Invité
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 |  Sujet: premier cours. Dim 30 Sep - 8:13 | |
| « L'histoire est la philosophie enseignée par l'exemple. »
Denys d’Halicarnasse Je poussais un soupir nerveux, et m’assis un peu plus confortablement sur ma chaise, du moins du mieux que je pouvais étant donné que je pourrais faire ce que je voulais une chaise en bois resterait une chaise en bois, et il n’était pas question de le modifier par la magie ou quoi que ce soit d’autre. Je touchais du bout des doigts le bois vieux et usé de mon bureau, combien de personnes s’étaient-elles déjà assise à ma place avant moi ? L’histoire de Hogwarts avait été longue et variée au fil des siècles, et ses fantômes, bien nombreux, dont la plupart hantaient encore les couloirs de l’école. Je me souvenais des cours que j’avais suivi d’Histoire de la Magie, surement ma matière préférée entre toutes, et surtout de mon cher professeur qui avait réussi à me faire aimer cette matière, pourtant si dure à accrocher au départ, chose que l’on pouvait vérifier au nombre d’élève s’endormant aux paroles de Mr Binns. La plupart des gens ne l’aimaient pas, sous prétexte qu’elle était trop dure et trop lourde à connaitre parfaitement, mais après tout il en était de même pour l’Histoire de l’Humanité, que je connaissais elle aussi un minimum. Après tout je suis une née moldue, si je ne connais pas mes origines, qui pourrait bien les savoir à ma place ?
Donc, il fallait tout de même que je trouve un moyen pour amener les gens à aimer mon cours, sinon ça risquait d’être plus qu’ennuyeux, d’être seule, dans la salle à parler avec tout le monde qui s’endort. Et en plus étant trop gentille je savais que je n’arriverais pas à contrôler la classe qui risquait de m’être donnée, pas du moins si elle était trop… Comment dire… Perturbée ? Enfin était une bonne école, je n’avais plus qu’à espérer que tout irait pour le mieux et que les élèves sauraient eux-mêmes se gérer. Enfin les élèves. Je grimaçais à la pensée que j’avais en fait des chances de me retrouver toute seule dans ma salle vu l’impopularité de ma matière. Mais justement, aujourd’hui était une occasion sans pareille pour réhabiliter l’histoire de la Magie aux yeux du Monde entier. Je me levais, et arpentait la salle. Il n’était pas question de demander des conseils au fantôme de l’ancien professeur, puisque celui-ci avait aujourd’hui disparu dans un endroit totalement inconnu, et personne n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu advenir à celui-ci, mais je restais cependant persuadée qu’il s’était perdu en un endroit de l’école ou il pourrait tout connaître sur sa matière ; il reparaitrait donc le jour où il estimerait en savoir assez pour enseigner, à moins qu’il n’ai compris que la plupart des gens n’aimaient pas le fait d’avoir une matière si spéciale au départ enseignée par le reste de l’âme de quelqu’un. Bref, en ce moment même j’étais à sa place, convoquée en urgence car la direction ou tout du moins un de ses membres avait apparemment gardé un bon souvenir de mes résultats du temps ou j’étais étudiante, et ai également entrepris de se renseigner afin d’apprendre que j’avais fini par entreprendre des études afin de devenir professeur, et que j’avais au passage encore agrandi mes connaissances dans le domaine de l’Histoire de la Magie. J’étais donc devenue professeur au poste dont je rêvais depuis des années mais que je pensais ne jamais obtenir, puisque l’ancien tenant du titre avait eu l’air de ne jamais vouloir s’en défaire.
Je me mis à déambuler entre les tables pour l’instant –et peut-être encore pour un long moment- vides, et tournait ma baguette entre mes doigts à la façon d’un bâton de majorette tout en réfléchissant. Que pourrais-je faire en tant que Moldue ? Déjà, les cours d’Histoire dans le monde humain étaient souvent faits avec des vidéos, des extraits de films, ce qui était normal au vu du nombre de films historiques sortis depuis la création du cinéma –et en plus la majorité était de très bonne qualité-. Mais ici, le monde magique ne possédait pas cette technologie.
Je m’arrêtais, frappée par cette révélation.
Il ne possédait pas la technologie, il possédait mieux, la magie. Je n’avais qu’à utiliser celle-ci, pour trouver un moyen de montrer les scènes les plus importantes de l’Histoire à mes élèves, voila comment je réussirais à capter leur attention ! Un large sourire de soulagement se dessina sur mes lèvres, voilà le mystère était résolu je savais désormais que faire, il ne restait plus qu’à l’appliquer. La, je ne savais pas du tout comment m’y prendre, mais j’osais espérer que l’inspiration allait me tomber dessus, comme lorsque je me retrouvais étant plus jeune avec un sujet d’Art particulièrement difficile.
Voyons, il fallait faire bouger les choses, il fallait leur donner un autre tour, qui ne puisse pas paraitre ridicule. Il fallait… Les faire écrire eux même l’histoire. C’était cela, j’avais réussi à trouver comment articuler déjà mon premier cours, et peut-être les suivants. Tout le monde aime jouer un personage, donc les élèves aussi. Je n’allais pas toute seule réussir à pousser toutes les tables, je m’occuperais donc de cela plus tard. Tout ce qu’il me fallait pour l’instant était des petites statuettes. Voyons, nous allions étudier les sorciers au temps des moldus aujourd’hui ? Nous allions donc commencer par les cachettes du temps de l’Inquisition, et comment les plus grands sorciers et sorcières avaient réussi à s’en cacher.
Il me fallait donc environ cinq statuettes pour les sorciers et sorcières de cette époque, et pour avoir une proportion qui sonnait plutôt véritable, une quinzaine pour l’inquisition. Il me faudrait des morceaux de bois pour les buchers, mais je pense qu’il était plutôt simple d’en trouver ici. Je disposais les statuettes selon leur appartenance au monde magique ou non sur deux tablettes, et les fit flotter jusqu’à une partie un peu plus dégagée de la salle, et plus proche de la porte. Je les fit se poser délicatement, non pas que j’avais peur de les casser, mais de les endommager, et décidait de m’occuper à main nue et sans l’aide de la magie du déplacement de la totalité des tables de la classe. Une fois que cela fut fait, je m’assis sur ce qui constituait désormais une sorte de scène ou les élèves allaient jouer leur histoire, ou j’allais pouvoir tester leurs connaissances et enfin peut-être les intéresser. Ils n’auraient qu’à prendre une des statuettes en entrant, et monter sur scène, ce serait seulement lorsque tout le monde serait entré que je leur annoncerais les moyens de reconnaître les sorciers, à l’écharpe noire, et l’inquisition, à l’écharpe rouge.
Un sourire triomphant s’étendit sur mes lèvres, et je fermais les yeux en imaginant ce que pouvait donner mon cours maintenant que les jeunes avaient plus de chance de s’y intéresser. Ce serait, je pense, une première dans l’histore de Hogwarts que de voir un cours dispensé d’une telle manière, mais je me devais de mêler mes origines à ma condition de sorcière, et cela se ferait par la théâtre que cela mette tout le monde d’accord ou pas, après tout j’étais la professeur ici, ils n’avaient strictement rien à dire contre moi.
Je frissonnais en entendant la cloche sonner, et descendit de mon perchoir pour aller me poster à la porte, faisant claquer triomphalement mes talons sur le sol de marbre de la salle. Je me composais un sourire d’hôtesse de l’air, et me mit en mode « bienvenue à tous », essayant par tous les moyens de refouler au passage mon stress grandissant au plus profond de mon esprit. |
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Kieran O'Farrell
Serpentard 
| | Sujet: Re: premier cours. Lun 1 Oct - 16:51 | |
| -Et maintenant qu'est-ce qu'on a déjà?questionna le Préfet vers un de ses camarades en sortant du cours de potion.
Cours qui avait été tellement ennuyant d'ailleurs... Ce qu'Ambroise leur avait donné à faire avait été d'une simplicité déconcertante. Mais bon, ça n'avait pas été le cas pour tout le monde...
-Bah moi j'ai plus rien. Mais toi il m'semble que votre prof d'histoire de la magien est arrivée, non?
Ciel, il avait raison. Encore un nouveau professeur. Il en pleuvait ces derniers temps, pas étonnant avec tous les évènements tragiques qui se déroulaient ici. Des gens partaient, quoique fuyaient serait plus exacte, d'autres arrivaient. Il avait entendu dire qu'il s'agissait d'une jeune femme et né moldue de surcroit. Étrange choix pour enseigner une matière comme l'Histoire de la Magie.
*Esperons juste qu'elle ne confonde pas l'Histoire des moldus avec le cours.*
En tout cas, il bouillonait toujours en Kieran cette ineffable curiosité de voir la tête d'un nouvel enseignant. Et surtout la manière dont il donnerait les cours ainsi que son caractère. Il faut dire que depuis Poudlard avait presque de tout niveau tempérament et personnalité. Entre un directeur "papa-poule" en botanique, sa femme sévère et parfois insupportable en DCFM, un autre cool ou encore un qui était chelou avec ses manières sexistes et on en passe... Manquerait plus un qui ne sache pas se faire respecter et un qui se croirait drôle avec ses blagues de cours pourries et la brochette serait quasiment complète.
Et la sonnerie retentit.
Portant son sac en bandoulière sur son épaule de manière relâché et décontracté, Kieran pénétra dans la pièce. Apparemment il était le premier arrivant. Sauf qu'il s'arreta net à l'embrasure de la porte, levant un sourcil interrogateur et indécis. La pièce avait ses tables et chaises déplacés et une jeune femme -plutôt agréable à regarder d'ailleurs- se tenait droite sur ce qui semblait être une scène, prête à accueillir les élèves.
-Euh... Bonjour,déclara-t-il sur un ton hésitant.
Kieran jeta un coup d'oeil sur les statuts qui se trouvaient à l'entrée, une expression sur son visage oscillant entre une envie de rire inexplicable et l'incertitude totale.
-J'ai du me tromper de salle. J'ignorais qu'il y avait aussi des cours de marionnettes à Poudlard!s'esclaffa le jeune homme.
Bien sur que non il ne s'était pas trompé de classe et il le savait très bien. Kieran ne voulait pas offenser la Miss dont il ignorait encore le nom mais les traits de leur nouveau professeur reflétait un air plus bienveillant que le contraire. Donc autant en profiter et plaisanter un peu pour mettre l'ambiance.
Ceci dit, le Préfet se demandait bien se qu'ils allaient bien devoir faire. C'était légèrement inquiétant cette scène quand même. Devoir faire un discours historique sur une estrade ne l'enchantait guère. Oui mais il ne devait pas oublier qu'il y avait ces statuts aussi, elles allaient bien servir à quelque chose. Oui mais à quoi?
Eh bien, quand l'ignorance nous trouble, le mieux est tout simplement de poser la question sur ce qui nous intrigue. Piqué par la curiosité, il osa donc demander sans grande gêne.
-Ça va servir à quoi ces objets? C'est pour le cours ou bien...?questionna-t-il en pointant du doigt les statuts soigneusement alignées.
Une hâte. Celle de commencer ce nouveau cours d'Histoire de la magie qui promettait de ne pas être comme les anciens cours barbants de leur professeur lâche et fuyard qui les avait laisser tomber sans scrupule. Enfin, c'était une attente pleine d'espoir que d'aborder ce cours qui, à première vue, n'allait pas être synonyme de sieste de l'après-midi. Bien entendu Kieran étudiait avec sérieux mais quand on devait passer une heure assis à écouter un professeur vous débitant sans s'arrêter tout un récit à noter sans broncher il y avait de quoi désespérer, même pour les plus intelligents. Quand on donnait un cours, il y avait un minimum de passion à faire transparaître! Après il ne fallait pas s'étonner si les élèves ne faisaient pas l'effort de s'intéresser... Autant ne pas postuler professeur si on le faisait comme une obligation plutôt qu'un métier d'où découlait une passion.
Bref.
En inspectant plus attentivement la prof, Kieran remarqua qu'elle semblait tout de même bien jeune. Et visiblement elle n'avait pas l'air d'être intransigeante, acariâtre ou autre. Mais peut-être que les apparences sont trompeuses. Des airs angéliques pouvaient toujours cachés un fond sournois.
*C'qui est sur c'est qu'elle doit pas dépasser la trentaine. *
Quoique la plupart de tous leurs professeurs n'étaient pas très âgé non plus maintenant donc. A part peut-être Spud. Sinon les recrutements reflétaient plutôt de la fraîcheur pour leur génération. Ce qui était largement mieux. |
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