parole :

-Mais pourquoi vous vous cachez ? Vous ne voulez pas que ça sa sache ? Mais c’est trop tard ! Morenoooo aiiimeeee la Capulet !

Mathéo avait envie d’étrangler ce débile de Peeves. Mais cela aurait bien été dur. Il voulut lui lancer un sortilège mais la Gryffondor avait été plus rapide. Elle lui lança un sot qui amplifier son rire. Comme si sa voix n’était pas assez désagréable. Son rire était tout sauf agréable. Cela signifiait qu’il avait une victime de plus. Et puis sans vouloir le descendre, il était plutôt stupide, un vrai bébé … Quand elle eut fini de chasser Peeves, Amber revint vers Mathéo et s’assit en sa compagnie. Le jeune homme ne savait pas vraiment quoi dire en ce moment. Il restait donc silencieux. Mais Amber avait décidé de ne pas chasser l’affaire avec sa mère. Elle en remettait une couche …

- Donc... Si j'ai bien compris, la raison qui te fait détester ta mère, c'est qu'elle soit une moldu?

Crois ce qui t’aides à mieux dormir la nuit !

Lança Mathéo d’un ton désinvolte et indifférent.

Gryffondor-Killjoy

- Crois ce qui t’aides à mieux dormir la nuit !

Lança Mathéo d’un ton désinvolte et indifférent.

Amber tourna son regard vers lui à nouveau, le considérant un instant. Un sourire qui était presque une petite grimace de déception se dessina sur le visage de la jeune fille. Décidément, Mathéo voulait rester énigmatique jusqu'au bout. Résignée, elle haussa les épaules en signe de capitulation.

- Bon d'accord t'as gagné. Je te poserai plus jamais de question sur ta mère que tu détestes à tel point que tu ne veux pas parler d'elle, bougonna-t-elle de sa voix enchanteresse tout en se relevant.

Elle se mit à s'étirer tout en respirant l'air frais du matin, ses doigts étaient gelés, son visage aussi,et même si le froid devenait plus vif étant encore toute trempée ça lui était égal, elle ne le sentait pas ou presque. La présence de Mathéo lui avait remué tout le sang de son cœur.
Les dernières gouttelettes de rosée s’éparpillaient en écrins de plaisir faisant scintiller l'étendu verdoyante du parc. Dans cette fraicheur temporelle , elle se tourna vers Mathéo. Il était aussi trempée que la jeune fille. Ses cheveux bouclés étaient maintenant légèrement plaqués à cause de l'eau, ce qui le rendait encore plus séduisant et attirant. Et voilà qu'elle était de nouveau hypnotisé par le Serpentard, elle le regardait maintenant fixement. Amber était en train de l’admirer. Mathéo était totalement passionnant à regarder... et à entendre aussi, même si parfois son arrogance l'agaçait. Elle s’abandonnait maintenant dans cette beauté sensuelle. Trempé comme ça il était encore plus... affriolant. Ah non! Ce n’était pas le moment de penser à ça… Il fallait dire quelque chose, mais quoi? La jeune fille avait les yeux encore pétillants. Elle rougit… Indiscrètement. Ne sachant plus du tout quoi dire, elle détourna alors vite son regard vers le sol, un sourire amusé involontaire ourla ses lèvres.

- Tu es... tout trempé Mathéo, claironna la rouge et or en relevant légèrement les yeux vers lui. Elle avait dit cela comme si il ne l'avait pas déjà remarqué lui-même.

Serpentard

Mathéo restait immobile dans ce parc. Assis sur le sol humide, il ne faisait pas attention à grand-chose. Sous ses yeux, s’étalait le lac noir. Sa surface était lisse en ce jour. Il n’y avait pas de vent qui pouvait venir perturber son tranquillité. Rien à l’horizon. Mathéo balaya le parc des yeux. Il ne vit rien. Personne n’était là. Ils devaient encore être couchés ou alors ils allaient prendre leur petit déjeuner. Peu importe. Mathéo n’avait pas envie de se rendre dans l’atmosphère chaleureuse de la salle. Puis il n’avait pas faim. Il préférait rester dans le froid, trempé, à tomber malade. Ce débile de Peeves n’avait trouvé que cela d’amusant. Balancer des ballons d’eau sur des gens en pleine hiver était tellement hilarant … On ne pouvait en vouloir à cet esprit frappeur. Après tout, il était simplet d’esprit. Et il devrait le rester à jamais. C’était cela qui était dure pour lui. Il fallait le plaindre le pauvre ! Peu importait concernant cet être inférieur à la magnificence des sorciers. Amber semblait résignait. Elle haussa les épaules. Il fallait qu’elle s’y habitue. Mathéo n’avait aucune intention d’en dévoilait plus sur cette mère qu’il méprisait au plus haut point.

Bon d'accord t'as gagné. Je ne te poserai plus jamais de question sur ta mère que tu détestes à tel point que tu ne veux pas parler d'elle

Mathéo espérait vraiment que ces paroles étaient vraies et qu’elle ne l’embêterait plus jamais avec sa Moldu de mère. La jeune femme se releva et s’étira. Mathéo lui resta assis sur le sol à regarder ses pieds. Il n’avait pas envie de se lever. Il ne voulait simplement pas bouger. Mathéo passa une main dans ses cheveux. Ils étaient tout aplatis par l’eau. De l’eau coulée sur ses joues. Elle provenait de quelques mèches de cheveux bouclés. Le jeune homme essuya son visage du mieux qu’il put avec sa main. La jeune femme souriait à présent. Mathéo se demanda un instant pourquoi. Puis elle rompit ce silence par une phrase sans vraiment d’intérêt.

Tu es... tout trempé Mathéo

*Très perspicace*

Mathéo acquiesça d’un signe de tête avant de ramasser un galet et de l’envoyer au loin dans le lac. Le jeune homme ne savait plus vraiment quoi dire ou quoi faire. Il aurait voulu rester un moment seul dans le silence du matin mais la Gryffondor ne semblait pas décidé à partir.

Tu n’as pas envie d’aller manger ?

Lui demanda t-il, espérant qu’elle ne croit pas que Mathéo ait envie de l’accompagner. Il cherchait quelque chose à ajouter mais ne trouva rien. Si elle était d’humeur normale, elle aurait envie de manger un morceau. Mathéo serait donc quelques instants seul avant d’attaquer les cours et de se rendre en cours d’études des Moldus. Ce cours promettait d’être marrant. Du moins, le jeune homme l’espérait. Il ne voulait pas que des rabat-joies s’y trouve. Mais bon ceux-ci étaient partout. Impossible de leur échapper.

Gryffondor-Killjoy

Mathéo acquiesça d'un bref hochement de tête et se remit à lancer un caillou mais vers le lac cette fois. Et de nouveau s'installait ce silence habituel lorsqu'ils étaient ensemble. Heureusement le jeune homme se décida à le briser mais pas de la manière dont Amber s'attendait.

- Tu n'as pas envie d'aller manger?

Un sourire qui cachait tout de même une légère déception ourla les lèvres de la jeune fille. Il essayait d'une manière détournée de faire partir la Gryffondor. Elle émit alors un léger soupir, c'est elle qui était arrivée la première et c'est elle qui devait le laisser...
Amber se retourna alors vers le lac, la clarté de l'eau baignait sous la grande marée rougeoyante du ciel bien matinale à présent, elle prit une grande inspiration et tournant son regard vers Mathéo:

- Tu sais c'est pas difficile de dire "Je voudrais rester seul s'il te plait".

Elle s'avança alors vers lui, puis s'agenouillant face à lui les mains devant ses jambes retroussés en tailleur, elle approcha doucement son visage du sien, elle avait jamais eu l'occasion de vraiment admirer ses yeux, ils étaient magnifiques, d'un bleu vif, pénétrant... Il suffisait à la jeune fille de plonger un instant ses yeux dans ceux de Mathéo pour être prise de vertige. Elle hésitait, tourmentée d’un tel désir, qu’un flot de sang montait à ses joues. Puis cédant finalement à cette vive tentation, elle lui déposa le plus léger, le plus subtil de tous les baisers.
Après quoi elle se releva:

- Je pense plutôt que je vais aller me changer avant d'aller en cours, lui déclara-t-elle, même si il se foutait surement royalement de ce qu'elle allait faire.

Et tout en récupérant son aigue-marine qu'elle avait laissé par terre et faillit oublier, marchant d'un pas lent vers le château, la Gryffondor poussa un soupir discret, un peu déçue malgré elle par la manière dont avait pris fin l’entrevue. Soudain, elle s'immobilisa, et se retourna vers Mathéo :

- Quand-est ce que tu comprendras que...

[...Je t'aime ?] [HRPG: Merci Vio d'amour pour ton aide ♥ ]

Elle ne le laissa pas tout de suite au milieu de cette solitude ensommeillée par le parc encore vide mais attendait quelque chose à cette brutale et inattendu question. Quoi? Une réponse, ça allait être difficile venant de lui c'était certain, mais au moins elle aurait tenté.

Serpentard

Quand Mathéo demanda à la Gryffondor si elle ne voulait pas allé manger. Celle-ci se mit à sourire. Tant mieux. Au moins elle n’était pas vexée par la demande du garçon. Il ne voulait pas paraître impoli mais préféré rester seul dans certains moments. Il aimait la solitude. Ce sentiment que l’on ressentait lorsque l’on se trouvait seul face à ses problèmes. Il n’y avait rien de comparable. Mathéo avait toujours été assez solitaire. Au début ce n’était pas vraiment par choix. En effet, le jeune garçon avait été rejeté par ces immondes Moldus qui n’aimaient pas les gens différents. Mais Mathéo ne pouvait aller contre sa nature exceptionnelle. Ainsi, il passe la plus claire de son enfance, seul, en compagnie de livres pour sa culture. Il passait beaucoup de temps avec son père avant que celui-ci s’en aille et le laisse avec sa Moldu de mère. Mathéo vit Amber se tourner vers le lac. Elle ne partait pas.

- Tu sais ce n’est pas difficile de dire "Je voudrais rester seul s'il te plait".

*Outch ! En fait, elle l’a mal pris !*

En effet, ce n’était pas très compliqué de dire cela mais c’était assez malpoli. Mathéo voulait ménager sa susceptibilité mais visiblement il n’aurait peut-être pas du. En guise de réponse, il haussa les épaules d’un air indifférent. Il regardait toujours la surface lisse du lac. Il se pencha et ramassa un galet qu’il lança ans l’eau. Des petites formes circulaires étaient apparues. Amber s’avança vers Mathéo et lui déposa u baiser sur les lèvres.

*Les filles sont cinglées*

Mathéo avait du mal avec la gente féminine. A un moment, elle semblait être en colère ou du moins ne pas apprécier ce qu’on disait et l’instant d’après, elle était redevenu contente. Le jeune homme avait vraiment du mal à suivre. C’est pourquoi il se tut et n’ajouta rien. Il aurait pu parler. Cela n’aurait pas été mal mais non, rien. Il restait bouche bée, assis sur le sol en tailleur. Amber se releva et annonça.

Je pense plutôt que je vais aller me changer avant d'aller en cours

*Tu me dis ça parce que … c’est une invitation ?*

Mathéo ne comprenait pas vraiment tout ce que cela signifiait alors une fois de plus il ne réagit pas. Cela allait sans doute finir pas énerver la Gryffondor mais … Il ne savait pas quelle attitude avoir. Son regard était toujours porté sur le lac. La jeune fille récupéra un objet par terre. Mathéo ne fit pas vraiment attention à ce que cela aurait pu être. Elle commença à partir en direction du château. Mathéo restait là sans bouger. Mais tout d’un coup, il entendit sa voix. Il se retourna brutalement surpris qu’elle ne soit pas déjà partie. Elle était immobile et le regarder.

Quand-est ce que tu comprendras que...

*Tu voulais que je te suive ?*

Mathéo était complètement paumé. Avec les filles, il faudrait plus qu’un mode d’emploi. Un pauvre livre de 800 pages ne suffirait pas à les analyser. Il faudrait des encyclopédies en huit volumes. Le jeune homme se releva. Oui, faire face à une fille alors qu’on est par terre assis dans la neige ca ne le fait pas vraiment. Quand il fut debout, il enleva la neige présente un peu partout sur lui. Il passa une main dans ses cheveux. Ils avaient une texture bizarre surement à cause de l’eau de cet imbécile de Peeves. Le Serpentard ne savait pas s’il devait avancer ou reculer ou rester sur place. Mais le plus important : La question de la jeune fille attendait-elle une réponse ? Et si oui laquelle. Mathéo osa un pas en avant puis deux. Il laissa tout de même une distance de sécurité entre lui et Amber. Au cas où sa réponse serait tellement stupide qu’une envie de le frapper la démange subitement. Fallait-il oser la question ?

Quand est-ce que je comprendrais quoi ?

Gryffondor-Killjoy

Amber aperçut de la surprise dans les yeux de Mathéo, il paraissait complètement paumé. La question de la Gryffondor était donc si impressionnante que ça, ou était-ce tout simplement le fait qu’il n’avait pas totalement saisi le sens de ces paroles mises en suspens…
Il se releva et une fois sur pied enleva le surplus de neige qui était resté sur ses vêtements. Et passant une main dans ses cheveux, il s’avança vers Amber, laissant entre elle et lui une petite distance.

[C’est bon je ne vais pas non plus te sauter dessus…]

- Quand est-ce que je comprendrais quoi ?

[Ma parole, il se fout de moi ou… ?]

Amber haussa un sourcil de stupéfaction et écarquilla grands ses yeux. C’est qu’il était vraiment doué pour la prendre au dépourvu… Toutes ces pensées se mélangèrent dans son esprit, qu’allait-elle répondre maintenant puisqu’apparemment il n’était même pas capable de comprendre par lui-même. Il n’y avait pas non plus de quoi être surpris, elle était en face de Mathéo. A quoi elle s’attendait au juste ? S’il avait deviné ça aurait changé quoi après tout? Rien. Au final c’était surement mieux comme ça.
Sur le moment, elle ne savait plus vraiment quelle réaction elle allait et devait avoir à présent, son cerveau oscillant entre deux solutions : rire aux éclats devant cette incompréhension totale de la part du jeune homme et se dire qu’après tout, ça l’aurait étonné qu’il réagisse autrement ou autre alternative, piquer une colère et lui souffler au visage qu’il était vraiment en retard. A moins qu’en réalité il le faisait exprès… Mais elle doutait fort !
Un long silence commençait à s'installer entre les deux jeunes gens. Seul le bruit des brises légères de la matinée, des nuages traversant le ciel, des quelques moineaux virevoltant de branches en branche et faisant tomber des volutes de flocons de neige sur le sol gelé, des minis brouhaha que faisaient les feuilles à la moindre parcelle de vent, venaient troubler ce silence qui devenait pesant.
Finalement, se dérobant du regard hypnotisant de Mathéo, Amber ne choisit aucune des solutions qu'elle avait envisagé dans sa tête. Elle opta pour une tout autre issue. Et après une long et profond soupir, elle entrouvrit enfin ses lèvres:

- Non, laisse tomber Mathéo...

Et n'accordant aucun regard de plus à Mathéo, de peur de replonger ses yeux dans les siens, et de se laisser envouter de nouveau, elle tourna les talons, marchant contre le vent, lentement, tandis que ses cheveux d'ébène voletaient tranquillement sous le ciel qui devenait ténébreux.
La Gryffondor ressentait quelque chose de fort pour le jeune homme, un sentiment indescriptible, elle aimait le voir, l'admirer, l'entendre d’une manière si ignée que cela en devenait un additif. Chaque fois que leur regard se mêlait, elle ne voulait plus le quitter des yeux et se laissait bercer par lui, par sa voix sensuelle, même si il ne s'en rendait jamais compte, détaillant chacun de ces gestes comme si il ne fallait en manquer aucun. Jamais elle n’avait ressentit cela avant. Mais c’était surement trop tôt pour parler "d'aimer" selon elle au final, et elle avait décidé que ce n'était en fait pas du tout le moment de le lui dire, bizarrement elle se demandait si c'était même pas mieux de ne jamais le lui dire et de laisser faire les choses.

Les yeux fermés , une fraction de seconde, Amber était tellement absorbée par ses pensées qu'elle ne remarqua pas qu'une racine d'un arbre était en dehors de la terre, et pour son plus grand malheur, douée comme elle l'était, la jeune fille se prit le pied dans la branche , et le sol l'accueillant à bras ouverts. Se retenant de pousser un cri strident, elle émit simplement un petit couinement de surprise.
Elle inspira profondément pour garder son calme, les yeux rivés vers le ciel, les mains serrées sur son uniforme:

- Ce n'est vraiment pas ma journée..., constata-t-elle peinée et folle de rage intérieurement en massant sa cheville qu'elle semblait avoir foulée.

La rouge et or n'avait pas pensé un seul instant que Mathéo avait surement du la voir tomber.

Serpentard

Mathéo était debout dans le parc. Ses cheveux étaient aussi trempé que le reste de son corps. Ses petits doigts de pieds étaient complètement gelés. Autrement dire qu’il ne devait pas ressemblé au magnifique jeune homme qu’il avait vu ce matin dans le miroir [XD]. Il avait froid à ses oreilles aussi. Elles étaient, d’ailleurs, toute rouge à cause du froid horrible qui s’était abattu dans le parc. Enfin, le froid lui paraissait peut être aussi froid car il faisait froid [Ah Ah je suis trop drôle ! Non soyons sérieux] était trempé de la tête au pied. S’il était malade, il lui ferait la peau (façon de parler ^^) à cet imbécile d’esprit frappeur. Mathéo se frotta vivement les mains entre elles afin de se réchauffer. Soudain, il se rappela qu’il avait mis dans sa poche le matin-même, un bonnet. Malheureusement celui-ci lui avait été offert par sa Moldu de mère. Il paraissait vraiment ridicule avec mais tant pis. Il avait vraiment trop froid. Quand il eut enfilé celui-ci, il regarda enfin Amber. Celle-ci paraissait dépitée par Mathéo.

*Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit encore ?*

Un long silence s’installa. Mathéo se demandait s’il devait le rompre. Cela ne le dérangeait pas mais il n’aurait pas su quoi dire en ce moment. La seule chose dont il avait vraiment envie était d’un chocolat chaud. Mas Amber ne devait surement pas avoir ça dans sa poche. Dommage cela aurait été bien pratique. Le jeune homme écouta la Gryffondor. Elle lui dit de laisser tomber. Cette phrase n’était pas rentrée dans l’oreille d’un sourd. En effet, le jeune homme haussa les épaules et renonça à poser la moindre question sur ce qu’elle avait dit auparavant. Quand elle eut fini de parler, elle ne lui accorda plus un regard. Elle se retourna et s’en alla. Tout ça pour ça. Mathéo ne comprendrait jamais complètement les filles. Elles étaient si … bizarres. Peut-être était-ce pour ça que son frère avait préféré les garçons. Le jeune homme haussa les épaules et fléchit ses jambes pour attraper un peu de neige. Il se releva et commença à faire une boule de neige. Il regardait également la jeune fille s’éloigner. Mais il la vit se prendre le pied dans une branche. Elle retomba sur le sol en poussant un cri strident. Elle semblait furieuse et inspira bruyamment pour se contenir. Mathéo qui la regardait dans tout les sens avaient du ma à rester sérieux. Finalement n’en tenant plus, il éclata d’un rire très peu discret. Il l’entendit grommeler, ce qui ne fut qu’accentuer ses éclats de rire. La jeune fille se massait la cheville. Mathéo voulant se libérer les mains balança la boule de neige sur la seule personne présente.

Oups !

Dit le jeune homme en courant vers Amber. Il s’agenouilla près d’elle pour regarder sa cheville même s’il ne s’y connaissait pas. Oui, un gars qui regarde les bobos des filles, ça fait toujours plus classe.

Tu es sure que ça va Amber ?

Gryffondor-Killjoy

[Mince…]

Amber venait de réaliser qu’elle avait réalisé son spectaculaire vol planée vers le sol devant Mathéo. Elle jeta un regard en coin vers Mathéo, ce dernier n’avait pas bougé de sa place, mais un détail lui fit hausser un sourcil interrogateur. Il avait maintenant une boule de neige dans les mains. Que comptait-il faire avec cet amas de flocons entasser en une jolie et belle bou-boule ?

[Il n’avait pas l’intention de me la lancer pendant que je partais quand même ?]

Le jeune avait du mal à garder à sérieux, ça se voyait, il avait beau vouloir conserver cet air grave qu’il émanait presque tout le temps, cette fois-ci Amber sentait bien qu’il allait exploser d’une minute à l’autre. Et c’est ce qui arriva, ne pouvant plus se contenir, le jeune partir dans un éclat de rire incontrôlé. Et plus Amber se plaignait, plus son rire s’accentuait. La situation dans laquelle elle venait de se retrouver l’amusait au plus haut point. Ce qui ne manqua pas d’énerver la rouge et or, qui continuait à se masser la cheville tout levant légèrement les yeux vers le ciel, totalement exaspérée et sa bouche se tordant de douleur. Elle reporta ensuite son attention vers lui, lui lançant un regard foudroyant, elle s’apprêtait à dire quelque chose quand, elle se rendit compte que le jeune homme brandissait son missile droit sur elle. Trop tard. Elle n’avait pas eu le temps de réagir que déjà la neige se retrouvait sur son visage.

[Calme-toi Amber, ça va aller…]

Oups, émit-il alors comme si la boule de neige s’était enfuie toute seule de sa main pour vouloir atterrir en pleine dans la face de la Gryffondor.

Il courut ensuite vers Amber pour la rejoindre, et tout en s’agenouillant près d’elle, il fit mine de regarder sa cheville.

Tu es sure que ça va Amber ?

Mais quelle question débile! Bien sûr que non ça n’allait pas ! D’abord Peeves, puis les bombes à eau, puis cet ignorant de Mathéo qui ne comprenait rien au sentiment d’une fille, quoique ce détail lui était presque égal maintenant, cette satané racine qui n’était pas capable de rester planter sous terre, la boule de neige, et pour couronner le tout une entorse ! Comment voulait-il que ça aille ?
En temps normal, elle aurait surement éclatée de rire avec lui, elle serait tombée littéralement sous le charme hypnotique du jeune homme lorsqu’il riait, elle lui aurait surement rendu son attaque enneigé tout sourire, mais malheureusement elle n’était plus d’humeur à s’amuser, sa cheville lui lançant des piques tel des lames de rasoirs qui la lacéraient l’empêchait d’arborer le moindre sourire. Quoique la tentation de lui rendre sa boule de neige était bien trop forte. Elle prit alors en vitesse une masse de neige à l’aide d’une main et l’envoya en plein dans la figure de Mathéo. La cible était toute proche, ce fut pas difficile de l’atteindre, étant donné qu’il était juste à côté d’elle.

- Bien sûr que non ça ne va pas ! tempêta Amber en tentant de se relever seule.

Et tout en boitant légèrement elle marcha vers un arbre puis s’appuya à dos contre lui. Elle ferma ensuite lentement les yeux retenant un cri de souffrance tout en serrant les dents. Puis reportant de nouveau son regard vers le Serpentard :

- Mais pourquoi faut-il toujours que tu n’arrêtes pas de me provoquer ? C’est une idée fixe chez toi c’est pas possible ! Lâcha Amber furieuse en se passant sa main dans ses cheveux, un infime et discret sourire en coin cependant ourlant ses lèvres vers la fin de sa phrase avant de retrouver une mine renfrognée.

Serpentard

Mathéo était venu voir Amber. Après s’être moquer d’elle, c’était peut-être la meilleure solution. Le jeune homme couru la voir. Prendre son temps aurait été mal vu. Le jeune homme était agenouillait près d’Amber. Il avait les genoux dans la neige, ce qui impliquait que son pantalon serait trempé ensuite. L’adolescent n’avait plus beaucoup de chance d’échapper au rhume. Il soupira, il n’aimait pas être malade. Lorsqu’il était mal en point, il était de plus mauvaise humeur qu’à l’ordinaire. Il était donc de très mauvaise compagnie. Il regardait avec attention la cheville de la jeune fille. Mais n’y connaissant rien à tout ce qui était mal quelque part, il avait surement l’air stupide, immobile les yeux rivés vers la blessure. Amber paraissait folle de rage. Mathéo ne savait pas s’il devait avoir peur ou non. Un Gryffondor en colère ne présageait rien de bon. Soudain tout se passa si vite. Le jeune homme n’eut pas le temps de réagir qu’il avait de la neige sur la figure. Celle-ci entrait dans son col. La neige se transformait en eau et dégoulinait dans son pull. Mathéo fit un pas en arrière tout en se relevant. Visiblement, Amber avait fait de même. Elle était adossée à un arbre. Mathéo secouait son pull afin d’enlever la neige restante. La jeune femme avait dit quelque chose mais Mathéo n’avait pas écouté. Il était bien trop occupé avec cette fichue neige.

Mais pourquoi faut-il toujours que tu n’arrêtes pas de me provoquer ? C’est une idée fixe chez toi ce n’est pas possible !

Mathéo rapporta enfin son attention sur la jeune fille. Il lui lançait à présent un regard noir. Pourquoi cela ? Juste pour cette neige ? Le jeune homme en avait marre. Il n’en pouvait plus. Il allait être malade alors n’avait pas envie de plaider sa cause ou de se justifier sur ses attitudes. Il voulut ouvrir la bouche mais se ravisa. A quoi servait de crier encore plus fort. A rien, à part augmenter le conflit. Le jeune homme passa une main rageuse dans ses cheveux. Il se retourna et prit la direction du château. Il fit quelques pas et prit une pierre qui était sur le sol. Il la lança se toute ses forces dans le parc dans la direction inverse que celle d’Amber. Finalement il se retourna et annonça à voix haute.

Tu n’es pas dans la maison des érudits mais cela ne t’empêche pas de réfléchir !

Quand il eut fini de parler, il resta quelques secondes à la regarder d’un air neutre. On ne pouvait déceler aucun de ses sentiments. A ce moment-là ressentait-il de la colère, de la tristesse, de la compassion … On ne pouvait savoir. Son visage restait inlassablement fermé. Finalement, il reprit son chemin vers le château. A mi-chemin, il jeta un coup d’œil rapide derrière lui puis continua de marcher. Il passa une main dans ses cheveux. Ceux-ci étaient plutôt désagréables au toucher. Il lui faudrait les laver ce soir. Il pénétra dans le château et la vue d’Amber disparut.

Gryffondor-Killjoy

Le jeune homme n'avait pas l'air d'avoir apprécier le geste Amber. Trop occupé à se débarrasser de la neige qui s'était infiltré dans ses vêtements, Mathéo en avait presque oublié la présence de la Gryffondor, jusqu'à ce qu'il reporte son attention sur elle, son regard avait complètement changé. C'était incroyable comment il pouvait changer d'humeur aussi rapidement... L'espace de cinq minute, il était passé d'un état euphorique à un attitude froide, les traits du visage du jeune s'étaient affaissés brusquement, ce qui fit sursauter légèrement Amber. Mathéo le regardait d'un air glacial.

[C'était pas une bonne idée en fait... Tant pis, tu seras malade avec moi comme ça.]

Le jeune homme entrouvrit la bouche, Amber le regardait, presque inquiète, redoutant les paroles désagréable qu'il allait bien pouvoir lui lancer à la figure, mais il se ravisa. La rouge et or poussa un soupir de soulagement lorsqu'elle le vit prendre la direction du château. Elle se laissa glisser contre l'arbre ne pouvant plus tenir sur ses jambes. Puis elle tourna lentement son regard vers Mathéo qui était maintenant assez loin... Loin? Elle se rendit compte qu'il était en train de la laisser seule!

[Il va pas me faire ça quand même?]

Et si, il était bel et bien en train de partir. Le jeune prit ensuite une pierre au sol et la lança avec une telle violence droit devant lui que son geste glaça d'un coup le cœur de la rouge et or. Et se retournant dans sa direction, il s'écria:

- Tu n’es pas dans la maison des érudits mais cela ne t’empêche pas de réfléchir !

Il la considéra un instant, le visage complètement fermé, impénétrable, que pensait-il à ce moment-là ou plutôt que ressentait-il? Il reprit ensuite sa route, lui jetant un dernier coup d'œil avant de disparaitre complètement à la vue d'Amber. De dos il avait quand même une belle allure, une démarche vraiment élégante. Elle secoua frénétiquement la tête, il venait aussi de l'abandonner!

[Idiot]

Elle restait là, sur place, les yeux fermés. Elle ne sentait plus le froid, tant elle bouillonnait à l'intérieur d'elle. Puis se rendant enfin compte, qu'elle devait partir aussi, elle tenta de se relever, malheureusement sa cheville ne lui obéissait plus.

- A l'aide...

- Tiens, tiens, mais ça ne serait pas notre préfète saoule du bal que je vois là?

Amber sursauta à l'entente de cette voix familière, elle releva la tête et vit penché sur elle et main appuyé contre l'arbre, le Gryffondor qui s'était occupée d'elle le soir du bal.

- Klaus, c'est toi... murmura la jeune fille le visage complètement dépité.

- Tu pourrais te réjouir au moins. On dirait bien que je suis une fois de plus là au bon moment, n'est-ce pas? déclara-t-il en l'aidant à se relever. Allez, laisse-moi te porter jusque l'infirmerie.

La Gryffondor acquiesça, le visage complètement vide d'expression, elle passa ses mains autour du cou du jeune homme, qui la souleva alors et la prit dans ses bras. Elle paraissait maintenant épuisée alors que la journée venait à peine de commencer, elle posa sa tête sur l'épaule de Klaus avant de murmurer:

-Merci.

Un sourire éclaira le visage du jeune homme, qui prit ensuite la direction du château, laissant derrière eux un parc qui commençait à se remplir. Des élèves arrivaient, et commençaient à se faire des batailles de neige...

Gryffondor

[Un autre jour]

La neige venait enfin de cesser de tomber. Une légère brume parcourait le Parc mais cela ne dérangea pas ce qui semblait être l'unique personne vivante dans ce monde froid. En effet, une silhouette marchait dans la neige fondu, baptisant le sol qui n'a plus vu le jour depuis des mois. Aaron Lewis vagabondait. Mais il s'arrêta vite, prenant appuis contre un arbre, regardant le Lac sans le voir. En vérité, c'était son esprit qui vagabondait mais où? Il cherchait désespérément un moyen de se changer les idées mais à chaque fois, ses pensés revenaient vers lui. Ludwig. Quel intérêt, ils n'étaient plus en couple! Et il s'était vite fait à cette nouvelle liberté. Mais il ne pouvait s'empêcher de regretter. Allez savoir pourquoi? Y'a vraiment des trucs bizarre qui traversent l'esprit du san... hum, rouge et or.
Pourtant, une ombre venant du château se dirigea vers lui et le sortie de sa trompeur. Aaron plissa les yeux et pu voir une longue chevelure. Blonde, rousse, brune? De loin, il voyait mal mais il était sur quelle était blonde.
Puis finalement, elle arrive prêt de lui et Aaron sourit.

-Bonjour Athalie, ça faisait longtemps?

Serpentard-Killjoy

Athalie marchait lentement dans les couloirs du château. Sortant tout juste de sa salle commune, quelques livres en mains, elle traversa un instant la cours qui la séparait du couloir opposé. Essayant de ne pas penser simplement. Ne plus penser à rien était une solution bien simple, mais pas si facile. Toujours une voix qui lui dictait quoi faire, quoi dire, à quoi songer. Ouvrant la porte, sortant du long couloir. En un instant, elle sentit le vent glacial balayer ses cheveux, tandis qu'un léger frissons la parcouru. L'air pur. Le soleil n'était pas au rendez-vous, et ne s'apprêtait sûrement pas à l'être. Tant pis. Une parole. Une phrase. Une voix.

- Bonjour Athalie, ça fait longtemps.

Se retournant vivement, ayant déjà identifié la voix de la personne se trouvant derrière elle, tandis qu'un sourire écalatant ornait ses lèvres. Lâchant ses livres, sans cesser de sourire, elle s'exclama déjà :

- Aaron !

Juste avant de lui sauter littéralement dans les bras. L'obligeant enfaite à la porter, éspèrement ne pas le faire tomber. Cela faisait si longtemps. Le temps passait si vite. Elle ne l'avait pas revu depuis... depuis quand, enfaite ? Leur rencontre tout juste. Aaron était quelqu'un de si gentil. Attentionné. Adorable. Drôle. Se rappelant également avoir "décliner" son invitation pour le bal sans lui en avoir reparlé.

*Oups ?*

Vint également le souvenir du bal. Ô le bal. Un autre prénom s'afficha. Celui du cher Ludwig. De la lecture du TDP, et l'annonce qu'ils avaient faites ce jour là. Enfin. Cela ne changait absolument rien à ce qu'elle pensait du rouge et or. Se remettant alors debout, le lâchant enfin, sans même cesser de sourire.

- Oui, ça fait bien trop longtemps à mon goût. Comment tu vas depuis tout ce temps ?

Gryffondor

C'est fier de lui qu'Aaron constata qu'il avait surpris la Serpentarde. En effet, cette dernière se retourna vivement vers lui, puis, sans qu'il puisse réagir, ayant tout juste le temps de voir son sourire, Athalie lui sauta au cou en disant son nom. Surpris, le Gryffondor faillit perdre l'équilibre et attrapa, d'instinct, son amie par la taille, pour ne pas qu'elle tombe, la jeune fille ne touchant plus le sol. Puis, tout aussi soudainement qu'elle lui avait sauté dans les bras, Athalie retourna au sol, le lâchant, lui avec regret mais toujours souriant, sourire qu'elle partageait avec lui.

- Oui, ça fait bien trop longtemps à mon goût. Comment tu vas depuis tout ce temps ?

Soudain mal à l'aise, Aaron se passa la main dans les cheveux. Il ne se souvenait que trop bien de la dernière fois qu'ils s'étaient vu et des évènements qui avaient suivis. Que dire?

-Oh, moi, ça va. Je vis ma vie, tranquille.

Tranquille, tranquille... C'est vite dit mon gars et pourquoi tu lui ment, hein? Ah, je suis bête! C'est bien évidement toujours la réponse que l'on donne à la personne en face de soit quand elle nous pose la question fatidique du "comment ça va?"! Qui dit question sans valeur, dit réponse qui va avec.

-Et toi? Ça va mieux avec Laszlo?

Idiot, tu aurais pas pu te taire! Mais trop tard, la question était posé mais Aaron ne pu s'empêcher de ce traité de tous les noms. Peut être n'avait-elle pas envie d'en parler? Et puis, évidement, la question lui reviendrait en boomerang, ce qu'il voulait évité! Ce type est bien un "sans-cervelle" comme Serpentard appelle si bien Gryffondor...

Serpentard-Killjoy

Comme mal à l'aise, Aaron se passa nerveusement la main dans les cheveux, tandis qu'une bourrasque de vent passait par là.

- Oh, moi, ça va. Je vis ma vie, tranquille.

Une envie de rétorquer : "C'est à dire ?" la submergea. Mais que croyait-elle ? Qu'il allait gentimment lui dévoiler tout ses petits secrets depuis le bal en compagnie de Ludwig ? Bien sur que non. Quoiqu'il en soit, avant même qu'elle eut le temps de répondre, il reprit :

- Et toi? Ça va mieux avec Laszlo?

Incompréhesion totale. Léger froncement de sourcils. Soupir. Pourquoi tout se ramenait toujours à lui ? Dire qu'elle avait envie de passer un peu de temps avec Aaron, en essayant d'en oublier Laszlo un moment. Rien a faire. Voila que le sujet refaisait surface. Toujours. Qu'allait-elle lui répondre ? Bien sur que non ça n'allait pas. Rien n'allait en ce moment. Toute sa joie de revoir son ami rouge et or s'était évaporé, aussi rapidement que la brume qui était apparue. Et puis comment ça "mieux ?" Comment pouvait-il savoir que ça n'allait pas fort ? Bien sur. Tout le château devait être au courant maintenant. Leur pseudo rupture, le baiser qu'il avait offert à la Constance. Que pouvait-elle répondre maintenant ? Ca n'allait pas. Rien n'allait.

Essayant d'esquiver la question, elle répondit doucement.

- Ca... peut aller...

Mensonge. elle ne savait faire que ça ces derniers temps. Mais elle n'en pouvait plus de toutes ces vérités cachés. Elle mentait même à ses amis. Plongeant son regard dans celui du rouge et or, elle s'exclama finalement, secoua la tête de gaucheà droite, fronçant les sourcils, et fermant les yeux, pour les rouvrir aussitôt.

- Non... Non, ça ne va pas !

Refoulant ses larmes, s'interdisant d'en verser une, puis prenant sa tête entre ses mains, serrant les dents, elle continua.

- Ca ne vas pas du tout, Aaron. Rien ne va... Rien.

*Si tu me demandais ce qui me faisait le plus peur, je te répondrais la solitude.*

S'approchant un peu plus de lui, elle le serra contre elle. Enfouissant sa tête dans son cou, afin d'y trouver un quelqonque abri. Une aide qui lui était précieuse. Une amitié longtemps effacé. Un zeste de chaleur qu'elle ne trouvait plus. Un peu d'amour qu'elle ne préservait plus.

- J'en peux plus Aaron... J'en peux plus.

Fermant les yeux à nouveaux, elle s'arrêter de trembler, alors que le froid ne se faisait que plus fort. De toutes les sources d'énergie, la chaleur humaine est la moins coûteuse.

Gryffondor

Aaron savait bien qu'il n'aurait jamais du poser cette question mais le mal était fait. Athalie perdit son si merveilleux sourire, fronçant les sourcils.

*Aie*

Pourtant, sa réponse fut d'une douceur incroyable comparait aux pensés de la jeune fille, bien qu'Aaron ne puisse les entendre, il se doutait de ce qu'il traversait l'esprit de son amie à cet instant.

- Ça... peut aller...

Pour ensuite s'exclamer, avec violence, tournant plusieurs fois la tête comme pour chasser une horrible vérité, mettant Aaron de plus en plus mal à l'aise.

- Non... Non, ça ne va pas ! Ça ne vas pas du tout, Aaron. Rien ne va... Rien.

Elle se tennait la tête entre les mains et le Gryffondor, ne tenta plus de la voir souffrir ainsi, s'avança vers elle mais elle le devança, se blottissant dans ses bras, mettant sa tête dans son cou, tandis que le jeune homme, ne sachant pas vraiment quoi faire, la serra contre lui tout en lui caressant les cheveux, comme s'il protégeait un enfant d'un horrible cauchemar. Sauf que celui-ci était réalité...

- J'en peux plus Aaron... J'en peux plus.

-Excuses moi Athalie d'avoir parler de ça, je n'aurais pas du. Je comprends que ce soit dur pour toi mais ne t'inquiète pas, tout ira pour le mieux, je suis là...

Une nouvelle bourrasque traversa la Parc, jetant un froid sur les deux élèves, serrant un peu plus Athalie pour la protéger du froid.

-Je serais toujours là pour toi... murmura t-il dans le creux de son oreille.

Mais qu'est ce qu'il lui prenait?! D'habitude, il se fichait bien des sentiments de la gente féminine, jouant plutot avec avant de les abandonner. Sa relation avec Ludwig l'aurait-il rendu.... sentimental? Impossible! Aaron frémit rien que d'y penser. Athalie était son amie et il venait toujours en aide à ses amis, voilà tout. On se contentera de cette estimation, Aaron fermant son cœur et son esprit.
Il se détacha légèrement d'elle, soulevant doucement la tête d'Athalie par le bout des doigts, plongeant son regard dans celui magnétique de la jeune fille. Des yeux d'un vert surprenant. Fou celui qui tenterait de rester insensible à ces yeux, car cela est juste impossible.
L'envie soudaine de l'embrasser lui vient mais il se retient, ne voulant pas causer plus de soucis à la Serpentarde.
Il se contenta donc de rester là, à la regarder, à essayer de voir si elle allait mieux ou non, ne voulant pas la laisser seule.

-Milady...?

Serpentard-Killjoy

Aaron répondit presque immédiatement. A croire qu'il avait déjà préparé ses paroles.

- Excuses moi Athalie d'avoir parler de ça, je n'aurais pas du. Je comprends que ce soit dur pour toi mais ne t'inquiète pas, tout ira pour le mieux, je suis là...

*Tout n'ira pas pour le mieux. Tout ne va pas pour le mieux.*

Alors qu'une nouvelle bourrasque de vent traversa doucement le parc, Aaron ne serra que plus fort Athalie. Tandis qu'elle, se laissait simplement étreindre.

- Je serai toujours là pour toi, ajouta t-il doucement dans le creux de son oreille.

*Toujours là pour moi... toujours là pour moi... toujours là pour moi...*

Peut-être que le froid la faisait déraillé, quoiqu'il en soit, ses tremblements ainsi que ses frissons ne se firent que plus violents.

Aaron commença à se détacher lentement d'elle.

*Ne me laisse pas.*

Avant de lui soulever délicatement la tête du bout des doigts, tandis qu'il plongeait son regard dans le sien.

Après un quelque temps de silence, il lâcha :

- Milady..?

*Milady.*

Toujours aussi galant. Quelque soit la situation.

Leur visage étaient si proche maintenant. Si proche. Les lèvres entrouvertes, il fallut peu de temps pour qu'Athalie les posent contre celle de son ami. C'était si tentant... Le froid la faisait dérailler, c'était sur. Un baiser plutot léger. Doux. Subtil. Quoique... Elle choisit ce moment pour penser à lui. Evidemment. Quoique une fine parcelle de ses souvenirs lui revinrent à cet instant. Surtout le baiser avec l'autre. Bien entendu. Et toutes les choses qui avaient suivit.Le baiser se fit soudain plus appuyé. Plus assuré. Plus... passionnant. Peut-être. Et elle mit toute la rencoeur qu'elle éprouvait à son égard dans ce simple baiser. Une possibilité de vengence qu'elle n'avait pas pu avoir, également, en quelque sorte. Peut-être bien finalement. Elle avait le droit à sa vengence. Quelqu'elle soit. Une douce vengence dans ce cas. Il fallait dire que ce baiser n'était pas désagréable. Loin de là. Pas étonnant d'ailleurs. C'était tout de même Aaron qui se trouvait devant elle. Enfin. Elle se reprit rapidement. Après de belles secondes quand même. Se détachant enfin de ce qui était censé être "son ami".

Reprenant doucement son souffle, et son calme en même temps. Fixant Aaron de ses grands yeux verts, afin de déchiffrer ses pensées après cet incident plus ou moins... gênants.

Soupir.

- Un... baiser amical, lâcha t-elle soudainement. Rien de plus.

Stupidité. Absurde.

Re-soupir.

Tournant les talons, ne prenant même pas la peine de ramasser ses quelques livres tombé dans la neige quelques minutes auparavant. Laissant Aaron, seul. Marchant..? Oui : rapidement.

*Mais bien sur, évidemment. Parce que tu embrasse tout tes amis de la sorte, toi ?*

Reprenant peu à peu ses esprits. Se rendant enfin compte de son geste, qui était peut-être un peu déplacé face à la situation. Mais tant pis, ce qui était fait, était faits. Et Athalie n'était pas du genre à regretter ses gestes.

Gryffondor

Étaient-ils trop proche physiquement? Surement, ce qui expliqua la suite des évènements non voulu par le jeune homme. Mais c'était trop tard. Absolument rien pour les séparer, trop près, beaucoup trop...
Finalement, Athalie posa ses lèvres sur les siennes, dans un baiser des plus subtiles, qu'on pourrait croire qu'il ne s'agissait d'un simple réconfort. C'est comme ça que Aaron ce le dit pour ne pas culpabiliser. Mais au moment où il se décida à rompre de doux contact pour le bien de son amie, cette dernière transformant ce baisé est un plus passionné, plein de rancune... Comme une vengeance. Envers qui? Laszlo Tudor, bien sur. Intérieurement, le Gryffondor se félicitation de sa position actuellement, lui procurant un point de plus dans la compétition qui opposé les deux jeunes hommes depuis le début de leur scolarité. A cet instant, il ne put que profiter, donner en plus beau et rassurant ce que Athalie lui offrait. A son grand regret, la jeune fille retrouva finalement les pieds sur terre, se détachant de lui, dans un soupir, ce qui fit arquer un sourcil surpris à Aaron.

- Un... baiser amical, lâcha t-elle soudainement. Rien de plus.

Un... baiser amical? Et elle croyait qu'il la croire?! Soudain, sans qu'il puisse faire le moindre mouvement, Athalie partie, laissant ses livres dans la neige. Ahuris (sans-cervelle oblige =°), Aaron mit quelques secondes à réagir.

-ATHALIE!!

Il récupéra les livres mouillées par le peu de neige restante et se mit à courir après la jeune fille. Arrivé à sa hauteur, il l'attrapa par le poignée, la retournant vers lui, l'autre main tenant toujours les livres et lui rendit son baiser si passionné, avec fougue, mettant tout ce qu'il avait sur le cœur. Puis, il sépara les lèvres des siennes, quelques millimètres les séparant seulement, tenant toujours le corps de la jeune fille contre le sien et avec un sourire ironique, il se contenta de dire dans un murmure:

-Juste un baiser amical, rien de plus. Et tu as oublié tes livres!

Mais la façon dont Aaron regardait Athalie montrer qu'il ne pensait guère ses paroles, que ce baiser n'avait rien ou presque, d'amical. Peut être était-il plus? Qui sait! Habile sera celui qui pouvait lire dans son cœur à cet instant...

Serpentard-Killjoy

Ses pas s'infiltrant un par un dans la neige douce comme de la soie. Laissant comme une trace, ou seulement un passage d'elle-même, qui s'évaporerait avec le temps.

- Athalie !

*Avance. Ne t'arrête pas. Ne te retourne pas. Marche. Cours... Avance.*

Mais, Ô pour l'amour de dieu ! Evidemment, Aaron la rattrapa. Lui attrapant le poignet, alors que celle-ci fermait déjà les yeux, priant que cette situation gênante au plus au point se termine, alors que lui, la retournant vers lui, collant son corps chaud contre le sien, lui rendit son baiser. Passionné. Avec fougue. Lui rendant un baiser aussi langoureux que le sien, mettant à son tour ce qu'il avait sur le coeur. Comme si les deux jeunes gens s'étaient bien trouvés. Ayant autant besoin de l'un de l'autre. Mais était-ce de la simple vengence ? Pas sur.

Se détachant (enfin) de la Serpentard, celle-ci l'entendit murmurer :

- Juste un baiser amical..

*C'est ce que je viens de dire, ne reprend pas mes mots, je t'en prie..*

- Rien de plus.

*Exactement, t'as tout compris. Et...*

- Et tu as oublié tes livres!

*Non, ça on s'en fout.*

Fronçement de sourcil, soupir à la suite.

*Faut-il que je te frappe pour que tu comprenne Aaron ?*

Bien sur que non.

Quoique ce serait peut-être l'une des meilleurs solutions. Le faire la haïr. Mais que signifiait ce baiser pour lui, au juste ? Elle n'allait tout de même pas le lui demander.

*Dis Aaron, tu m'as embrassé :
1) parce que tu en mourrai d'envie ?
2) pour rendre jaloux Schwartz peut-être ?
3) parce que tu ressens quelque chose à mon égard ?*

Stupide. Puéril même.

Prenant les livres renfermés dans les mains d'Aaron, les refaisant tomber par terre. Emploi du présent qui aura une conséquence sur le futur. Se fera tuer par la si gentille bibliothèque à coup de livres sur la tête. Puis attrapant l'une des mains d'Aaron, la refermant sur la sienne. Le toisant du regard, déchiffrant ses pensées. Du moins, elle essayait.

- Rien de plus.

Avant de lâcher prise. Se détachant de ses mains, et de son regard au passage. Puis tournant pour la seconde fois les talons, s'évaporant de cet endroit. De ses paroles. De ses pensées. Disparition monotone. Espérant que cette fois, il ne serait pas assez stupide, pour la rattraper.

» C'était ce moment-là.
» Un moment honteux ...
» Moment de folie

Moment de détente [ ou pas ]

Moment de détente [ ou pas ]

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